Barrage sur le Nil: L’Egypte et le Soudan pour une suspension des négociations

Construit par l'Ethiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), le Gerd est source de fortes tensions entre les trois pays depuis près d'une décennie (Photo, EBC/ AFP)
Construit par l'Ethiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), le Gerd est source de fortes tensions entre les trois pays depuis près d'une décennie (Photo, EBC/ AFP)
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Publié le Mercredi 05 août 2020

Barrage sur le Nil: L’Egypte et le Soudan pour une suspension des négociations

  • Le Soudan avait auparavant menacé de se retirer des discussions après les exigences d'Addis Abeba
  • Ces développements interviennent à l'issue d'une rencontre entre les comités techniques et juridiques des trois pays concernés

KHARTOUM, LE CAIRE: Le ministère égyptien de l'Eau a annoncé mardi que  "L'Egypte et le Soudan ont demandé que les réunions", au sujet du barrage controversé sur le Nil, "soient suspendues pour que puissent se tenir des consultations internes sur la proposition éthiopienne, qui va à l'encontre de ce qui avait été décidé lors du sommet de l'Union africaine le 21 juillet"
Le Soudan avait auparavant menacé de se retirer des discussions après l'exigence d'Addis Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil Bleu. 
Ces développements interviennent à l'issue d'une rencontre entre les comités techniques et juridiques des trois pays concernés par la construction du Grand barrage de la Renaissance (Gerd), source de tensions persistantes depuis 2011.  L'Ethiopie y a présenté un projet d'accord à l'Egypte et au Soudan dans lequel la question de la gestion du barrage n'est pas mentionnée, a indiqué Le Caire, déplorant que la proposition éthiopienne n’inclue pas de mécanisme juridique de règlement des différents. 
Etaient également présents à cette réunion des observateurs des Etats-Unis, de l'Union européenne ainsi que des experts de l'Union africaine.
Le Soudan a de son côté menacé de se retirer des pourparlers, jugeant inacceptable la volonté de l'Ethiopie de lier les discussions à une renégociation d'un accord sur le partage des eaux du Nil bleu. "Il s'agit d'un développement important et un changement de la position éthiopienne", a estimé le ministre soudanais de l'Eau et de l'Irrigation, Yasser Abbas. "Cette nouvelle position éthiopienne menace les négociations sous l'égide de l'Union Africaine et le Soudan ne participera pas à des négociations qui incluent le sujet du partage de l'eau du Nil Bleu", a-t-il dit dans un communiqué avant de conclure que "le Soudan n'acceptera pas que la vie de 20 millions de citoyens riverains du Nil Bleu soit liée à un accord sur la partage d'eau de ce fleuve". 
Construit par l'Ethiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), le Gerd est source de fortes tensions entre les trois pays depuis près d'une décennie. 
L’Ethiopie estime que ce barrage est essentiel pour son développement économique tandis que l'Égypte, dont l'irrigation et l'eau potable dépendent à 90% du Nil, le considère comme une menace vitale - des inquiétudes également partagées par le Soudan. 
 
 


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".