TÉHÉRAN: L’Iran a condamné le frère du vice-président du pays à deux ans de prison pour corruption, a rapporté mardi le site Internet du système judiciaire iranien.
Selon le porte-parole du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Esmaili, le verdict prononcé contre Mehdi Jahangiri, frère d’Eshaq Jahangiri, est définitif et sans appel.
Mehdi Jahangiri était membre du conseil d'administration de la Chambre de commerce de Téhéran. Il a également fondé la banque privée Gardeshgari.
«Le banquier est accusé de “trafic professionnel de devises étrangères” pour des montants de 607 100 euros et 108 000 dollars [1 dollar = 0,82 euro]. Mehdi Jahangiri a également été condamné à restituer les fonds et à verser une amende quatre fois supérieure aux montants en question», affirme M. Esmaili.
Arrêté en octobre 2017 et libéré sous caution en mars 2018, le frère du vice-président iranien est dans l’attente de son procès. Peu de détails sur l'affaire ont filtré depuis, bien qu’Eshaq Jahangiri ait affirmé au moment de son arrestation que la détention de Mehdi était «prévisible» et «attendue» et qu'il espérait que «tout le monde serait traité de la même manière dans la recherche de la justice.»
En octobre 2019, Hossein Fereydoun – frère du président iranien, Hassan Rohani – a été condamné à cinq ans pour un délit financier remontant à 2016.
Les charges retenues contre M. Fereydoun étaient portées par des conservateurs, partisans de la ligne dure, qui dominent le système judiciaire iranien. L'Iran a dans le passé emprisonné les alliés d'anciens présidents pour des accusations similaires.
Les tensions entre Rohani et les partisans de la ligne dure se sont aggravées depuis que l'ancien président Donald Trump a retiré l'Amérique de l'accord sur le nucléaire de 2015 et intensifié les sanctions économiques contre Téhéran.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com