«Quelles que soient les circonstances, il faut maintenir le cap»

Selon le président de l’Association Fès-Saïss, Abdelhamid Benmakhlouf, et le directeur général du Festival et de son Forum, Faouzi Skali, le Festival de Fès représente un patrimoine immatériel essentiel et tient toute sa richesse d’un modèle de civilisation profondément ancré dans notre pays (Photo, AFP).
Selon le président de l’Association Fès-Saïss, Abdelhamid Benmakhlouf, et le directeur général du Festival et de son Forum, Faouzi Skali, le Festival de Fès représente un patrimoine immatériel essentiel et tient toute sa richesse d’un modèle de civilisation profondément ancré dans notre pays (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

«Quelles que soient les circonstances, il faut maintenir le cap»

  • Comment retrouver un nouveau sens des équilibres, de tempérance et d’un art de vivre qui puisse rétablir une harmonie entre les dimensions matérielles et spirituelles de notre existence, entre savoir et spiritualité, foi et raison ?
  • Il est remarquable que l’esprit de ce Festival colle toujours à l’actualité, chaque fois d’une façon différente

Pour sa 26e édition intitulée «Nouvelles Andalousies», qui se déroulera du 4 au 12 juin 2021, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde envisage d’explorer, à travers sa thématique, les cultures et les spiritualités sous l’angle du vivre ensemble, de la tolérance, de la beauté, de la sagesse et de la construction commune de projets d’avenir. Selon le président de l’Association Fès-Saïss, Abdelhamid Benmakhlouf, et le directeur général du Festival et de son Forum, Faouzi Skali, le Festival de Fès représente un patrimoine immatériel essentiel et tient toute sa richesse d’un modèle de civilisation profondément ancré dans notre pays et qu’il a su gérer à travers les siècles. C’est cette alliance entre savoir et spiritualité, ainsi que l’harmonisation d’une riche diversité de cultures et de religions que l’anthropologue et écrivain Faouzi Skali a eu l’amabilité de nous expliquer dans cet entretien accordé en exclusivité au «Matin».

Le Matin : Quelques années après vous être éclipsé du Festival de Fès des musiques sacrées du monde, vous revenez dans votre ancien poste de directeur général du Festival et du Forum «Une âme pour la mondialisation». Quelle impression cela vous fait de reprendre le direction de cet événement exceptionnel ?
Faouzi Skali
 : Il est remarquable que l’esprit de ce Festival colle toujours à l’actualité, chaque fois d’une façon différente. Dans le contexte de cette incroyable pandémie, on s’interroge plus que jamais sur la place de la spiritualité dans nos sociétés et dans un monde qu’il nous faudra en bonne partie apprendre à reconstruire. Comment retrouver un nouveau sens des équilibres, de tempérance et d’un art de vivre qui puisse rétablir une harmonie entre les dimensions matérielles et spirituelles de notre existence, entre savoir et spiritualité, foi et raison ? C’est cette sorte de miracle qui a traversé la civilisation musulmane de l’Andalousie  pendant huit siècles, et sa fameuse convivencia (coexistence), dont il nous faudra tirer des leçons pour cette reconstruction de l’avenir.  C’est la raison pour laquelle nous avons intitulé cette 26e édition «Nouvelles Andalousies». Le Maroc a plus de 12 siècles d’expérience dans ce domaine précis. Il s’agit d’un axe civilisationnel et stratégique profond qui est porté avec un brio exceptionnel par Sa Majesté le Roi aujourd’hui et qui est à la base du soft power dont bénéficient notre culture et notre pays. Je me réjouis de diriger à nouveau ce Festival et son Forum qui sont des champs d’expérimentation et de réflexion passionnants sur ce sujet et aussi un moyen d’exprimer ces valeurs et cette culture spirituelle qui est au cœur de notre histoire.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Le président libanais veut reprendre les rênes de la souveraineté nationale

Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
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  • Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix
  • Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix, tout en soulignant son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

"Notre objectif est de construire un État souverain où les décisions de guerre et de paix lui appartiennent exclusivement." Cette déclaration forte du président libanais Joseph Aoun, dans sa première interview accordée à Asharq Al-Awsat depuis son élection en janvier, marque clairement ses ambitions pour un Liban en quête de stabilité.

Face au rédacteur en chef Ghassan Charbel, le chef de l'État libanais n'a pas mâché ses mots concernant la souveraineté nationale. "Le concept même de souveraineté implique que l'État détienne le monopole des armes et des décisions stratégiques", a-t-il martelé

"Quand cela sera-t-il réalisé? Les circonstances le permettront certainement," a-t-il confié au journal.

À la question épineuse de savoir si l'État libanais pourra imposer son autorité sur l'ensemble du territoire sans partenariat militaire extérieur, Aoun a été catégorique: "Il n'est désormais plus acceptable que quiconque, hormis l'État, assume la protection du territoire et du peuple."

"Lorsqu'une agression est perpétrée contre le Liban, c'est à l'État seul de décider de la riposte et de déterminer comment mobiliser ses forces pour défendre le pays", a précisé le président.

Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. "L'État et toutes ses institutions sont pleinement engagés à appliquer cette résolution sur l'intégralité du territoire libanais", a assuré Aoun.

Questionné sur la nécessité d'une stratégie de défense nationale, le président a souligné qu'un État responsable doit se doter d'une vision sécuritaire globale, "même en l'absence d'ennemis à ses frontières", englobant non seulement les aspects militaires mais aussi économiques.

"Nous sommes las de la guerre", a-t-il confié. "Notre espoir est de clore définitivement l'ère des conflits armés et de privilégier les solutions diplomatiques."

Concernant le maintien controversé de l'armée israélienne sur cinq points stratégiques dans le sud du Liban, Aoun n'a pas caché sa déception. "Israël aurait dû honorer l'accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et la France, impliquant un retrait complet des zones occupées pendant le conflit avec le Hezbollah", a-t-il déclaré.

"Nous maintenons un dialogue constant avec Paris et Washington pour exercer une pression sur Israël afin qu'il se retire de ces cinq points, qui n'ont d'ailleurs aucune valeur militaire stratégique", a précisé le président. Et d'ajouter: "À l'ère des drones et des satellites, une simple colline n'offre plus d'avantage tactique significatif."

Le président libanais a justifié son choix de l'Arabie Saoudite comme destination de sa première visite officielle à l'étranger: "Le Royaume est devenu un acteur incontournable pour la région et pour le monde entier, une véritable plateforme pour la paix mondiale."

Aoun ne cache pas ses attentes vis-à-vis de Riyad: "J'espère que nous pourrons, avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, redresser nos relations bilatérales dans l'intérêt mutuel et lever tous les obstacles à une coopération naturelle entre nos deux pays."

Le président a également révélé son intention de solliciter la réactivation d'une aide militaire saoudienne au Liban.

Sur le dossier syrien, Aoun a évoqué sa volonté d'établir des relations constructives avec "la nouvelle administration syrienne", soulignant l'urgence de résoudre la question de la frontière poreuse entre les deux pays.

"La contrebande transfrontalière pose problème, et nous devons prioritairement procéder à une délimitation précise des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie", a-t-il indiqué.

Le président libanais a conclu en appelant à une solution pour les quelque deux millions de réfugiés syriens présents sur le sol libanais: "L'État syrien ne peut se permettre d'abandonner autant de ses citoyens." Selon lui, leur retour est désormais justifié puisque "la guerre syrienne est terminée et le régime qui les persécutait s'est effondré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Décolonisation du Sahara Occidental : Bendjama recadre la délégation marocaine à l’ONU

(El Watan)
(El Watan)
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  • L’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’«il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés»
  • Pour conclure, il a réitéré que «l’Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. 

Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.

L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à «ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui, me semble-t-il, dérivent d’un même talking points». 

Sur la question des tables rondes, il a affirmé que «c’est moins la table que le menu qui pose problème». «Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du référendum, des droits de l’homme, de l’exploitation illégale des ressources…», s’est-il interrogé.

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2 millions de pèlerins commencent le Hajj vendredi avec des services complets à leur disposition

Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
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  • Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide
  • Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj

Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide.

Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj.

Mina est considérée comme la plus grande ville de tentes du monde et l’un des mégaprojets de l’Arabie Saoudite. Il s'étend sur 2,5 millions de mètres carrés pour accueillir 2,6 millions de pèlerins.

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