RABAT : Le gouvernement marocain a décidé mardi de prolonger jusqu'au 2 février le couvre-feu instauré depuis un mois pour faire face à la propagation du nouveau coronavirus et de l'apparition de nouvelles souches du virus, selon un communiqué de l'exécutif.
Ce couvre-feu en vigueur de 21H00 à 06H00 dans tout le pays est renforcé par l'interdiction des fêtes, des rassemblements et la fermeture des restaurants et commerces à 20H00.
Ces mesures visent à répondre à «l’évolution de la situation épidémiologique au niveau mondial et à l'apparition de nouveaux variants du virus dans des pays voisins», selon le communiqué.
Le ministère de la Santé a annoncé lundi que la première contamination par le variant britannique du virus avait été détectée chez un passager marocain arrivé d'Irlande dans le port de Tanger-Med à bord d'un bateau en provenance de Marseille.
A la suspension des liaisons avec la Grande-Bretagne, l'Afrique du Sud et le Danemark, s'est ajoutée cette semaine une interdiction des vols et des passagers en provenance d'Australie, du Brésil, d'Irlande et de Nouvelle-Zélande, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le Maroc, pays de 35 millions d'habitants où l'état d'urgence sanitaire a été déclaré mi-mars, comptabilise au total plus de 460 000 cas de contamination, dont 7 977 décès, selon le dernier bilan officiel.
Le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, a fait état mardi d'«une amélioration relative» de la situation épidémiologique tout en appelant à rester «vigilants», lors d'une intervention devant le Parlement.
«Il est tout à fait normal que la population s'interroge sur la date de lancement de la campagne de vaccination», annoncée depuis plusieurs semaines, a dit le Premier ministre en réponse aux critiques.
«Nous sommes prêts (...) nous allons attendre car il y a une demande mondiale accrue sur les vaccins», a-t-il ajouté tout en soulignant que les producteurs n'arrivaient à pas «suivre la cadence».
Les médias locaux parlent d'un «fiasco» en pointant un déficit de communication sur cette campagne destinée à vacciner 25 millions d'adultes.
Les autorités ont annoncé fin décembre avoir commandé 65 millions de doses des vaccins britannique AstraZeneca/Oxford et chinois Sinopharm. Une autorisation temporaire d'urgence a été délivrée début janvier au vaccin britannique.