Des entrepreneurs Arabes américains partagent les secrets de leur réussite

Dans le sens horaire à partir du haut à gauche: Farouk Shami, fondateur de l’entreprise à un milliard de dollars Farouk Systems, Rami Kashou, PDG de Rami Kashou Brand, Aneesa Muthana, PDG de Pioneer Service Inc., et Manal Saab, PDG de Sorensen Gross Construction Services. (Photo, farouk.com/ramikashou.com/pioneerserviceinc.com/Sorensen Gross Construction Services)
Dans le sens horaire à partir du haut à gauche: Farouk Shami, fondateur de l’entreprise à un milliard de dollars Farouk Systems, Rami Kashou, PDG de Rami Kashou Brand, Aneesa Muthana, PDG de Pioneer Service Inc., et Manal Saab, PDG de Sorensen Gross Construction Services. (Photo, farouk.com/ramikashou.com/pioneerserviceinc.com/Sorensen Gross Construction Services)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Des entrepreneurs Arabes américains partagent les secrets de leur réussite

  • Parmi les participants, des chefs d’entreprise qui ont pris part à de nombreux programmes télévisés américains populaires
  • «Nous vivons malheureusement dans un monde où, lorsque les gens voient une femme, une immigrante, avec un accent de surcroît, ils se demandent ce qu’elle peut apporter à la table»

CHICAGO: Les difficultés rencontrées par les immigrés ont aidé de nombreux entrepreneurs Arabes américains à réussir, a déclaré mercredi un groupe de chefs d’entreprises lors d'une table ronde en ligne organisée par l’Arab America Foundation.

Parmi les participants, des chefs d’entreprise qui ont participé à de nombreux programmes télévisés américains populaires, tels que «Shark Tank», «The Apprentice», «The Kardashians» et «Operation Runway».

Ont également participé à la table ronde plusieurs femmes d’affaires de haut vol qui disent avoir surmonté le déséquilibre entre les sexes.

Tous affirment que leur succès est en partie dû à l’éthique professionnelle que leurs parents immigrés ont apportée aux États-Unis, ainsi qu’à leur propre «désir passionné» de poursuivre leurs rêves.

«Mes parents m’ont ouvert la voie… bien que la pauvreté soit commune ici au Yémen… quand ils ont immigré aux États-Unis en 1960, ils n’avaient rien à part la détermination de réussir », confie Aneesa Muthana, PDG de Pioneer Service Inc., une petite entreprise féminine à Chicago qui fournit des pièces usinées avec précision depuis 1990. «Mes parents ont travaillé très dur. Ils ont économisé et ont ouvert une usine…  J’ai tout appris sur la gestion des entreprises grâce à eux», dit-elle.

Mme Muthana fabrique des composantes utilisées par des entreprises du secteur aérospatial comme Tesla, ainsi que des respirateurs et des appareils à oxygène, dont certains assistent le secteur médical à lutter contre la pandémie de coronavirus. «Que nous a apporté cette immigration ? Mon père m’a ouvert la voie, mais si je n’étais pas passionnée, je n’aurais pas réussi. Il est facile de réussir dans ce pays. C’est une terre de promesses».

Farouk Shami, fondateur de l’entreprise à un milliard de dollars Farouk Systems à Houston au Texas, et invité régulier sur le plateau de l’émission de télé-réalité «The Apprentice» de l’ancien président Donald Trump, est arrivé aux États-Unis en 1965. Sa première entreprise a suscité la grogne chez son père.

«Je suis entré dans une école de beauté et mon père était très contrarié, il a menacé de me renier... ce n’est pas un travail d'hommes, selon lui , se souvient Shami «Je me suis spécialisé dans la teinture des cheveux avant que ça ne soit la mode. J’ai dit à mon père que je serai le meilleur coiffeur au monde», déclare-t-il depuis le siège de sa société à Houston.

M. Shami affirme que c’est son expérience personnelle qui l’a mené au succès : «J’étais allergique à la teinture et mon médecin m’a conseillé d’arrêter, mais j’ai expérimenté et réussi à développer une teinture organique».

Aujourd’hui, M. Shami détient 46 brevets dans les sciences capillaires, et sa société est présente dans 150 pays du monde entier, avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars.

Rami Kashou, PDG de Rami Kashou Brand, est né à Jérusalem en Palestine avant de grandir à Ramallah où sa mère lui a appris la mode et l’habillement.

M. Kashou est apparu dans la série télévisée à succès «Operation Runway» et a fait concurrence à des créateurs de mode du monde entier.

Ses créations ont habillé la reine Rania de Jordanie ainsi que la star de la télé-réalité Kim Kardashian.

«Tout a commencé avec mes parents. Mon père est un homme d’affaires autodidacte qui portait beaucoup de chapeaux et qui m’a appris à me lancer courageusement et à prendre des risques», a raconté M. Kashou.

«J'avais aussi une mère merveilleuse qui m’a soutenu dès mon plus jeune âge et qui me donnait des tissus après chacun de ses voyages. J’ai pu travailler avec elle et avec la couturière locale pour concevoir les looks de ses amies».

M. Kashou mentionne que ce qui l’a inspiré à réussir est l’environnement de son enfance à Ramallah, sous l’occupation militaire d’Israël.

«Venant d’un environnement d’apartheid et d’occupation, et de nombreuses heures de quarantaine sous la force militaire, je pense que c’est là que les rêves naissent parfois, dans les coins les plus sombres de la vie», a indiqué M. Kashou.

«Mon rêve de devenir créateur de mode est né du manque d’espace dans l’enfance, d’avoir grandi au milieu des jeeps, des soldats, de l’intimidation, de la violence et de l’occupation. Je pense que le choix subconscient de la créativité et de la création m’a aidé à faire face à la réalité difficile que j’ai vécue et endurée».

M. Kashou a étudié le design aux États-Unis et a lancé son entreprise de mode en produisant des vêtements de soirée.

Quant à Manal Saab, PDG de l’entreprise Sorensen Gross Construction Services basée à Flint à Michigan, elle fournit des services de recrutement à un large éventail de secteurs dominé par les hommes, notamment la construction automobile et la construction.

«En tant que femme d’affaires, je place la barre beaucoup plus haut. Nous vivons malheureusement dans un monde où, lorsque les gens voient une femme, une immigrante, avec un accent de surcroît, ils se demandent ce qu’elle peut apporter à la table», confie Mme Saab, «Dans tout ce que j’entreprends, je tente de construire des ponts avec ceux qui me ressemblent».

Selon Mme Muthana, le fait d’être une femme dans un secteur dominé par les hommes peut constituer un défi. «Lorsque j’entre dans une salle, je suis la seule femme, je suis la seule femme de couleur  et je suis certainement la seule voilée».

Elle a confié qu’elle réussissait en définissant ses propres valeurs fondamentales et en s’alignant sur celles des personnes qui les partagent.

Samy Kobrosly, co-fondateur de Snacklins, est le fils d’immigrés tunisiens qui se sont installés dans l’Iowa dans les années 1980.

Ancien animateur radio et chef cuisinier, Samy Kobrosly est devenu obsédé par l’idée de produire des couennes de porc véganes. L’idée lui est venue avoir plaisanté avec un ami à propos de son incapacité à manger cet en-cas classique, en raison de son éducation musulmane.

Après une série d’expérimentations, il s’est retrouvé avec une recette simple de yuca, de champignons et d’oignons pour créer un en-cas croustillant, aéré, 100 % végan et à base de plantes , et qui ressemble aux couennes de porc.

«Je suis un fan de tout ce qui est ironique, un musulman qui a créé des couennes de porc végétaliennes... la blague s’est arrêtée là. Tout le monde en rit, mais par la suite, mon travail a consisté à offrir cette possibilité aux gens que je rencontrais et qui n’en avaient pas», a déclaré M. Kobrosly.

M. Kobrosly a fait découvrir son produit dans un épisode de «Shark Tank». Il a obtenu un investissement de 250 000 dollars du milliardaire Mark Cuban pour créer, à partir d’ingrédients simples, les chips végétaliens de couenne de porc, sans gluten, et avec 80 calories.

Mme Saab a clôturé l’événement avec un conseil: «Pour réussir véritablement, vous devez être extrêmement passionné par ce que vous faites. Faites un travail que vous aimez, et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Trump renforce les restrictions sur les investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
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  • Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine »
  • Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

WASHINGTON : Donald Trump a signé un mémo visant à freiner les investissements chinois dans des secteurs stratégiques américains, dont la technologie et les infrastructures critiques, une initiative fermement dénoncée samedi par Pékin qui la juge « discriminatoire ».

Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine », a précisé vendredi soir la Maison-Blanche sur son site.

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ».

La Maison-Blanche accuse également « certains adversaires étrangers », dont la Chine, d'investir dans des entreprises américaines afin « d'obtenir des technologies de pointe et de la propriété intellectuelle ».

Le nouvel exécutif américain compte solliciter la Commission aux investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) afin « de restreindre les investissements chinois dans les secteurs stratégiques américains tels que la technologie, les infrastructures critiques, la santé, l'agriculture, l'énergie, les matières premières et autres », ajoute la Maison-Blanche.

Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

« Cette façon de faire des États-Unis élargit abusivement le concept de sécurité nationale, est discriminatoire et portera gravement atteinte à la confiance des entreprises chinoises désirant investir aux États-Unis », a dénoncé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Dans un communiqué, il a exhorté Washington à « respecter les lois de l'économie de marché et à cesser de politiser et d'instrumentaliser les questions économiques et commerciales ».

« La Chine suivra de près l'évolution de la situation aux États-Unis et prendra les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes », a-t-il conclu.

Cette décision du président américain intervient alors que les deux plus grandes économies du monde sont déjà en proie à des tensions commerciales.

Début février, Donald Trump a imposé 10 % de droits de douane supplémentaires, en plus de ceux déjà existants, sur les produits en provenance de Chine. Toutefois, il a estimé mercredi qu'un accord commercial avec Pékin était « possible ».


Lucid dévoile le Lucid Air Sapphire unique en son genre lors de la réunion de la Saudi Cup

Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. » a déclaré Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East.
  • Le véhicule sera offert au vainqueur de la Coupe d'Arabie saoudite.

RIYADH : Lucid a dévoilé sa Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, exclusivement conçue et construite pour le vainqueur de la course la plus lucrative du monde, la Saudi Cup 2025.

Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East, a déclaré : « Présenté comme une récompense spéciale au vainqueur de la Saudi Cup, ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. »

Lors de son discours, qui a eu lieu le premier jour de la Saudi Cup à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, M. Sultan a ajouté : « J'ai également le privilège de présenter une création qui illustre l'apogée de ce que Lucid peut réaliser : Le premier Lucid Air Sapphire unique au monde ».

Le véhicule est doté d'une finition lavande, d'un système à trois moteurs et d'une dynamique de conduite offrant une puissance de 1 234 chevaux, ainsi que des freins en carbone-céramique.

M. Sultan a déclaré que le dévoilement de ce véhicule était le résultat du partenariat entre Lucid et la Saudi Cup.

Le vainqueur de la course de la Saudi Cup, qui aura lieu le 22 février, recevra 20 millions de dollars, ainsi que le véhicule.

M. Sultan a également dévoilé le dernier modèle de Lucid, le Lucid Gravity SUV, et a ajouté : « Les débuts du Lucid Gravity SUV à la Saudi Cup reflètent la vision commune de Lucid et son soutien à la vision audacieuse du Royaume pour l'avenir.

« Il est particulièrement approprié que ce véhicule révolutionnaire soit maintenant disponible dans ce pays, une nation qui se tient à la pointe de l'innovation et de la durabilité grâce à la Vision 2030. »

La Saudi Cup est un événement équestre de deux jours qui réunit certains des meilleurs jockeys du monde sur l'hippodrome King Abdulaziz, dont la cagnotte s'élève à plus de 38 millions de dollars.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les banques saoudiennes enregistrent une hausse de 17% des prêts hypothécaires résidentiels

 La Vision 2030 favorise le développement du logement et soutient les aspirations à l'accession à la propriété (Shutterstock).
La Vision 2030 favorise le développement du logement et soutient les aspirations à l'accession à la propriété (Shutterstock).
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  •  Les données de la Banque centrale saoudienne montrent la plus forte émission depuis 2 ans
  •  L'accession à la propriété a atteint 63,74% en 2023, avec pour objectif d'atteindre 70% d'ici à 2030

RIYAD : Les banques saoudiennes ont émis 91,1 milliards de riyals saoudiens (24,28 milliards de dollars) de nouveaux prêts hypothécaires résidentiels aux particuliers en 2024, soit une augmentation de 17% par rapport à l'année précédente, selon les données officielles.

Les chiffres de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, montrent qu'il s'agit de l'émission annuelle de prêts hypothécaires la plus élevée depuis deux ans.

Le quatrième trimestre de 2024 a représenté 33% du total, ce qui coïncide probablement avec la baisse des taux d'intérêt. Cette tendance souligne la forte demande de financement immobilier dans le Royaume, ainsi que l'impact des changements de politique monétaire sur les coûts d'emprunt.

Le Royaume progresse régulièrement vers son objectif de 70% d'accession à la propriété d'ici à la fin de la décennie.

Selon les dernières données officielles du programme de logement - une initiative dans le cadre de Vision 2030 - la propriété familiale saoudienne atteindra 63,74% en 2023.

Alors que les initiatives de diversification économique continuent de stimuler le développement du logement et les aspirations à l'accession à la propriété, le paysage hypothécaire du Royaume devrait rester dynamique, influencé par les tendances mondiales et nationales.

L'augmentation des émissions de prêts hypothécaires résidentiels est le signe d'une confiance croissante dans le marché immobilier saoudien. Avec la baisse des taux d'intérêt et les efforts continus du gouvernement pour développer l'accession à la propriété, le secteur du logement du Royaume semble prêt pour une croissance soutenue dans les années à venir.

L'un des principaux facteurs influençant les taux hypothécaires en Arabie saoudite est le Saudi Interbank Offered Rate, ou SAIBOR, qui sert de référence pour les prêts à taux variable.

Le riyal saoudien étant rattaché au dollar américain, les fluctuations des taux d'intérêt dans le pays nord-américain ont un impact direct sur le SAIBOR et, par conséquent, sur les coûts d'emprunt dans le Royaume.

En septembre, la Réserve fédérale américaine a amorcé un changement de politique monétaire en réduisant les taux d'intérêt de 50 points de base. Cette mesure a été suivie de deux réductions supplémentaires de 25 points de base chacune en novembre et en décembre.

L'assouplissement de la politique monétaire américaine s'est traduit par une baisse des taux SAIBOR, ce qui a rendu le financement du logement plus accessible et a contribué à l'expansion notable des prêts résidentiels.

Bien que la récente baisse des taux hypothécaires ait alimenté la demande, les mouvements futurs du SAIBOR dépendront de multiples facteurs, notamment la trajectoire de la politique de la Réserve fédérale, les conditions économiques de l'Arabie saoudite et la liquidité du secteur bancaire.

Lors du troisième forum du Fonds d'investissement public pour le secteur privé, qui s'est tenu à Riyad ce mois-ci, le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majid al-Hogail, a annoncé que 65 promoteurs locaux ont investi plus de 200 milliards de RS dans le secteur du logement, soulignant ainsi le rôle clé du secteur privé dans le développement urbain.

M. al-Hogail a souligné que la Vision 2030 est à l'origine d'une transformation du secteur immobilier en Arabie saoudite, avec des développements allant de logements abordables à des projets de luxe.

Il a également insisté sur la nécessité de redéfinir l'urbanisme pour l'adapter à la diversification économique et à la croissance rapide de la population urbaine du Royaume.

Selon le ministre, les secteurs des municipalités et du logement ont contribué pour plus de 16% au produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite en 2024, tandis que les secteurs de l'immobilier et de la construction ont attiré près de 16% du total des flux d'investissements étrangers.

Il a également noté que les transactions résidentielles à Riyad ont augmenté de 51,6% entre juillet 2023 et juillet 2024, totalisant 18 500 ventes d'une valeur de 26,6 milliards de RS, citant un rapport de la société de services immobiliers CBRE.

M. al-Hogail a également souligné la croissance remarquable du financement immobilier, indiquant que le portefeuille de financement immobilier du secteur bancaire est passé de 165 milliards de RS à plus de 850 milliards de RS.

Il a attribué cette croissance à un environnement d'investissement stimulant et favorable, qui, selon lui, a atteint un stade favorable pour les acteurs du secteur privé local et international.

Les banques saoudiennes adoptent de multiples stratégies pour améliorer les liquidités et soutenir la croissance des prêts immobiliers. L'une d'entre elles consiste à émettre des Sukuk et des obligations conventionnelles afin de renforcer leur base de capital et de s'assurer qu'elles disposent de fonds suffisants pour continuer à accorder des prêts hypothécaires.

En outre, la Saudi Real Estate Refinance Co. joue un rôle essentiel en achetant des hypothèques aux banques, libérant ainsi des liquidités pour de nouveaux prêts et améliorant la stabilité du marché.

Le soutien du gouvernement reste également un facteur crucial, les initiatives du ministère du logement et du fonds de développement de l'immobilier fournissant des garanties et des subventions qui réduisent les risques de prêt des banques et encouragent la poursuite de l'émission de prêts hypothécaires.

En outre, les banques saoudiennes diversifient leurs sources de financement en formant des partenariats avec des investisseurs mondiaux et des banques étrangères, attirant ainsi davantage de capitaux dans le secteur du financement immobilier.

La transformation numérique joue également un rôle croissant, les banques intégrant des solutions fintech, des évaluations de crédit automatisées et des plateformes hypothécaires numériques pour rationaliser le traitement des prêts, réduire les coûts opérationnels et améliorer l'accessibilité pour les emprunteurs.

Ces efforts combinés aident les banques à maintenir un flux régulier de liquidités tout en soutenant le secteur immobilier en pleine croissance du Royaume.