Sarah Al-Amiri, jeune femme ministre derrière la "mission Mars" des Émirats

Sarah al-Amiri, ministre d'État émiratie chargée des technologies de pointe, pose pour une photo à Dubaï, le 1er février 2021. Elle est, à 34 ans, l'un des moteurs du projet ambitieux des Émirats arabes unis (EAU) «Hope» , une sonde qui doit atteindre l'orbite de Mars le 9 février. (Giuseppe Cacace / AFP)
Sarah al-Amiri, ministre d'État émiratie chargée des technologies de pointe, pose pour une photo à Dubaï, le 1er février 2021. Elle est, à 34 ans, l'un des moteurs du projet ambitieux des Émirats arabes unis (EAU) «Hope» , une sonde qui doit atteindre l'orbite de Mars le 9 février. (Giuseppe Cacace / AFP)
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Publié le Dimanche 07 février 2021

Sarah Al-Amiri, jeune femme ministre derrière la "mission Mars" des Émirats

  • Enfant, Sarah Al-Amiri était captivée par les images d'"étoiles, de systèmes solaires, de planètes, autant d'objets qui existent là-bas et que nous ne pouvons pas comprendre"
  • Diplômée en ingénierie informatique de l'Université américaine de Charjah, émirat voisin de Dubaï, elle vient au domaine de l'espace lors d'un entretien au Centre spatial Mohamed ben Rached de Dubaï en 2009

DUBAÏ, Émirats arabes unis : Lorsque Sarah Al-Amiri n'était qu'une enfant fascinée par l'espace à Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, son pays, semblait à des années-lumière d'atteindre les étoiles. A 34 ans, elle est aujourd'hui ministre et chapeaute la "mission Mars" du riche État du Golfe.

Le pays affirme ses ambitions technologiques, en particulier dans le domaine spatial. Il a lancé la sonde "Hope" (espoir, en français) qui doit se mettre en orbite mardi autour de Mars.

Fillette, Sarah Al-Amiri était captivée par les images d'"étoiles, de systèmes solaires, de planètes, autant d'objets qui existent là-bas et que nous ne pouvons pas comprendre".

"Mais aussi des moyens par lesquels les scientifiques les explorent, que ce soit les télescopes, les vaisseaux spatiaux ou les images radio", raconte à l'AFP celle qui est devenue ministre d'État aux Technologies avancées et présidente de l'Agence spatiale des Émirats arabes unis.

A l'époque, Abou Dhabi et l'émirat voisin de Dubaï n'étaient pas les métropoles modernes hérissées de gratte-ciel qu'elles sont devenues aujourd'hui.

Après un développement rapide, le pays riche en pétrole a envoyé son premier astronaute dans l'espace en 2019, et lancé l'année dernière la sonde "Hope" avec pour mission de percer les secrets du temps sur la planète rouge.

Sarah Al-Amiri fut la cheffe adjointe de ce projet, la première mission interplanétaire dans un pays arabe.

"La mission des Émirats sur Mars a provoqué une secousse énorme et positive dans le monde scientifique, technologique et de l'innovation" du pays, estime-t-elle à l'AFP.

"Cela montre que nous pouvons réaliser (...) l'impossible. Et que la collaboration (...) peut aboutir à des résultats brillants qui bénéficient à tous", ajoute Mme Amiri.

Diplômée en ingénierie informatique de l'Université américaine de Charjah, émirat voisin de Dubaï, elle vient au domaine de l'espace lors d'un entretien au Centre spatial Mohamed ben Rached de Dubaï en 2009. 

"Je suis tombée dedans par hasard. J'ai postulé, mais c'était juste au cas où il avait besoin d'ingénieurs", dit-elle. Le centre qui avait alors seulement trois ans était encore gardé secret.

Sarah Al-Amiri commence sa nouvelle carrière sur le Sat-1 de Dubaï, le premier satellite d'observation de la Terre des Emirats, puis gravit rapidement les échelons jusqu'à devenir l'une des actrices clé de la mission sur Mars.

- "Changements colossaux" -

Nommée ministre en 2017, elle est devenue en août dernier présidente de l'Agence spatiale du pays. La BBC l'a classée parmi les 100 femmes les plus inspirantes et les plus influentes du monde en 2020.

Son ascension s'inscrit aussi dans le projet des Émirats de promouvoir les femmes et la jeunesse du pays dans le domaine des sciences et technologies pour diversifier une économie encore largement dépendante du pétrole.

"Ma vie en tant que personne née dans les années 80 est complètement différente de celle de mes parents, nés ici dans les années 40 et 50", explique Sarah Al-Amiri, vêtue d'une abaya noire, longue robe traditionnelle portée par les femmes émiraties.

"La famille de mon père se partageait des générateurs entre différentes maisons. L'eau que les membres de ma famille buvaient était souillée de rouille, de couleur jaune, et ils devaient la filtrer avec des morceaux de tissu", raconte-t-elle.

Le pays s'est largement développé avec l'argent du pétrole et a de plus en plus diversifié son économie. Pour Sarah Al-Amiri, les Émiratis ne veulent pas se reposer sur cette croissance progressive mais "il doit y avoir des changements importants et colossaux".

Et les jeunes comme les femmes sont les moteurs de ce changement, selon la jeune responsable qui compte dans sa famille des femmes médecins, des comptables, banquières ou encore enseignantes, à l'instar de sa mère qui était "passionnée par ce qu'elle faisait".

Mère d'une fille de 4 ans et d'un garçon de 11 ans fan de Star Wars, la jeune responsable souligne que "ce n'était pas quelque chose d'inimaginable que les femmes travaillent".

"Il n'y pas de limites", dit-elle à propos du travail de la femme dans un pays où nombreuses émiraties occupent des postes à responsabilités.

La sonde Hope des EAU, un succès avant même d'atteindre Mars
Par Christopher Hamill-Stewart -
Comment Dubaï rebondit contre vents et marées
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La Sécurité publique met les citoyens en garde contre les publicités frauduleuses sur les réseaux

Les citoyens d’Arabie saoudite ont été mis en garde, samedi, par la Direction générale de la sécurité publique, contre les publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux, notamment celles en lien avec le Hajj. (AFP)
Les citoyens d’Arabie saoudite ont été mis en garde, samedi, par la Direction générale de la sécurité publique, contre les publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux, notamment celles en lien avec le Hajj. (AFP)
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  • La direction soutient que des sanctions sévères seraient imposées aux personnes appréhendées pour s’être livrées à de telles activités
  • Elle indique également que le Projet d’utilisation de Hady et Adahi est la seule plateforme officielle autorisée à vendre et à promouvoir les obligations d’Adahi

RIYAD: Les citoyens d’Arabie saoudite ont été mis en garde, samedi, par la Direction générale de la sécurité publique, contre les publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux.

Les autorités ont mis en avant des publicités prétendant faussement faciliter divers aspects du Hajj, notamment l’accomplissement du Hajj pour le compte d’autrui, l’obtention et la distribution d’Adahi (sacrifices), la vente de bracelets du Hajj et la fourniture de moyens de transport, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

La direction soutient que des sanctions sévères seraient imposées aux personnes appréhendées pour s’être livrées à de telles activités.

Elle indique également que le Projet d’utilisation de Hady et Adahi est la seule plateforme officielle autorisée à vendre et à promouvoir les obligations d’Adahi.

La Sécurité publique a, par ailleurs, exhorté les citoyens et les résidents à se conformer scrupuleusement aux réglementations et directives du Hajj.

Elle ajoute que toute violation doit être rapidement signalée en appelant le 911 à La Mecque, à Riyad et dans la province orientale, ou le 999 dans le reste du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Plongez dans le passé avec les perles des îles Farasan

Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
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  • Les longs mois de pêche à la perle étaient associés aux épreuves, à la fatigue et aux risques
  • Les pêcheurs ont inventé les chansons folkloriques d’Al-Dana pour se divertir

RIYAD: Le festival Hareed des îles Farasan, qui a récemment pris fin, marque le début des voyages annuels de pêche à la perle, un savoir-faire ancien et une source majeure de  prospérité pour les habitants de l’île.

Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucratifs au cours des siècles précédents.

Les perles jouaient un rôle majeur dans l’activité commerciale et économique de Farasan. (Agence de presse saoudienne)
Les perles jouaient un rôle majeur dans l’activité commerciale et économique de Farasan. (Agence de presse saoudienne)

Cheikh des îles Farasan, Mohammed ben Hadi al-Rajhi, décrit les étapes de préparation des voyages de pêche à la perle. D’abord, l’armateur inspecte et prépare son navire. Il fournit aux maisons des marins des fournitures et des denrées alimentaires qui suffiront à leurs familles pendant toute la durée de leur voyage en mer.

Il prépare également de la nourriture pour le voyage, notamment du maïs rouge ou du blé entier, ainsi que de l’eau potable stockée dans des récipients en argile.


Le chef du KFSH&RC d’Arabie saoudite salue la transformation de l’hôpital dans un discours à Harvard

Le Dr Majid Ibrahim al-Fayyadh tenant un discours lors de la Conférence des créateurs du Golfe de l’université Harvard. (Agence de presse saoudienne)
Le Dr Majid Ibrahim al-Fayyadh tenant un discours lors de la Conférence des créateurs du Golfe de l’université Harvard. (Agence de presse saoudienne)
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  • L’hôpital utilise des techniques de pointe pour traiter les maladies cardiaques, le cancer et les maladies génétiques chez les patients du Royaume et du Moyen-Orient
  • La conférence à Harvard, organisée par le Diwan, une organisation étudiante de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts, se tiendra du 10 au 12 mai

RIYAD: L’hôpital spécialisé et centre de recherche du roi Faisal (KFSH&RC) fournit des soins de santé de premier plan dans la région après avoir fait l’objet d’un plan de transformation sur plusieurs décennies, déclare son PDG.

Le Dr Majid Ibrahim al-Fayyadh a tenu ces propos lors de la Conférence des créateurs du Golfe de l’université Harvard aux États-Unis.

Il a mis en lumière le rôle de l’hôpital dans la fourniture de soins de premier plan à Riyad, réduisant ainsi la nécessité pour les patients de la région de faire de longs trajets pour se faire soigner.

La conférence à Harvard, organisée par le Diwan, une organisation étudiante de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts, se tiendra du 10 au 12 mai. (Agence de presse saoudienne)

L’hôpital utilise des techniques de pointe pour traiter les maladies cardiaques, le cancer et les maladies génétiques chez les patients du Royaume et du Moyen-Orient, rapporte samedi l’Agence de presse saoudienne.

La conférence à Harvard, organisée par le Diwan, une organisation étudiante de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts, se tiendra du 10 au 12 mai.

Lors de la conférence, le chef du KFSH&RC a également participé à une table ronde sur l’avenir du secteur de la santé et la transformation de l’hôpital en matière de soins aux patients. Le Dr Al-Fayyadh a souligné l’impact de l’innovation hospitalière dans le Royaume pour soutenir les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé et la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Innovation 

Le Dr Al-Fayyadh a mis l’accent sur la transformation de KFSH&RC, qui est conforme à sa vision stratégique visant à diriger l’innovation en matière de soins de santé à l’échelle mondiale grâce à l’excellence et à l’investissement dans les technologies de pointe.

«Les dirigeants saoudiens ont une vision claire pour leKFSH&RC, qui a fait l’objet d’un arrêté royal visant à le transformer en une institution indépendante à caractère privé et à but non lucratif», souligne-t-il.

La transformation comprend l’amélioration des services existants et l’exploration de nouvelles tendances médicales pour améliorer la santé et le bien-être, poursuit-il.

Le Dr Al-Fayyadh fait part des efforts de l’hôpital qui vise à être pionnier en matière d’efficacité dans les dépenses de santé et d’adhésion à des pratiques fondées sur des preuves pour des résultats optimaux pour les patients. En adoptant des initiatives qui élargissent l’accès à des traitements de qualité dans le monde entier, l’hôpital continue de jouer un rôle de premier plan en matière d’innovation dans les soins de santé, ajoute-t-il.

L’établissement enregistre des progrès significatifs dans la recherche sur la thérapie par cellules CAR-T, la chirurgie robotique, la transplantation d’organes et la médecine personnalisée. Il cherche à améliorer sa compétitivité internationale en investissant dans des installations médicalesde pointe, en développant des techniques diagnostiques et thérapeutiques et en améliorant les services de ressources humaines, poursuit le Dr Al-Fayyadh.

Lors de la conférence, le chef du KFSH&RC a également participé à une table ronde sur l’avenir du secteur de la santé et la transformation de l’hôpital en matière de soins aux patients.

Le Dr Al-Fayyadh insiste sur l’impact de l’innovation hospitalière dans le Royaume pour soutenir les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé et la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com