Sous pression de l'ONU, Israël va donner 5 000 vaccins aux Palestiniens

Vaccination contre le coronavirus à base de Pfizer-BioNtech, dans le parking du centre commercial Givatayim dans la ville côtière méditerranéenne d'Israël de Tel Aviv le 26 janvier 2021. (Jack Guez / AFP)
Vaccination contre le coronavirus à base de Pfizer-BioNtech, dans le parking du centre commercial Givatayim dans la ville côtière méditerranéenne d'Israël de Tel Aviv le 26 janvier 2021. (Jack Guez / AFP)
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Publié le Dimanche 31 janvier 2021

Sous pression de l'ONU, Israël va donner 5 000 vaccins aux Palestiniens

  • Le nouveau coordinateur de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, avait appelé la semaine dernière Israël à faciliter la vaccination des Palestiniens contre le Covid-19
  • Tor Wennesland avait évoqué les "obligations d'Israël en vertu du droit international"

JÉRUSALEM : Sous pression des Nations unies pour faciliter la vaccination des Palestiniens contre le Covid-19, Israël a indiqué dimanche son intention de fournir 5.000 doses à son voisin, une mesure jugée »symbolique ».   

Au cours des dernières semaines, des responsables onusiens, des ONGs et des médecins ont exhorté l'Etat hébreu, dont la campagne de vaccination est l'une des plus rapides au monde, à aider les Palestiniens à se faire immuniser.  

« Je confirme que nous allons fournir 5.000 vaccins aux équipes médicales de l'Autorité palestinienne », a déclaré dimanche à l'AFP une porte-parole du ministère israélien de la Défense, précisant que ces vaccins allaient être puisés dans les stocks israéliens. 

Israël a commandé un total de 14 millions de doses - pouvant immuniser sept millions de personnes car la vaccination se fait en deux doses - aux laboratoires Pfizer et Moderna.   

Et depuis le lancement de sa campagne de vaccination fin décembre, l'Etat hébreu a vacciné plus de trois millions de personnes, soit le tiers de sa population, selon les dernières données du ministère de la Santé diffusées dimanche. 

En parallèle de cette campagne de vaccination, les autorités israéliennes ont imposé depuis fin décembre un troisième confinement national bravé dimanche par des milliers de juifs orthodoxes qui se sont réunis à Jérusalem pour les obsèques du rabbin. Meshulam Dovid Soloveitchik, décédé à l'âge de 99 ans. 

« Symbolique »  

Dans la bande de Gaza, territoire palestinien sous contrôle des islamistes du Hamas, et en Cisjordanie occupée, où siège l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, des mesures de confinement sont aussi en place et la population attend le début de la campagne de vaccination.  

L'Autorité palestinienne a signé différents contrats d'achat de vaccins pouvant immuniser environ 70% des habitants de Cisjordanie et Gaza. Des premières doses du vaccin russe Spoutnik V sont d'ailleurs attendues dans les prochains jours en Cisjordanie. 

« Ces 5 000 doses (israéliennes) ne nous aideront pas, elles ne permettront (d'immuniser) que 2.500 personnes. C'est un geste symbolique », a réagi un haut responsable palestinien requérant l'anonymat. 

Au cours des dernières semaines, l'Autorité palestinienne avait demandé à l'Etat hébreu de vacciner les milliers de prisonniers palestiniens écroués en Israël - une campagne qui a depuis été entamée - et déploré ne pas avoir reçu quantité de vaccins de la part d'Israël. 

Retour à la case Oslo ? 

Le nouveau coordinateur de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a appelé la semaine dernière Israël à faciliter la vaccination des Palestiniens contre le Covid-19, évoquant les « obligations d'Israël en vertu du droit international ». 

Selon Human Rights Watch (HRW), Israël a « l'obligation », à titre de puissance « occupante », de « fournir » des vaccins aux 2,8 millions de Palestiniens en Cisjordanie occupée et aux deux millions d'habitants de la bande de Gaza, sous blocus israélien. 

A titre de « force occupante », Israël a l'obligation de fournir des vaccins aux Palestiniens, a indiqué Bassem Naïm, cadre du Hamas et ancien ministre de la Santé dans la bande de Gaza.   

L'Etat hébreu, qui n'a pas précisé les raisons pour lesquelles il allait fournir 5 000 vaccins à l'Autorité palestinienne, vaccine déjà les Palestiniens de Jérusalem-Est, partie orientale de la ville sainte qu'il a annexée en 1967. 

Selon Alan Baker, ex-diplomate israélien ayant travaillé sur le processus de paix israélo-palestinien d'Olso dans les années 90, Israël n'a « aucune obligation de fournir des vaccins aux Palestiniens ». 

« Tous les pouvoirs et les responsabilités concernant la médecine et la santé, incluant les vaccinations contre les épidémies sont transférés aux Palestiniens », dit-il évoquant l'article 17, du 3e annexe de l'accord d'Oslo II.  

Mais les deux parties sont néanmoins « obligées de coopérer et d'échanger des informations », assure M. Baker, aujourd'hui chercheur au Jerusalem center for public affairs, un centre d'analyse. 

Depuis le début de la pandémie, Israël a fait état d'environ 641 000 cas de Covid-19, dont plus de 4 700 morts, tandis que les autorités sanitaires palestiniennes recensent quelque 157 000 cas, dont plus de 1.800 morts, en Cisjordanie et à Gaza. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.