BRUXELLES : La justice belge examinera le 2 février les charges pesant sur vingt complices présumés des commandos jihadistes auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, dans la perspective d'un procès ultérieur à Bruxelles, a annoncé vendredi le parquet fédéral belge.
Il s'agit des suspects non retenus dans la procédure judiciaire française, qui doit donner lieu à un procès à Paris à compter du 8 septembre 2021 pour environ six mois.
Dans ce dossier belge, baptisé "Paris Bis" par le parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme, il s'agit de juger jusqu'à 20 inculpés poursuivis pour avoir aidé à des degrés divers les auteurs des attaques ayant fait 130 morts à Paris et dans la localité voisine de Saint-Denis.
Ces attentats, revendiqués par l'organisation État islamique (EI), avaient été en grande partie préparés depuis la Belgique.
A ce stade, la chambre du conseil du tribunal de Bruxelles doit estimer combien de ces 20 inculpés devront comparaître en procès. L'audience, à huis clos, pourrait durer deux jours, les 2 et 3 février, a précisé le parquet dans un communiqué.
La chambre du conseil mettra ensuite son jugement en délibéré. Le procès en lui-même n'est pas attendu avant l'automne prochain.
Ces suspects, inculpés pour "participation aux activités d'un groupe terroriste", "ne sont pas poursuivis pour la préparation des attentats proprement dits", a souligné le parquet fédéral.
"Mais certains sont soupçonnés d’avoir par un acte, même minime, participé aux activités d’un groupe terroriste, en sachant que cet acte aidait le groupe", ajoute le communiqué.
"Il peut par exemple s'agir d'avoir véhiculé, vers l'aéroport, un terroriste en partance vers la Syrie pour rejoindre l’État islamique ou d'avoir caché, après les attentats, l'un des auteurs présumés".
L'enquête des juges d'instruction belges a également ciblé "des infractions relatives à des armes ou à des faux en écritures".
Le parquet fédéral a précisé avoir demandé dans son réquisitoire "des non-lieux et une disjonction".
Un autre procès est très attendu à Bruxelles : celui des attentats perpétrés le 22 mars 2016, qui ont fait 32 morts dans la capitale belge. Commis par la même cellule franco-belge, ils avaient aussi été revendiqués par l'organisation État islamique. Ce procès d'assises ne devrait pas se tenir avant septembre 2022.