Syrie: 12 morts, dont sept civils, dans deux attentats à la voiture piégée

Les secouristes éteignent un incendie causé par une l’explosion d’une voiture piégée dans la ville d'Azaz, dans la campagne du nord de la province syrienne d'Alep, contrôlée par les rebelles, le 31 janvier 2021. (AFP)
Les secouristes éteignent un incendie causé par une l’explosion d’une voiture piégée dans la ville d'Azaz, dans la campagne du nord de la province syrienne d'Alep, contrôlée par les rebelles, le 31 janvier 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 31 janvier 2021

Syrie: 12 morts, dont sept civils, dans deux attentats à la voiture piégée

  • Des explosions à la voiture piégée ou des assassinats ciblés se produisent régulièrement dans les zones syriennes tenues par l'armée d'Ankara et les rebelles syriens, à la frontière avec la Turquie
  • Dimanche, les six civils, dont deux femmes et une enfant, ont péri dans un premier attentat à la voiture piégée près d'un centre culturel dans la ville frontalière d'Aazaz, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme

Aazaz : Au moins 12 personnes, dont sept civils, ont péri dimanche en Syrie dans deux attentats à la voiture piégée qui ont frappé des régions du nord tenues par des forces turques et leurs supplétifs syriens, a rapporté une ONG.

Des explosions à la voiture piégée ou des assassinats ciblés se produisent régulièrement dans les zones syriennes tenues par l'armée d'Ankara et les rebelles syriens, à la frontière avec la Turquie.

Dimanche, sept civils, dont deux femmes et deux enfants, ont péri dans un premier attentat à la voiture piégée près d'un centre culturel dans la ville frontalière d'Aazaz, selon un nouveau bilan fourni en soirée par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Sur place, un correspondant a vu une voiture recouverte par les flammes d'où s'échappait une épaisse fumée noire. Un homme courrait transportant dans ses bras un enfant au corps enveloppé dans un tissu blanc ensanglanté.

L'observatoire a également annoncé qu'environ trente personnes avaient été blessées dans cet attentat.

Plus tard, près de la ville d'Al-Bab, une autre attaque suivant le même modus operandi a visé un barrage de contrôle de rebelles proturcs, tuant cinq d'entre eux, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les territoires gérés par les rebelles proturcs sont en proie à des querelles intestines entre les différentes factions syriennes qui s'y trouvent à la solde d'Ankara. Des cellules jihadistes du groupe Etat islamique (EI) y sont également actives.

Rarement revendiquée, la responsabilité des attentats sanglants frappant ces zones est généralement imputée par Ankara aux combattants de la principale milice kurde syrienne.

Samedi, dans la ville d'Afrine, huit civils, parmi lesquels quatre enfants, ont été tués par des explosifs dissimulés dans un véhicule, selon un nouveau bilan fourni dimanche par l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Déclenchée en 2011, la guerre syrienne s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication de puissances étrangères, l'apparition de groupes jihadistes et la multiplication des belligérants sur le terrain.

Elle a fait plus de 387 000 morts et jeté sur la route de l'exil des millions de personnes.


Les dirigeants arabes et musulmans se réunissent en Arabie saoudite pour discuter des guerres de Gaza et du Liban

Les dirigeants arabes et musulmans se réunissent en Arabie saoudite pour discuter des guerres de Gaza et du Liban
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  • « L'escalade de la violence dans les territoires palestiniens et libanais, y compris l'agression israélienne brutale, a contraint les dirigeants arabes et islamiques à prendre des mesures urgentes », indique un communiqué de l'agence de presse saoudienne.
  • Le sommet s'inscrit dans le prolongement du sommet arabo-islamique qui s'est tenu à Riyad le 11 novembre 2023, afin d'aborder les développements dangereux et sans précédent à Gaza et dans le reste de la Palestine.

RIYADH : Les dirigeants arabes et musulmans se réuniront en Arabie saoudite pour un sommet prévu lundi, qui se concentrera sur les guerres d'Israël à Gaza et au Liban, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

« L'escalade de la violence dans les territoires palestiniens et libanais, y compris l'agression israélienne brutale, a contraint les dirigeants arabes et islamiques à prendre des mesures urgentes », indique un communiqué de l'agence de presse saoudienne.

Le sommet s'inscrit dans le prolongement du sommet arabo-islamique qui s'est tenu à Riyad le 11 novembre 2023, afin d'aborder les développements dangereux et sans précédent à Gaza et dans le reste de la Palestine.

« Cela nécessite une solidarité entre les nations arabes et islamiques pour faire face à ces défis et atténuer leurs conséquences », a ajouté la SPA.

Les ministres des affaires étrangères de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, de l'Égypte, du Qatar, de la Turquie, de l'Indonésie, du Nigeria et de la Palestine, ainsi que les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, ont pour objectif d'engager une action internationale immédiate pour mettre fin à la guerre contre Gaza et parvenir à une paix durable et globale.

La chaîne d'information publique saoudienne Al-Ekhbariya a diffusé dimanche des images de l'atterrissage à Riyad du président nigérian Bola Tinubu et du premier ministre libanais Najib Mikati.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le chef de l'armée saoudienne est attendu en Iran, un déplacement rare

Général Fayyad bin Hamed Al-Ruwaili
Général Fayyad bin Hamed Al-Ruwaili
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  • M. Ruwaili, « à la tête d'une délégation militaire de haut rang, rencontrera son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, pour discuter des relations bilatérales et de défense », a déclaré l'agence iranienne.
  • D'après Irna, le général Bagheri avait annoncé fin novembre 2023 que son pays était « prêt à renforcer les relations militaires » avec Ryad, lors d'un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane.

TEHERAN : Le chef d'état-major de l'armée d'Arabie saoudite, Fayyad al-Ruwaili, est attendu dimanche à Téhéran, ce qui constitue une visite rare d'un haut responsable militaire saoudien en Iran, a annoncé l'agence Irna.

M. Ruwaili, « à la tête d'une délégation militaire de haut rang, rencontrera son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, pour discuter des relations bilatérales et de défense », a déclaré l'agence iranienne.

L'Iran, pays à majorité chiite, et l'Arabie saoudite, monarchie sunnite, ont repris leurs relations diplomatiques en mars 2023 après sept ans de rupture, dans le cadre d'un accord négocié par la Chine.

Cependant, les relations militaires sont restées rares, ces deux puissances du Moyen-Orient ayant longtemps soutenu des camps opposés dans la région, notamment en Syrie et au Yémen.

D'après Irna, le général Bagheri avait annoncé fin novembre 2023 que son pays était « prêt à renforcer les relations militaires » avec Ryad, lors d'un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane.

En octobre, l'Arabie saoudite avait annoncé avoir mené des exercices militaires conjoints avec les forces navales iraniennes et d'autres pays en mer d'Oman.

Le conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem Al-Araji, est également attendu à Téhéran pour des réunions avec de hauts responsables iraniens, a indiqué l'agence de presse iranienne Tasnim.


Yémen : les États-Unis ont ciblé des installations houthies

Les États-Unis ont utilisé des avions de combat F/A-18 pour attaquer des cibles houthies au Yémen. (AFP)
Les États-Unis ont utilisé des avions de combat F/A-18 pour attaquer des cibles houthies au Yémen. (AFP)
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  • Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d'armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone.
  • La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.

WASHINGTON : Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d'armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone.

Les armes sophistiquées en question étaient utilisées par ce groupe soutenu par l'Iran pour attaquer des navires civils et militaires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a indiqué un haut responsable américain à l'AFP.

La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, opposé à Israël dans la bande de Gaza depuis un an.

En réponse, les États-Unis et le Royaume-Uni procèdent régulièrement à des frappes contre des installations houthies, mais sans être parvenus à ce stade à anéantir la capacité opérationnelle du mouvement.

Mi-octobre, les États-Unis avaient indiqué avoir frappé pour la première fois les Houthis à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2.