AstraZeneca mis en cause sur l'efficacité de son vaccin chez les personnes âgées

Dans ce fichier photo prise le 17 novembre 2020, une image d'illustration montre une goutte d'une seringue avec le logo de la société pharmaceutique britannique AstraZeneca. (AFP)
Dans ce fichier photo prise le 17 novembre 2020, une image d'illustration montre une goutte d'une seringue avec le logo de la société pharmaceutique britannique AstraZeneca. (AFP)
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Publié le Jeudi 28 janvier 2021

AstraZeneca mis en cause sur l'efficacité de son vaccin chez les personnes âgées

  • L'avis remis au ministère de la Santé précise que "les données disponibles actuellement sont insuffisantes pour évaluer l'efficacité du vaccin au-delà de 65 ans"
  • Cette recommandation nationale intervient alors que le régulateur sanitaire européen doit se prononcer vendredi sur l'autorisation du vaccin britannique pour le continent

BERLIN: "Pas assez de données disponibles": la commission de vaccination allemande a déconseillé jeudi le vaccin AstraZeneca pour les personnes âgées de plus de 65 ans, un revers pour le laboratoire britannique déjà sous pression des Européens à propos de ses livraisons.

Faute de preuve d'efficacité pour les plus âgés, "le vaccin COVID-19 d'AstraZeneca est actuellement recommandé uniquement pour les personnes âgées de 18 à 64 ans", écrit la commission de vaccination (STIKO) dans un document consulté par l'AFP.

L'avis remis au ministère de la Santé précise que "les données disponibles actuellement sont insuffisantes pour évaluer l'efficacité du vaccin au-delà de 65 ans".

Cette recommandation nationale intervient alors que le régulateur sanitaire européen doit se prononcer vendredi sur l'autorisation du vaccin britannique pour le continent.

AstraZeneca a vivement répliqué aux experts allemands, assurant que "les dernières analyses (...) confirment l'efficacité du vaccin dans le groupe des plus de 65 ans", selon un porte-parole.

Le vaccin d'AstraZeneca est attendu avec impatience dans tous les Etats membres où il doit permettre d'accélérer les campagnes de vaccination en ajoutant des millions de doses supplémentaires à celles des laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna, les deux premiers produits autorisés sur le continent.

L'OMS enquête 

Si son accès devait être réservé uniquement au moins de 65 ans, cela contraindrait la plupart des gouvernements européens à réexaminer leur stratégie actuellement axée sur la vaccination prioritaire des plus âgés.

Les pays européens se plaignent de la lenteur de fabrication des vaccins, mis au point en un temps record.

Pour autant, 70% des doses administrés actuellement le sont dans les pays riches (Europe, USA et pays du Golfe) et aucun programme de vaccination de masse n’a débuté dans un pays pauvre alors que la pandémie ne reflue pas.

Au total, elle a fait au moins 2,17 millions de morts et infecté plus de 100,8 millions de personnes depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi.

Sortie jeudi de quarantaine en Chine, une équipe de l'OMS a entamé une mission ultra-sensible destinée à enquêter sur les origines de la pandémie dans ce pays où elle s'était déclarée il y a plus d'un an.

Le régime chinois, qui ne veut pas se voir mis en cause, a mis en garde contre toute "ingérence politique".

Les nouveaux variants de ce virus mondial ne cessent de se propager: celui apparu en Grande-Bretagne s'est étendu à 70 pays et le sud-africain à 31, selon l'OMS. De premiers cas du variant sud-africain ont été détectés aux Etats-Unis.

L'Organisation mondiale de la santé a exhorté jeudi à ne pas "lâcher du lest" sur les restrictions en Europe.

Certains pays prévoient d'ailleurs de renforcer les contraintes, comme l'Allemagne qui compte imposer une réduction drastique du trafic aérien avec le Royaume-Uni, le Brésil, l'Afrique du Sud et le Portugal, des pays qu'elle considère comme les plus affectés par les nouveaux variants.

"Juste une statistique" 

Le Portugal, où le virus provoque une pression "gigantesque" sur les hôpitaux, a enregistré jeudi un nouveau record de décès, avec 303 morts supplémentaires en 24 heures.

Au Royaume-Uni, premier pays européen à avoir dépassé les 100.000 morts, la pression sur le système hospitalier reste forte.

"Le truc" avec ce virus, "c'est que vous avez l'impression de disparaître",  a confié à l'AFP, Justin Flemming, un malade du Covid de 47 ans, soigné à l'hôpital King's College de Londres.

Il évoque sa terreur à l'idée de ne peut-être plus voir ses proches, "d'être un ami disparu, juste une statistique".

Le vaccin d'AstraZeneca, développé avec l'université d'Oxford, est largement déployé au Royaume-Uni où il est administré à toutes les catégories d'âge.

Deux médias allemands avaient mis en doute cette semaine son efficacité pour les personnes âgées de plus de 65 ans.

Ces propos avaient été déjà démentis par le fabricant comme par le gouvernement allemand.

Bras de fer avec l'UE

Le directeur général d'AstraZeneca, Pascal Soriot, avait cependant reconnu qu'il existait "une quantité limitée de données pour la population âgée", jugeant donc "possible" que certains pays préfèrent ne pas l'administrer à cette catégorie pour l'instant.

Il y avait certes "trop peu de cas chez les personnes âgées dans les essais d'AstraZeneca pour observer des niveaux précis de protection dans ce groupe", observe Mary Ramsay, responsable des vaccinations au sein de l'agence gouvernementale de santé britannique, "mais les données sur les réponses immunitaires sont très rassurantes", a-t-elle ajouté.

Selon AstraZeneca, le vaccin est efficace à 70% (contre plus de 90% pour Pfizer/BioNTech et Moderna), un résultat validé par la revue scientifique The Lancet.

Le laboratoire britannique subit depuis plusieurs jours les foudres des dirigeants de l'Union européenne en raison de retards de livraisons prévus sur les quantités déjà commandées par l'UE.

AstraZeneca avait argué la semaine dernière d'une "baisse de rendement" sur un site de fabrication européen, expliquant ne pouvoir livrer qu'"un quart" des doses initialement promises à l'UE au premier trimestre.

Bruxelles, qui a précommandé jusqu'à 400 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, n'est pas convaincu par ces justifications, les jugeant "insatisfaisantes".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.