Déçue des discussions sur la Constitution syrienne, l'ONU ne veut pas «continuer ainsi»

A Genève, l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen, a souligné l'importance de mettre en place un mécanisme permettant aux parties de vérifier les points d'accord et de désaccord en vue de réviser la Constitution (Photo, AFP).
A Genève, l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen, a souligné l'importance de mettre en place un mécanisme permettant aux parties de vérifier les points d'accord et de désaccord en vue de réviser la Constitution (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

Déçue des discussions sur la Constitution syrienne, l'ONU ne veut pas «continuer ainsi»

  • M. Pedersen entend pouvoir se rendre à Damas «dans un avenir pas trop lointain» pour avoir des discussions
  • L'opposition a présenté pour sa part neuf principes constitutionnels, parmi lesquels la souveraineté et les libertés fondamentales

GENEVE: L'émissaire de l'ONU, déçu après les discussions sur la Constitution syrienne cette semaine à Genève, a assuré vendredi qu'il était impossible de continuer «comme ça».
Il s'agissait de la cinquième session du groupe restreint du Comité constitutionnel, qui s'est ouverte lundi et s'est achevée vendredi. Depuis la création du Comité en 2019, les parties ne sont parvenues à aucune avancée majeure.
En décembre, les parties s'étaient mises d'accord sur le programme de la prochaine série de discussions - «les principes constitutionnels» - faisant naître un timide espoir. Mais cette semaine, les représentants du gouvernement et de l'opposition ne sont même pas parvenus à s'entendre sur une méthodologie de travail.
«Nous ne pouvons pas continuer comme ça, (...) la semaine a été décevante», a déclaré aux journalistes Geir Pedersen, à l'issue de la réunion.
«La frustration de Pedersen est palpable à travers les mots» de sa déclaration, a commenté depuis New York le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
A Genève, l'émissaire de l'ONU a souligné l'importance de mettre en place un mécanisme permettant aux parties de vérifier les points d'accord et de désaccord en vue de réviser la Constitution.
L'approche actuelle «ne fonctionne pas», a-t-il dit. «Nous ne pouvons pas continuer à nous réunir si nous ne changeons pas cela.»
M. Pedersen entend pouvoir se rendre à Damas «dans un avenir pas trop lointain» pour avoir des discussions sur ce sujet notamment.
Il a également indiqué que l'opposition a proposé des méthodes de travail qui ont été rejetées par les représentants de Damas. Ces derniers ont ensuite refusé une proposition formulée par l'émissaire de l'ONU.
Le Comité constitutionnel syrien, chargé de modifier la Constitution de 2012 en vue de prochaines élections, a été créé en septembre 2019 et inauguré le 30 octobre 2019 à Genève en présence de 150 personnes.

Le groupe restreint a ensuite été chargé d'entrer dans le détail de la Constitution. Il est composé de 45 personnes -qui représentent à parts égales le gouvernement de Damas, l'opposition et la société civile.
Des désaccords profonds entre les principaux protagonistes mais aussi la pandémie de la Covid-19 ont ralenti le rythme des réunions.
La révision de la Constitution figure dans la résolution 2254, adoptée en décembre 2015 par le Conseil de sécurité, qui prévoit également l'organisation d'élections sous la supervision des Nations unies.
L'ONU espère que ce processus ouvrira la voie à une fin du conflit qui a fait plus de 380 000 morts depuis 2011.
Dans sa proposition faite cette semaine à Genève, l'opposition demandait que chaque partie présente des principes constitutionnels afin de trouver des dénominateurs communs, a indiqué le négociateur en chef de la délégation, Hadi al-Bahra, en conférence de presse.
L'opposition a présenté pour sa part neuf principes constitutionnels, parmi lesquels la souveraineté et les libertés fondamentales, a-t-il détaillé.
Le négociateur en chef de la délégation du gouvernement, Ahmad Kuzbari, a balayé les reproches: «Je ne peux pas rédiger un principe avant d'avoir discuté du principe», a-t-il dit.
«Quant à nous reprocher de faire du surplace et d'entraver le travail du Comité, nous y sommes habitués. Quoi que nous fassions, nous serons toujours blâmés pour cela », a-t-il poursuivi.


Quatre morts et 13 blessés dans un glissement de terrain en Algérie

Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
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  • Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche.
  • Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain.

ALGER : Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu samedi soir à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie.

Le glissement de terrain s'est produit samedi en fin de journée dans le quartier Hai Essanouber de la ville, a indiqué la protection civile.

Les quatre personnes décédées étaient âgées de 5 à 43 ans et les 13 autres victimes, âgées de 12 à 75 ans, ont subi des blessures diverses.

Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain, qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a provoqué l'effondrement de cinq maisons en tôle ».

Le ministère a déclaré que le bilan était « définitif » car personne n'est encore porté disparu à la suite du glissement de terrain.
 


Trêve à Gaza : « Un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, selon le Premier ministre qatari

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  • Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha,
  • « Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

DOHA : Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, dans le cadre des efforts du médiateur qatari pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza.

Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir s'il avait rencontré à cette occasion le chef du Mossad, David Barnea, comme l'ont rapporté des médias israéliens, M. Thani n'a pas confirmé l'avoir rencontré, mais a répondu : « Nous avons pu observer un peu de progrès jeudi. »

« Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

« La réunion de jeudi s’inscrit dans le cadre de ces efforts où nous essayons de trouver une percée », a déclaré le Premier ministre qatari, sans donner plus de détails. 

Le Hamas est « prêt à un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et une trêve de cinq ans », a déclaré samedi l'un de ses responsables à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Le mouvement avait rejeté une proposition israélienne le 17 avril, prévoyant notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants, captifs depuis le 7 octobre. Il réclame un accord « global » pour mettre fin au conflit.

Le Premier ministre qatari a indiqué dimanche que les efforts en cours portaient sur « le meilleur accord global possible qui mette fin à la guerre, permette la libération des otages et évite de diviser l'accord en plusieurs phases, car nous sommes déjà passés par ces phases ».  


Gaza : le ministère de la Santé du Hamas relève son bilan des morts depuis le début de la guerre

Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • e ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien.
  • « Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023.

« Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

« Le bilan total de l'agression israélienne s'élève à 52 243 martyrs et 117 639 blessés depuis le 7 octobre 2023 », a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, ces centaines de personnes étaient considérées comme portées disparues, a expliqué à l'AFP Khalil Al-Daqran, porte-parole de l'hôpital Al-Aqsa.

« Leurs familles les avaient signalés comme disparus, mais leurs corps ont ensuite été retrouvés sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux équipes médicales en raison de la présence de l'armée israélienne », a-t-il dit. 

« Pourquoi cela n'est-il pas annoncé au fil du temps ? Parce que le comité judiciaire publie son rapport à intervalles réguliers, et non quotidiennement. Ils suivent leur propre protocole de travail, et une fois leur rapport remis, il est officiellement adopté », a renchéri Ismail Al-Thawabta, un porte-parole des autorités du Hamas.

Israël a régulièrement mis en doute la crédibilité des statistiques du ministère de la Santé à Gaza, mais celles-ci sont jugées fiables par l'ONU.