Qui sème l’éducation… récolte la culture

" L'avenir nous appartient avec la détermination de notre peuple, que le prince héritier a assimilé au «mont Twaiq» au cœur du royaume d'Arabie saoudite", souligne le prince Badr ben Abdallah ben Farhan. (AFP).
" L'avenir nous appartient avec la détermination de notre peuple, que le prince héritier a assimilé au «mont Twaiq» au cœur du royaume d'Arabie saoudite", souligne le prince Badr ben Abdallah ben Farhan. (AFP).
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Publié le Lundi 25 janvier 2021

Qui sème l’éducation… récolte la culture

  • De tout temps, l'éducation est la graine qu’il faut semer pour récolter la culture
  • Mes collègues et moi avons l’intime conviction que l’éducation reste la pierre angulaire de tout projet de développement des capacités humaines, dans n'importe quel secteur

De tout temps, l'éducation est la graine qu’il faut semer pour récolter la culture. Ces deux éléments sont intrinsèquement liés entre eux et constituent l'une des exigences de toute renaissance culturelle qui se respecte.

C’est seulement par le biais de cette alliance que peuvent se réaliser les aspirations du roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud et celles du prince Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, prince héritier, vice-Premier ministre et ministre de la Défense.

Dès le début, c’est vers ces deux piliers que la stratégie et les orientations du ministère de la Culture se sont orientées. Mes collègues et moi avons l’intime conviction que l’éducation reste la pierre angulaire de tout projet de développement des capacités humaines, dans n'importe quel secteur.

Nous avons de ce fait lancé une étude de marché des secteurs culturels. Nous sommes persuadés qu'il existe des opportunités prometteuses pour le secteur culturel sur le marché, à l’aune des développements successifs que connaît notre pays, qui traverse une phase historique de réformes. En effet, les résultats de l'étude que nous avons initiée en 2019 ont montré que les opportunités étaient là et qu’elles étaient importantes.

Je citerai ici les chiffres de l'étude, car les chiffres sont le langage que le prince héritier, leader inspirant, préfère.

Par exemple, le secteur de la musique, des arts de la scène et du patrimoine naturel regorge de nombreuses opportunités sur le marché; cependant, le nombre de diplômés des établissements d'enseignement supérieur et de formation technique et professionnelle dans le secteur de la musique était quasiment nul à l'époque.

L’étude nous apprend toutefois que le nombre de diplômés en musique atteindra 29 117 d'ici à 2030, ce qui signifie que, si nous n'agissons pas, il y aura un écart dramatique entre l'offre et la demande. Le problème est le même dans le secteur des arts du spectacle par exemple, car il n'y a pas de débouchés professionnels dans ces secteurs, alors que la demande pourrait atteindre d’ici à neuf ans plus de deux mille diplômés!

Nous avons ensuite mis en œuvre des recommandations qui ont été élaborées par des experts internationaux et locaux. Le ministère avait également entamé, en parallèle, une coopération réelle et fructueuse avec nos collègues du ministère de l'Éducation, l’Institut de formation technique et professionnelle, la Commission de l'autorité d'évaluation de l'éducation et de la formation, les institutions spécialisées, les secteurs privé et tiers avec, comme ligne conductrice, la sensibilisation à l'importance des spécialités culturelles.

L’éveil à la culture est un long voyage qui commence par les enfants mais ne s'arrête pas aux étudiants universitaires, loin de là.

La démarche de renforcement des secteurs culturels dans l'enseignement public et supérieur, avec nos partenaires du ministère de l'Éducation et d'autres établissements d'enseignement, n'était pas un luxe procédural, mais une nécessité impérative à la stratégie culturelle.

Le ministère de l'Éducation et son ministre ont été les meilleurs partenaires dans notre quête pour inculquer à nos étudiants le réflexe de la culture et des arts dans leur cheminement, afin que nous puissions obtenir une récolte digne du statut, de la civilisation et de l'histoire du Royaume.

Le Royaume – avec le soutien de nos gouvernants avisés – a franchi une étape stratégique dans l'érudition culturelle, afin que nos jeunes puissent poursuivre leurs études dans les universités internationales les plus renommées. Cette étape permettra également d’améliorer le transfert de la culture saoudienne, de ses arts et des atouts de sa civilisation pour construire davantage de ponts culturels à travers le monde.

Avec nos collègues des autorités concernées, nous avons commencé à délivrer des licences à des institutions spécialisées, à commencer par deux instituts de musique dans le Royaume.

Cela ouvrira également la voie à ceux qui le veulent pour demander des licences de formations culturelles via une plate-forme spécialisée qui verra bientôt le jour. Nous travaillons aussi à la mise en place d'instituts spécialisés et d'académies d'art.

Nous œuvrons également sur le parcours «de formation continue visant à développer nos “capacités culturelles”», en coopération avec un certain nombre de partenaires issus de tous les secteurs.

Les organismes culturels iront de l'avant pour continuer à créer des possibilités d'éducation et de formation dans toutes les disciplines culturelles, en cherchant à développer les talents dont notre pays regorge, pour offrir des choix de qualité à nos citoyens.

Malgré une année hors norme dans le monde entier, des solutions innovantes et les conseils de notre gouvernement nous ont conduits à surmonter de nombreux défis.

Récemment, nous avons assisté à la mise en place d’initiatives encourageantes venant d’établissements d'enseignement universitaire et du secteur privé, proposant l'inclusion de programmes universitaires prometteurs dans plusieurs universités.

Aujourd'hui, notre travail se poursuit sans relâche afin de réaliser les aspirations de nos sages dirigeants. Nous avons beaucoup à faire dans le secteur éducatif pour développer les capacités dans les secteurs culturels. En se fondant sur une stratégie à long terme, nous parviendrons, à terme, à une récolte conforme à la vision 2030 du Royaume.

Cela apportera davantage d'autonomisation et créera des environnements stimulants dans notre secteur culturel national, qui pourra également rayonner à l’international dans le cadre de forums internationaux. La culture est l'ambassadrice de toutes les civilisations, de toutes les capitales, et tous les peuples.

En conclusion, je voudrais souligner que la terre qui a donné naissance à de grands créateurs dans tous les secteurs culturels et artistiques avec une infrastructure simple est capable d'exporter des personnes créatives dans le monde, avec une stratégie valorisant la culture et stimulant les esprits créatifs. Cela commence par les jeunes enfants dès le début de l’école. L'avenir nous appartient, grâce à la détermination de notre peuple, que le prince héritier a assimilée au mont Tuwaiq, situé au cœur du royaume d'Arabie saoudite.

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Le président libanais veut reprendre les rênes de la souveraineté nationale

Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
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  • Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix
  • Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix, tout en soulignant son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

"Notre objectif est de construire un État souverain où les décisions de guerre et de paix lui appartiennent exclusivement." Cette déclaration forte du président libanais Joseph Aoun, dans sa première interview accordée à Asharq Al-Awsat depuis son élection en janvier, marque clairement ses ambitions pour un Liban en quête de stabilité.

Face au rédacteur en chef Ghassan Charbel, le chef de l'État libanais n'a pas mâché ses mots concernant la souveraineté nationale. "Le concept même de souveraineté implique que l'État détienne le monopole des armes et des décisions stratégiques", a-t-il martelé

"Quand cela sera-t-il réalisé? Les circonstances le permettront certainement," a-t-il confié au journal.

À la question épineuse de savoir si l'État libanais pourra imposer son autorité sur l'ensemble du territoire sans partenariat militaire extérieur, Aoun a été catégorique: "Il n'est désormais plus acceptable que quiconque, hormis l'État, assume la protection du territoire et du peuple."

"Lorsqu'une agression est perpétrée contre le Liban, c'est à l'État seul de décider de la riposte et de déterminer comment mobiliser ses forces pour défendre le pays", a précisé le président.

Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. "L'État et toutes ses institutions sont pleinement engagés à appliquer cette résolution sur l'intégralité du territoire libanais", a assuré Aoun.

Questionné sur la nécessité d'une stratégie de défense nationale, le président a souligné qu'un État responsable doit se doter d'une vision sécuritaire globale, "même en l'absence d'ennemis à ses frontières", englobant non seulement les aspects militaires mais aussi économiques.

"Nous sommes las de la guerre", a-t-il confié. "Notre espoir est de clore définitivement l'ère des conflits armés et de privilégier les solutions diplomatiques."

Concernant le maintien controversé de l'armée israélienne sur cinq points stratégiques dans le sud du Liban, Aoun n'a pas caché sa déception. "Israël aurait dû honorer l'accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et la France, impliquant un retrait complet des zones occupées pendant le conflit avec le Hezbollah", a-t-il déclaré.

"Nous maintenons un dialogue constant avec Paris et Washington pour exercer une pression sur Israël afin qu'il se retire de ces cinq points, qui n'ont d'ailleurs aucune valeur militaire stratégique", a précisé le président. Et d'ajouter: "À l'ère des drones et des satellites, une simple colline n'offre plus d'avantage tactique significatif."

Le président libanais a justifié son choix de l'Arabie Saoudite comme destination de sa première visite officielle à l'étranger: "Le Royaume est devenu un acteur incontournable pour la région et pour le monde entier, une véritable plateforme pour la paix mondiale."

Aoun ne cache pas ses attentes vis-à-vis de Riyad: "J'espère que nous pourrons, avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, redresser nos relations bilatérales dans l'intérêt mutuel et lever tous les obstacles à une coopération naturelle entre nos deux pays."

Le président a également révélé son intention de solliciter la réactivation d'une aide militaire saoudienne au Liban.

Sur le dossier syrien, Aoun a évoqué sa volonté d'établir des relations constructives avec "la nouvelle administration syrienne", soulignant l'urgence de résoudre la question de la frontière poreuse entre les deux pays.

"La contrebande transfrontalière pose problème, et nous devons prioritairement procéder à une délimitation précise des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie", a-t-il indiqué.

Le président libanais a conclu en appelant à une solution pour les quelque deux millions de réfugiés syriens présents sur le sol libanais: "L'État syrien ne peut se permettre d'abandonner autant de ses citoyens." Selon lui, leur retour est désormais justifié puisque "la guerre syrienne est terminée et le régime qui les persécutait s'est effondré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Décolonisation du Sahara Occidental : Bendjama recadre la délégation marocaine à l’ONU

(El Watan)
(El Watan)
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  • L’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’«il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés»
  • Pour conclure, il a réitéré que «l’Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. 

Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.

L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à «ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui, me semble-t-il, dérivent d’un même talking points». 

Sur la question des tables rondes, il a affirmé que «c’est moins la table que le menu qui pose problème». «Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du référendum, des droits de l’homme, de l’exploitation illégale des ressources…», s’est-il interrogé.

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2 millions de pèlerins commencent le Hajj vendredi avec des services complets à leur disposition

Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
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  • Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide
  • Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj

Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide.

Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj.

Mina est considérée comme la plus grande ville de tentes du monde et l’un des mégaprojets de l’Arabie Saoudite. Il s'étend sur 2,5 millions de mètres carrés pour accueillir 2,6 millions de pèlerins.

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