TEHERAN: L'Iran a averti mercredi Israël qu'il riposterait à toute attaque contre son territoire en ciblant des villes israéliennes et accusé ce pays de mener une « guerre psychologique », après des déclarations de l'armée israélienne évoquant des « plans » contre la République islamique.
Mardi, le chef de l'armée israélienne, le général Aviv Kochavi, a affirmé, dans une rare intervention publique, avoir demandé à ses équipes de travailler sur de nouveaux « plans » pour contrer ce qu'il qualifie de menace nucléaire iranienne en cas de décision politique de cibler l'Iran.
Israël accuse l'Iran, son ennemi juré, de chercher à fabriquer l'arme atomique ce que Téhéran dément.
« Ils sont en train de mener une guerre psychologique, ils n'ont pratiquement aucun plan, aucune capacité », a indiqué le directeur de cabinet du président iranien, Mahmoud Vaezi, en marge du conseil des ministres, en réponse à une question sur les déclarations du chef d'état-major israélien.
« Pour défendre l'Iran, nos forces armées sont entraînées (...) Nous n'avons pas l'intention d'entrer en guerre, mais nous défendons sérieusement le pays », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le porte-parole des forces armées iraniennes a mis en garde contre les « menaces (d'Israël) contre les installations nucléaires iraniennes et les bases de missiles », basées selon lui sur des « illusions ».
« Les déclarations du chef d'état-major sioniste relèvent de la guerre psychologique », a indiqué le général de brigade, Abdolfazl Shékarchi, dans une interview publiée sur Iribnews, le site internet de la télévision d'Etat.
« Comme l'avait dit le guide suprême dans le passé, nous allons sûrement détruire Haïfa et Tel-Aviv (...) en cas de la moindre erreur du régime sioniste contre la République islamique », a-t-il averti.
Cette nouvelle guerre des mots intervient une semaine après l'investiture du président américain, Joe Biden, succédant à Donald Trump qui avait adopté une politique de « pression maximale » vis-à-vis de Téhéran et s'est retiré unilatéralement en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, conclu trois ans auparavant avec les grandes puissances.
Jugeant que la politique iranienne de son prédécesseur était un échec, Biden a fait part de son intention de ramener les Etats-Unis dans le giron de l'accord nucléaire mais il a conditionné cela à un retour préalable de l'Iran au respect strict de ses engagements.
L'Iran lui demande une levée « sans conditions » des sanctions.