La campagne de vaccination en France étant parmi les plus lentes au monde, le talent du président français Emmanuel Macron pour le dirigisme ne s’est pas montré efficace dans le domaine du déploiement des vaccins anti-Covid19. Mais dès qu’il s’agit du secteur des supermarchés, nous assistons à un changement de la donne.
Bruno Le Maire, le ministre des Finances, a multiplié ses interventions médiatiques affichant un mépris de l’offre potentielle de 20 milliards faite par le groupe canadien Couche-Tard Inc. pour l’achat du champion national français de l’alimentation Carrefour SA. Tout accord serait considéré comme une menace potentielle pour la sécurité nationale et la «souveraineté alimentaire» de la France, a-t-il déclaré mercredi soir, évoquant des images d'étagères de magasins vides, et un achat panique de pâtes lors la première vague de la pandémie.
L’État français n’a pas investi dans Carrefour qui compte parmi ses actionnaires l’homme le plus riche de France, Bernard Arnault. Mais, le cas échéant, Paris a utilisé ses pouvoirs de filtrage des investissements étrangers de cette taille. Le Maire s'est opposé à un accord «à première vue», comme il l’a précisé. Résultat, Le titre de Carrefour chute de 7% en début de séance jeudi.
Il n’est pas vrai que Carrefour représente un maillon indissociable de la chaîne de l'autosuffisance agricole et alimentaire. Ce qui reste cependant vrai, c’est que Carrefour est plutôt un exemple classique d'une entreprise basée en France avec une portée mondiale, dans un secteur compétitif.
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