À juste 24 ans, Charles de Vilmorin parmi l'élite parisienne de la haute couture

Enfant terrible de la mode, Gaultier a raccroché ses ciseaux il y a un an au bout de 50 ans de carrière et prévoyait de présenter les collections revisitées de sa maison avec un styliste invité chaque saison (Photo, AFP).
Enfant terrible de la mode, Gaultier a raccroché ses ciseaux il y a un an au bout de 50 ans de carrière et prévoyait de présenter les collections revisitées de sa maison avec un styliste invité chaque saison (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 28 janvier 2021

À juste 24 ans, Charles de Vilmorin parmi l'élite parisienne de la haute couture

  • Il a lancé sa marque au printemps dernier en plein confinement lorsqu'une collection de bombers très colorés était prête
  • Pour lui, la haute couture sert à expérimenter et plutôt que d'être portable, un vêtement doit «exprimer quelque chose»

PARIS: A 24 ans, Charles de Vilmorin est entré mercredi de plain-pied dans le très élitiste club de la haute couture à Paris avec une collection aux couleurs vives, peintes à la main sur des formes exagérées.

«La ligne conductrice de cette collection, c'est la notion de liberté, je l'ai faite de manière instinctive, je voulais un résultat assez brut, aller droit au but», déclare le créateur grand et fin, en col roulé noir, qu'on compare d'ores et déjà à Yves Saint Laurent, ce qui ne le «dérange pas», dit-il.

Il a lancé sa marque au printemps dernier en plein confinement lorsqu'une collection de bombers très colorés était prête. Les pièces ont été promues sur ses réseaux sociaux et se fabriquent «sur commande pour éviter toute surproduction».

Moins d'un an plus tard, il est sur le calendrier officiel de la haute couture, évènement exclusivement parisien qui rassemble une poignée de maisons correspondant à des critères très stricts.

Parrainé par Jean Paul Gaultier

«Je ne correspondais pas forcément, pour ce qui est l'ancienneté et tout ça, et c'est Jean Paul Gaultier qui a décidé de me parrainer», raconte le styliste.

«C'est une belle preuve que la haute couture est dans une démarche d'évoluer, d'aller plus loin et de revoir ses caractéristiques. Cela ne peut être que positif».

Enfant terrible de la mode, Gaultier a raccroché ses ciseaux il y a un an au bout de 50 ans de carrière et prévoyait de présenter les collections revisitées de sa maison avec un styliste invité chaque saison, un projet qui n'est pas à ce jour concrétisé.

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Le créateur de mode français Charles de Vilmorin pose avec un mannequin portant l'une de ses créations le 27 janvier 2021 à Paris (Photo, AFP).

Pour cette deuxième saison entièrement virtuelle pour cause de la Covid, les maisons historiques sont poussées à se réinventer avec des formats numériques pour remplacer les défilés. 

Charles de Vilmorin qui n'en a jamais organisé, mais qui est très à l'aise avec Instagram, est dans son élément: «je ne peux pas vraiment me rendre compte de ce que c'est en temps normal».

Il dit avoir conçu cette collection en pensant au rendu sur les images. 

«Ce n'est pas pareil de filmer un vêtement que d'avoir un vêtement qui défile à moins d'un mètre de réelles personnes», explique-t-il. 

Drame et contrastes 

Fils d'une professeure de dessin et d'un directeur financier passionnés par la mode, Charles de Vilmorin a peint à la main la plupart des tissus de la collection en utilisant des acryliques et encre de Chine. 

Le choix des couleurs «franches et primaires» et de grands coups de pinceaux est assumé pour créer des contrastes entre le côté «craft» des matières et les techniques de haute couture au niveau du corset, des nerfs et des finitions.

C'est Anaelle Postollec, 22 ans, son amie, muse et maquilleuse qui l'accompagne pour ses projets, qui pose en pièce emblématique de la collection couture: une robe à la taille marquée, aux épaules exagérées et buste en forme de ballons portée sur des cuissardes à talon aiguille, également aux motifs très vifs. 

«J'adore tout ce qui est dramatique, les grandes formes, c'est presque du théâtre, quelque chose d'assez bizarre, un rêve qui a tourné au cauchemar. C'est paradoxal entre toutes ces couleurs et les formes qui sont violentes», confie-t-elle. 

Charles «ose se jeter dans le vide clairement, cela résonne avec le moment, cela apporte un message de quelque chose de nouveau et de meilleur qui va venir bientôt», estime la jeune femme qui réalise des maquillages et des «body paintings» avec des motifs qui rappellent ou complètent ceux des tenues pour les présentations vidéo. 

Des papillons, des fleurs qui montent sur les corps, «je voulais cette notion d'éclosion et de nouvelle naissance», soutient le styliste. 

Pour lui, la haute couture sert à expérimenter et plutôt que d'être portable, un vêtement doit «exprimer quelque chose». 

Et la crise sanitaire fait que la mode doit être «sincère». 

«On n'a plus envie de passer par 36 milliards de chemins pour dire quelque chose», conclut-il. 


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com