Cet été, les Saoudiens passeront leurs vacances dans le Royaume

Un homme marchant sur l'esplanade en face de la mosquée Hasan Anani, dans la ville portuaire saoudienne de Djeddah, le 10 janvier 2020. (GIUSEPPE CACACE/AFP)
Un homme marchant sur l'esplanade en face de la mosquée Hasan Anani, dans la ville portuaire saoudienne de Djeddah, le 10 janvier 2020. (GIUSEPPE CACACE/AFP)
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Publié le Samedi 11 juillet 2020

Cet été, les Saoudiens passeront leurs vacances dans le Royaume

  • 80 % des citoyens souhaiteraient s’adonner au tourisme intérieur, plutôt qu’au tourisme international
  • Le ministère publierait officiellement son programme après son approbation par le ministère de la Santé et les comités supérieurs

DJEDDAH: Les Saoudiens ont salué l'annonce faite par leur gouvernement de rouvrir le Royaume au tourisme domestique, après que les voyages ont été interdits pendant des mois, en raison des restrictions liées au coronavirus.

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed Al-Khatib, a déclaré sur la chaîne d'information Al-Arabiya le lancement d'un important programme de tourisme national pour l’été, affirmant que 80 % des citoyens avaient fait part de leur souhait de visiter des sites de leur propre pays, au lieu de voyager à l'étranger comme ils le font habituellement.

« Certains indicateurs montrent que plusieurs pays dans le monde ont commencé à reprendre leurs activités touristiques, et l'Arabie Saoudite reprendra également les siennes à la fin de Shawwal (le 21 juin), pour vingt-quatre heures à l’exception de La Mecque. Nous sommes prêts à lancer un riche programme de tourisme local pour l'été. Nous avons fait quelques recherches dont il est ressorti que 80 % des citoyens souhaitent s’adonner au tourisme dans leur pays cet été, plutôt qu’au tourisme international. »

Il a ajouté que le ministère publierait officiellement son programme après son approbation par le ministère de la Santé et les comités supérieurs.

Arab News s'est entretenu avec des Saoudiens qui prévoient de passer les vacances dans le Royaume, une fois le secteur débloqué.

« Je fais partie de ceux qui veulent passer les vacances au pays, déclare Mohammed Alhumaidhi, 25 ans, à Arab News. J’aime la chasse, la pêche et les zones difficiles à atteindre. »

Mohammad a en tête quelques destinations où il souhaiterait se rendre avec sa famille et ses amis, dont la ville de Neom. Il précise toutefois qu'il ne fera pas de voyages d’agrément pour l’instant, car il devrait d'abord effectuer quelques voyages d'affaires.

Fatimah Saleh indique pour sa part qu'elle avait prévu depuis un certain temps de se rendre à Abha, dans le sud-ouest de l'Arabie Saoudite, et qu'elle le fera dès que la décision du ministère entrera en vigueur.

« Cela fait quelques temps que j’incite mes enfants à déménager dans le sud et à y vivre, mais ils ne quitteront jamais Djeddah », explique cette femme au foyer de 54 ans à Arab News. « Nous avons donc décidé de visiter au moins Abha, la capitale de la province d'Asir. »

Ahmed Sorour, 29 ans, voulait également visiter le sud réputé pour sa « nature », mais il a d'autres raisons de vouloir rester sur place.

« Je ne pense pas pouvoir m’offrir des vacances à l'étranger à cause de la baisse des salaires, et je suis toujours inquiet à cause de la pandémie », a-t-il déclaré à Arab News.

De son côté, Adnan Jamil, un steward de 31 ans, indique que ses fréquents voyages lui ont déjà permis de visiter différents pays et villes avant la pandémie.

« Pour être honnête, je n'ai visité que quelques villes d’Arabie saoudite et j'en ai honte, car je ne connais pas bien mon pays d’origine », confie-t-il à Arab News, assurant vouloir visiter les différentes régions du Royaume avec des amis le temps d’un voyage en voiture.

Abdan Al-Abdan, 29 ans, aime quant à lui voyager, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Il révèle ainsi quelques facteurs qui pourraient pousser une personne ou une famille à choisir de passer les vacances au pays ou ailleurs. Il s'agit notamment de l’existence d'activités divertissantes et convenables, de la mobilité, de l'accessibilité et, surtout, du coût du voyage.  

« Les activités doivent être facilement accessibles, et les touristes locaux ou étrangers doivent pouvoir y accéder grâce à un réseau de transport et d'hébergement adéquat, pour qu'elles soient attrayantes à leurs yeux », explique-t-il.

« Le coût de l'activité et ce qu'elle implique est également un facteur crucial, poursuit-il. Surtout si elle existe sur d'autres sites et que l'on peut s'y adonner à travers différentes options ».

Le ministre Al-Khatib, qui dirige par ailleurs la session actuelle du Conseil ministériel arabe pour le tourisme, a déclaré que plus de 80 millions d'employés du secteur du tourisme arabe, ou une partie d'entre eux, risquaient de perdre leur emploi en raison des répercussions de la crise mondiale de la Covid-19.

Le Conseil ministériel arabe pour le tourisme a tenu une réunion d'urgence mercredi et a discuté des défis auxquels le secteur du tourisme de la région était confronté du fait de la pandémie, ainsi que des moyens de surmonter les répercussions et de stimuler le secteur touristique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com le 19 juin 2020.


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.