Un Allemand mis en examen 17 ans après l'enlèvement et le meurtre de Jonathan

Le corps de Jonathan avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique) (Photo, AFP)
Le corps de Jonathan avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique) (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Un Allemand mis en examen 17 ans après l'enlèvement et le meurtre de Jonathan

  • Jonathan, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins
  • Martin Ney se servait de son métier d'éducateur pour entrer en contact avec ses victimes

NANTES: Martin Ney, un détenu allemand déjà condamné pour le meurtre de trois enfants, a été mis en examen lundi soir pour l'enlèvement et le meurtre de Jonathan, 11 ans, en avril 2004, dont le corps avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique). 

Âgé de 50 ans, M. Ney avait été remis aux autorités françaises vendredi. Il a été mis en examen pour « meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans », a précisé le parquet de Nantes. 

Jonathan, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins. Son cadavre avait été découvert le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing, dans un étang proche de Guérande, à 25 kilomètres du lieu de l'enlèvement. Il aurait fêté ses 28 ans le 29 avril. 

Un mandat d'arrêt européen avait été délivré contre Martin Ney, en octobre 2019. L'hypothèse de sa responsabilité était, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs et cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus. 

Le codétenu de Martin Ney avait alors affirmé avoir recueilli les aveux de ce criminel, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.  

Selon Me Catherine Salsac, avocate de la mère de Jonathan, « les enquêteurs avaient trouvé des similitudes entre les modes opératoires » mais la procédure »s’est accélérée » après ses aveux à son codétenu. 

Né le 12 décembre 1970, Martin Ney, était, jusqu'à son transfert à Nantes, incarcéré à Celle en Basse-Saxe (nord-ouest de l'Allemagne) où il purgeait une peine de prison à perpétuité pour le meurtre de trois garçons. 

« L'homme au masque »

Vêtu d'un blouson et d'une cagoule noire lors de ses passages à l'acte, Martin Ney a été « surnommé l'homme au masque » par la presse allemande. Arrêté en 2011 à Hambourg, suite à un avis de recherche, il a été condamné l'année suivante à la prison à perpétuité assortie de 15 ans de peine de sureté, pour les meurtres de trois garçons de huit, neuf et treize ans, entre 1992 et 2001. Il avait reconnu les faits. 

Martin Ney se servait de son métier d'éducateur pour entrer en contact avec ses victimes. Il avait enlevé ces trois garçons dans un internat, une école rurale, et un campement de la région de Brême avant de les tuer. Il a également été reconnu coupable d'abus sexuels sur 40 garçons, selon le quotidien Bild. 

Jonathan avait lui disparu pieds nus et sans doute vêtu de son seul pyjama du centre de vacances. Au matin du 7 avril 2004, ses camarades avaient retrouvé son lit vide, avec toutes ses affaires présentes dans le dortoir. 

Retrouvé un mois plus tard, son cadavre ne portait ni traces de coups, ni de violences sexuelles. Il aurait été tué par « suffocation », selon une expertise. 

La principale piste dont disposaient les enquêteurs était une trace ADN relevée sur le lit de Jonathan. Quelque 2 300 tests ADN ont été réalisés en vue de retrouver son meurtrier et la trace ADN avait même été diffusée auprès d'Interpol, en vain. 

En 2008, la gendarmerie et la justice avaient lancé un site internet dédié, www.dossierjonathan.fr, pour tenter de relancer l'enquête sur cette affaire non élucidée, comptant sur cet outil pour « réveiller les mémoires » quatre ans après les faits. 

Plusieurs appels à témoins avaient été lancés et la gendarmerie avait créé une cellule spéciale - baptisée cellule 44 - chargée de l'enquête sur l'enlèvement et le meurtre de Jonathan. Une vingtaine d'enquêteurs ont travaillé simultanément sur le dossier. 

Le volet français de l’affaire Martin Ney est suivi de près par les médias allemands. « L’un des pires tueurs d'enfants d'Allemagne est-il responsable de la mort d’un garçon en France ? », s'interrogeait samedi le quotidien Bild. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.