Le 11 septembre 2001, J'étais un contre-amiral nouvellement sélectionné, je travaillais au Pentagone, dans mon bureau qui se trouvait du côté du bâtiment touché par l'avion détourné par al-Qaïda.
Le lendemain, le président George W. Bush est venu sur place, et a réuni des hauts dirigeants militaires. Le bâtiment sentait toujours le feu et carburant. Il nous avait regardé droit dans les yeux et nous avait dit: «Souvenez-vous de ce qui vous entoure aujourd’hui, ne l’oubliez jamais. »
C’était le commencement de ce que l'on a plus tard appelé la guerre mondiale contre le terrorisme, qui dure depuis trois décennies, visant les restes d’al Qaïda et des groupes tels Daech, Boko Haram et Al-Shabaab.
Parallèlement, le lendemain de la prise d'assaut du Capitole la semaine dernière, je présume que l’on pouvait toujours sentir le gaz lacrymogène, et voir certains débris et déchets des insurgés encore présents dans les alentours des sites les plus sacrés de notre démocratie.
(…)Le drapeau américain surpassé en nombre sur le terrain du Capitole par le drapeau Trump, et la vue odieuse et choquante de l’un des insurgés assis à la place du vice-président dans la salle du Sénat sont des images que je n’oublierai jamais.
Les Américains doivent se souvenir de ces images qui ne sont autres que du terrorisme intérieur pur et simple. Il est aujourd’hui important pour les Etats-Unis d’avoir un plan cohérent pour faire face aux défis de la terreur intérieure. Cette forme de terreur qui combine à la fois des approches de « hard » et de « soft power » et qui comporte des éléments qui ont beaucoup appris au cours des 20 dernières années, dans le cadre de notre lutte contre des ennemis extérieurs.
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