DUBAI: Les cours mondiaux du pétrole ont bondi mardi vers leur plus haut niveau en 12 mois, au moment où l’effet de la réduction surprise de l’Arabie saoudite le mois dernier entre en vigueur dans un marché plus optimiste.
Le prix du baril de Brent, la référence mondiale en termes de qualité et de prix, avoisine les 58 dollars, là où il se situait pour la dernière fois au début de 2020, avant que les couvre-feux relatifs à la pandémie ne ravagent la demande mondiale. Certains analystes prévoient qu'il atteindra 65 dollars d'ici l'été, mettant fin à une année d’anxiété sur les marchés mondiaux du brut.
La flambée des prix survient alors que les ministres de l’énergie de l’alliance des producteurs OPEP+ dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie se préparent à la réunion mensuelle régulière qui surveille les conditions du marché. La réunion, organisée virtuellement depuis le siège de l’OPEP à Vienne, ne compte pas changer la stratégie actuelle du marché.
La réduction surprise de 1 million de barils de la part du Royaume, annoncée le mois dernier, est entrée en vigueur au début du mois de février.
«Nous pouvons interpréter cette hausse comme un optimisme prudent à la suite de la réduction saoudienne. Le marché va continuer à s'en remettre», a déclaré un responsable de l'énergie.
Les experts ne doutent pas que la réduction surprise saoudienne soit à l'origine de la récente flambée des prix du brut, l'emportant sur l'impact de la deuxième vague du virus, qui a renouvelé les inquiétudes au sujet de la demande chinoise, et la propagation de nouvelles variantes du coronavirus.
Bassam Fattouh, directeur de l’Institut d'études énergétiques Oxford, affirme que depuis «l'annonce de la réduction, le prix du pétrole a rebondi malgré l'introduction du couvre-feu dans de nombreuses régions du monde».
Certains experts s'attendent à une autre flambée des prix plus tard cette année, due à une demande entraînée par les vaccins, et coïncide avec une offre de pétrole contrôlée et une absence d'investissement en raison de la chute des cours l'année dernière.
La banque d'investissement américaine Goldman Sachs révèle que «ce nouveau resserrement du marché pétrolier va certainement aider le pétrole à résister face à l'incertitude des marchés financiers, et nous prévoyons que le Brent atteindra 65 dollars le baril d'ici juillet».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com