Frida Kahlo au naturel, à travers l'objectif de son amie Lucienne Bloch

Vue de la peinture murale "Frida en temps de pandémie" réalisée par l'artiste urbain Julio Aferra montrant l'artiste mexicaine Frida Kahlo portant un masque à Mexico, le 14 juillet 2020 au milieu de la pandémie de coronavirus COVID-19. (PEDRO PARDO / AFP)
Vue de la peinture murale "Frida en temps de pandémie" réalisée par l'artiste urbain Julio Aferra montrant l'artiste mexicaine Frida Kahlo portant un masque à Mexico, le 14 juillet 2020 au milieu de la pandémie de coronavirus COVID-19. (PEDRO PARDO / AFP)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Frida Kahlo au naturel, à travers l'objectif de son amie Lucienne Bloch

  • L'exposition à la Galerie de l'instant, dans le quartier du Marais, attire des centaines de curieux chaque fin de semaine, alors que les musées sont fermés et la culture au point mort en raison de la pandémie
  • Frida Kahlo avait décidé très tôt de s'émanciper, de voyager, de goûter les plaisirs d'une femme libre. Elle épousera Rivera, rejoindra le parti communiste, s’intéressera à l'émancipation des femmes dans la société mexicaine

PARIS: Un baiser passionné digne de figurer dans un grand film flamboyant: Frida Kahlo est saisie avec le peintre Diego Rivera par l'objectif de son amie Lucienne Bloch, dont les photographies sont exposées pour la première fois dans une galerie à Paris.

Si tout semble avoir été dit sur la personnalité de l'artiste mexicaine (1907-1954), source d’inspiration des féministes et de fascination dans le milieu de l'art, une petite galerie révèle sous un jour nouveau son séjour aux Etats-Unis dans les années 30. 

L'exposition à la Galerie de l'instant, dans le quartier du Marais, attire des centaines de curieux chaque fin de semaine, alors que les musées sont fermés et la culture au point mort en raison de la pandémie.

La propriétaire, Julia Gragnon, avait découvert par hasard l'an dernier dans un salon de New York l'"Autoportrait au collier", montrant la jeune Frida posant sous son autoportrait. 

"Je m'offre la photo et je la poste sur Instagram. Et la petite fille de la photographe, Lucienne Allen, me contacte! Je ne l'ai plus lâchée jusqu'à ce qu'elle me dise ok pour une exposition", raconte-t-elle. 

Américaine d'origine suisse, Lucienne Bloch, assistante de Diego Rivera et amie intime de Frida Kahlo, avait saisi des moments ordinaires d'une vie singulière: l'artiste faisant un clin d'oeil, mangeant une glace, tenant dans ses bras un bébé. Dans la plupart des photos, le regard est pénétrant, sûr de lui.

Selon Julia Gragnon, ces 25 instantanés en noir et blanc constituent la première exposition consacrée à Lucienne Bloch dans le monde.

La photo du couple révolutionnaire s'embrassant avec le visage de Frida illuminé par la lumière venant de la fenêtre est l'un des clichés les plus en vedette.

La photographe a aussi immortalisé Frida posant devant le mur à moitié achevé que Diego Rivera avait commencé à peindre au Centre Rockefeller de New York.

"Ça a fait un énorme scandale. Imaginez quand (le milliardaire) Rockefeller a vu Lénine, Trotsky and co! On peut supposer que ce n'était pas ce qu'il espérait et, en même temps, il a passé commande à Rivera. Peut-être qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il soit si communiste", avance Mme Gragnon.

Frida Kahlo avait décidé très tôt de s'émanciper, de voyager, de goûter les plaisirs d'une femme libre. Elle épousera Rivera, rejoindra le parti communiste, s’intéressera à l'émancipation des femmes dans la société mexicaine.

A la Galerie de l'instant, les femmes forment la majorité des visiteurs: "elles sont très sensibles à l'histoire de Kahlo", son oeuvre d'artiste engagée, dont la vie a été marquée par les souffrances physiques, un mariage tumultueux et l'impossibilité d'avoir des enfants, raconte la galeriste.


A la Fondation Vuitton, «  L'Atelier Rouge  » de Matisse comme un manifeste

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
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  • "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets
  • L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949

PARIS: Comme un manifeste, il a inspiré d'innombrables peintres abstraits américains, ce qu'Henri Matisse ne savait pas lorsqu'il l'a peint: "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets.

L'exposition réunit en effet pour la première fois toutes les œuvres présentes dans ce tableau, une quinzaine de toiles et de sculptures qui se trouvaient dans l'atelier de l'artiste à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne.

Certaines sont célèbres, comme "Le Jeune Marin II" (1906), exposé en France pour la première fois depuis 31 ans. D'autres moins, comme "La Corse, le vieux moulin" (1898).

L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949 et qui fait partie de ses œuvres les plus prestigieuses, selon Ann Temkin, sa conservatrice en chef.

Des documents d'archives inédits et d'autres œuvres éclairent le contexte de création de ce "tableau-énigme", selon l'expression de la commissaire générale Suzanne Pagé, telles que "La Fenêtre bleue" (1913) du MoMA et "Grand Intérieur rouge" (1948) du Musée d'art moderne du Centre Pompidou.

Révélation

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau".

"Chtchoukine lui a passé commande, a acheté d'innombrables tableaux, dont +La Danse+ et +L'Atelier rose+, mais, cette fois, il refuse", raconte Mme Pagé.

"Dans sa première phase, les murs de l'atelier étaient bleus avec des rayures vertes, le sol rose et le mobilier ocre, représentant un intérieur avec une perspective traditionnelle".

"Matisse l'a laissé reposer pendant un mois et il va le recouvrir entièrement de rouge vénitien très rapidement avec une technique très fébrile", développe-t-elle.

Matisse "ne l'explique pas très bien lui-même. Il a eu une révélation". Le tableau fera "fonction de manifeste pour tous les artistes américains expressionnistes et la génération suivante, du type Mark Rothko puis Ellsworth Kelly. La représentation y est abolie au profit de l'abstraction", ajoute Mme Pagé.

A l'époque, souligne-t-elle, "tout le monde a pensé que Matisse tombait dans une espèce d'errance".

Montré à Londres, il y reçoit un accueil très froid, comme à New York, Boston et Chicago plus tard, au prestigieux Armory Show. Il finira dans un club privé londonien avant d'être revendu à un galeriste new-yorkais en 1940, puis d'entrer au MoMA en 1949.

Tableau « osé »

"L'histoire de l'art n'aurait pas été la même sans lui. C'est l'un des tableaux les plus osés de Matisse, qu'il a fait à l'aube de ses 40 ans, et c'est un moment d'expérimentation dans son travail qui a le plus influencé l'histoire de l'art du reste du XXe siècle", assure Mme Temkin.

"Lorsqu'il est arrivé au MoMA en 1949, c'était au moment où les artistes commençaient à utiliser de très grands formats avec des tableaux plein de couleurs. On raconte que la femme de Rothko se plaignait de le voir aller tout le temps voir +L'Atelier rouge+ au MoMA, ce à quoi il aurait répondu que, sans lui, elle n'aurait pas la maison dans laquelle elle vivait, façon de dire qu'il n'aurait pas eu lui-même la carrière qu'il a eue", confie-t-elle.

Parallèlement à Matisse, la fondation présente une exposition consacrée justement à un artiste américain de l'abstraction, Ellsworth Kelly (1923-2015), la plus grande de cette ampleur organisée à Paris où il vécut plusieurs années, intitulée "Formes et Couleurs", en collaboration avec le Glenstone Museum (Potomac, Maryland).

Connu pour ses œuvres monochromes, à mi-chemin entre peinture et sculpture, Ellsworth Kelly a aussi conçu pour la Fondation Vuitton le décor de son auditorium, juste avant de mourir.


La French touch pour un voyage de renouveau et de bien-être à Dubaï

Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
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  • La journée commence par un petit déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique
  • Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique

DUBAÏ: Le Retreat Palm Dubai MGallery propose à ses clients un véritable voyage avec le programme intitulé «MGallery Memorable Moments», récemment dévoilé.

Le MGallery fait partie de la chaîne hôtelière française Sofitel Hotels, basée à Paris.

Conçu pour offrir une journée inoubliable de relaxation et de rajeunissement, le MGallery offre aux touristes et aux résidents des Émirats arabes unis une expérience inoubliable de bien-être, loin de l'agitation de la ville et de la vie quotidienne.

La journée commence par un petit-déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique. Qu'il s'agisse de s'immerger dans le royaume de la thérapie «color and sound», de s'adonner à des expériences sportives ou de prendre soin de son visage, la chaîne française offre une expérience qui répond à tous les goûts.

«Ces rituels servent de marqueurs profonds dans votre voyage. Ils revigorent le corps, l'esprit et l'âme», confie ainsi Samir Arora, directeur général de MGallery.

«Chaque moment de ce séjour exceptionnel est soigneusement conçu pour vous laisser un sentiment d'équilibre intérieur et de renouveau», ajoute-t-il.

Le Retreat Palm Dubai MGallery est un hôtel de luxe marqué par la French touch.

Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique et il offre à ses clients un espace serein où ils peuvent profiter d'un service personnalisé et d'expériences culinaires exquises.

Avec son mélange inimitable d'élégance contemporaine, le Retreat Palm Dubai MGallery offre une retraite inoubliable aux voyageurs exigeants qui sont à la recherche d'une expérience unique et enrichissante.

 


Soprano se lance dans le cinéma

Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
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  • Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français
  • «Marius et les gardiens de la cité phocéenne» doit sortir en 2025

PARIS: Le rappeur marseillais Soprano se lance dans le cinéma et tiendra le rôle principal d'une comédie d'aventure familiale dont le tournage vient de débuter, ont annoncé mardi les producteurs.

"Marius et les gardiens de la cité phocéenne" doit sortir en 2025.

Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français, y joue le rôle d'un guide touristique autoproclamé "Roi de Marseille", "qui trimballe ses clients dans son bus panoramique".

Virage artistique 

"Le jour où son véhicule tombe en panne, mettant en péril son petit business, il fait la rencontre de trois gamins du quartier qui prétendent être sur la piste d'un trésor. Marius se retrouve alors engagé dans une dangereuse aventure", résume le synopsis.

De nombreuses personnalités populaires du rap se sont essayées au cinéma, certains étant devenus des habitués des plateaux comme Joeystarr ou plus récemment, alias Fianso.