SYDNEY: Les actions asiatiques ont presque atteint des sommets records lundi, tandis que le pétrole dépassait les 60 dollars (1 dollar = 0,83 euro) le baril, dans l’espoir qu’un programme d’aide à la Covid-19 de 1,9 milliard de dollars soit adopté par les parlementaires américains dès ce mois-ci, et alors que les vaccins contre le coronavirus sont distribués dans le monde.
Signe que les marchés européens et américains connaîtraient un fort démarrage, les contrats à terme Euro Stoxx 50 et le DAX allemand ont augmenté de 0,7 % chacun, tandis que les contrats à terme FTSE de Londres ont augmenté de 0,6 %. Les contrats à terme E-mini pour le S&P 500 ont, quant à eux, augmenté de 0,4 % au début des opérations asiatiques.
Le climat était à l’optimisme en Asie: tous les principaux indices ont marqué des points.
L’indice MSCI, le plus large des actions d’Asie-Pacifique hors Japon, a augmenté de 0,5 % à 721,11, non loin d’un sommet historique de 730,16 atteint à la fin du mois dernier.
Le Nikkei a bondi, lui, d’environ 2 % tandis que les actions australiennes ont clôturé avec une hausse de 0,6 %. Les actions chinoises ont progressé: l’indice blue chip CSI300 est en hausse de 1,3 %.
Les espoirs d’une reprise économique plus rapide et de restrictions de l’offre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés ont poussé le pétrole à son plus haut niveau en un an: il a franchi le seuil de 60 dollars le baril.
Les marchés boursiers mondiaux ont ainsi atteint des niveaux records ces derniers jours, sensibles à l’espoir d’une reprise économique plus rapide, grâce à des distributions de vaccins opérées avec succès, et aux attentes d’un programme d’aide américain contre la pandémie.
Vendredi, le Nasdaq et le S&P 500 ont atteint des valeurs sans précédent grâce aux résultats d’entreprises plus forts que prévu au quatrième trimestre, et alors que les compagnies étaient sur la bonne voie pour afficher une augmentation de leurs bénéfices au cours du premier trimestre, au lieu d’une baisse.
Ces rebondissements interviennent alors même que les données américaines dressent un tableau sombre du marché du travail du pays avec une augmentation de la masse salariale de 49 000, la moitié de ce qu’attendaient les économistes.
Cette faible augmentation a incité à davantage de reprise, soulignant la nécessité pour les parlementaires de prendre des mesures concernant le plan de secours de 1,9 milliard de dollars du président américain, Joe Biden, contre la Covid-19.
Biden et ses alliés démocrates au Congrès ont poursuivi leur plan de relance vendredi alors que les parlementaires approuvaient un programme budgétaire qui leur permettra de se renforcer dans les semaines à venir sans le soutien des républicains.
Selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, les États-Unis atteindront le plein emploi l’année prochaine si le Congrès adopte son programme de soutien.
«C’est une demande importante car le plein emploi est de 4,1 %, mais qui convient parfaitement au marché actuel alors que le programme de vaccination est déployé efficacement dans un certain nombre de pays», explique Chris Weston, stratège en chef basé à Melbourne chez Pepperstone.
Les attentes d’une reprise économique américaine n’ont cependant pas stimulé le billet vert, «parce que ce changement de perspectives est considéré par le marché comme faisant partie d’une reprise mondiale», relèvent les économistes de Westpac.
«Les investisseurs privilégient donc la prise de risque et apprécient moins la sécurité du dollar américain», ajoutent-ils.
En effet, le billet vert est sorti d’une hausse de quatre mois contre le yen japonais. Lors de la dernière séance, il se situait à 105,50.
L’euro était un peu plus faible à 1,2036 dollar après avoir augmenté de 0,7 % vendredi et s’y être maintenant pendant une semaine.
Le dollar australien, sensible au risque, est passé d’un niveau haut pendant une semaine à 0,76 dollar.
Pour ce qui concerne les matières premières, le Brent et le brut américain ont grimpé de 59 cents chacun à 59,93 dollars et 57,44 dollars, respectivement.
Les contrats à terme sur l’or américains ont quant à eux augmenté de 0,1 % à 1 815,40 dollars l’once.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com