De tout temps, l'éducation est la graine qu’il faut semer pour récolter la culture. Ces deux éléments sont intrinsèquement liés entre eux et constituent l'une des exigences de toute renaissance culturelle qui se respecte.
C’est seulement par le biais de cette alliance que peuvent se réaliser les aspirations du roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud et celles du prince Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, prince héritier, vice-Premier ministre et ministre de la Défense.
Dès le début, c’est vers ces deux piliers que la stratégie et les orientations du ministère de la Culture se sont orientées. Mes collègues et moi avons l’intime conviction que l’éducation reste la pierre angulaire de tout projet de développement des capacités humaines, dans n'importe quel secteur.
Nous avons de ce fait lancé une étude de marché des secteurs culturels. Nous sommes persuadés qu'il existe des opportunités prometteuses pour le secteur culturel sur le marché, à l’aune des développements successifs que connaît notre pays, qui traverse une phase historique de réformes. En effet, les résultats de l'étude que nous avons initiée en 2019 ont montré que les opportunités étaient là et qu’elles étaient importantes.
Je citerai ici les chiffres de l'étude, car les chiffres sont le langage que le prince héritier, leader inspirant, préfère.
Par exemple, le secteur de la musique, des arts de la scène et du patrimoine naturel regorge de nombreuses opportunités sur le marché; cependant, le nombre de diplômés des établissements d'enseignement supérieur et de formation technique et professionnelle dans le secteur de la musique était quasiment nul à l'époque.
L’étude nous apprend toutefois que le nombre de diplômés en musique atteindra 29 117 d'ici à 2030, ce qui signifie que, si nous n'agissons pas, il y aura un écart dramatique entre l'offre et la demande. Le problème est le même dans le secteur des arts du spectacle par exemple, car il n'y a pas de débouchés professionnels dans ces secteurs, alors que la demande pourrait atteindre d’ici à neuf ans plus de deux mille diplômés!
Nous avons ensuite mis en œuvre des recommandations qui ont été élaborées par des experts internationaux et locaux. Le ministère avait également entamé, en parallèle, une coopération réelle et fructueuse avec nos collègues du ministère de l'Éducation, l’Institut de formation technique et professionnelle, la Commission de l'autorité d'évaluation de l'éducation et de la formation, les institutions spécialisées, les secteurs privé et tiers avec, comme ligne conductrice, la sensibilisation à l'importance des spécialités culturelles.
L’éveil à la culture est un long voyage qui commence par les enfants mais ne s'arrête pas aux étudiants universitaires, loin de là.
La démarche de renforcement des secteurs culturels dans l'enseignement public et supérieur, avec nos partenaires du ministère de l'Éducation et d'autres établissements d'enseignement, n'était pas un luxe procédural, mais une nécessité impérative à la stratégie culturelle.
Le ministère de l'Éducation et son ministre ont été les meilleurs partenaires dans notre quête pour inculquer à nos étudiants le réflexe de la culture et des arts dans leur cheminement, afin que nous puissions obtenir une récolte digne du statut, de la civilisation et de l'histoire du Royaume.
Le Royaume – avec le soutien de nos gouvernants avisés – a franchi une étape stratégique dans l'érudition culturelle, afin que nos jeunes puissent poursuivre leurs études dans les universités internationales les plus renommées. Cette étape permettra également d’améliorer le transfert de la culture saoudienne, de ses arts et des atouts de sa civilisation pour construire davantage de ponts culturels à travers le monde.
Avec nos collègues des autorités concernées, nous avons commencé à délivrer des licences à des institutions spécialisées, à commencer par deux instituts de musique dans le Royaume.
Cela ouvrira également la voie à ceux qui le veulent pour demander des licences de formations culturelles via une plate-forme spécialisée qui verra bientôt le jour. Nous travaillons aussi à la mise en place d'instituts spécialisés et d'académies d'art.
Nous œuvrons également sur le parcours «de formation continue visant à développer nos “capacités culturelles”», en coopération avec un certain nombre de partenaires issus de tous les secteurs.
Les organismes culturels iront de l'avant pour continuer à créer des possibilités d'éducation et de formation dans toutes les disciplines culturelles, en cherchant à développer les talents dont notre pays regorge, pour offrir des choix de qualité à nos citoyens.
Malgré une année hors norme dans le monde entier, des solutions innovantes et les conseils de notre gouvernement nous ont conduits à surmonter de nombreux défis.
Récemment, nous avons assisté à la mise en place d’initiatives encourageantes venant d’établissements d'enseignement universitaire et du secteur privé, proposant l'inclusion de programmes universitaires prometteurs dans plusieurs universités.
Aujourd'hui, notre travail se poursuit sans relâche afin de réaliser les aspirations de nos sages dirigeants. Nous avons beaucoup à faire dans le secteur éducatif pour développer les capacités dans les secteurs culturels. En se fondant sur une stratégie à long terme, nous parviendrons, à terme, à une récolte conforme à la vision 2030 du Royaume.
Cela apportera davantage d'autonomisation et créera des environnements stimulants dans notre secteur culturel national, qui pourra également rayonner à l’international dans le cadre de forums internationaux. La culture est l'ambassadrice de toutes les civilisations, de toutes les capitales, et tous les peuples.
En conclusion, je voudrais souligner que la terre qui a donné naissance à de grands créateurs dans tous les secteurs culturels et artistiques avec une infrastructure simple est capable d'exporter des personnes créatives dans le monde, avec une stratégie valorisant la culture et stimulant les esprits créatifs. Cela commence par les jeunes enfants dès le début de l’école. L'avenir nous appartient, grâce à la détermination de notre peuple, que le prince héritier a assimilée au mont Tuwaiq, situé au cœur du royaume d'Arabie saoudite.