Biden annonce un plan accéléré de vaccination des Américains contre la Covid-19

«Je vous le promets, nous allons gérer cette opération comme jamais», a assuré le président élu Joe Biden depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware (Photo, AFP).
«Je vous le promets, nous allons gérer cette opération comme jamais», a assuré le président élu Joe Biden depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 janvier 2021

Biden annonce un plan accéléré de vaccination des Américains contre la Covid-19

  • Le démocrate a dévoilé de nouvelles mesures censées donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine
  • Jen Psaki, a insisté sur le «besoin urgent de répondre aux échecs de l'équipe Trump en matière de distribution de vaccin»

WILIMINGTON: Des centres de vaccination de proximité, une coopération renforcée entre le pouvoir fédéral et les Etats, plus de campagnes de prévention: Joe Biden a dévoilé vendredi le programme qu'il entend mettre en œuvre à la Maison Blanche, pour accélérer l'immunisation des Américains contre la Covid-19.

«Je vous le promets, nous allons gérer cette opération comme jamais», a assuré le président élu depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, à cinq jours de sa prestation de serment.

Joe Biden, 78 ans, cherche à éradiquer la racine de la crise économique et sanitaire qui mine les Etats-Unis: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3 000 personnes sont mortes dues à la Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 238 000 cas quotidiens ont été détectés.

Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.

Voulant s'afficher comme l'homme désormais à la manœuvre après la deuxième mise en accusation historique de Donald Trump, le démocrate a dévoilé de nouvelles mesures censées donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.

Son projet est ambitieux: le président élu souhaite que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat.

Gymnases, écoles, stades 

Pour cela Joe Biden entend travailler avec l'Agence fédérale de gestion des urgences, responsable de coordonner la création de centre de vaccination de proximité dans des gymnases, stades ou écoles. Quelque 100 000 soignants seront mobilisés.

Le président élu s'est aussi engagé à améliorer la coopération entre le pouvoir fédéral et les Etats, jusqu'ici «trop rigide et déroutante». Il a encouragé ces derniers à ouvrir la vaccination à des pans plus larges de la population: les plus de 65 ans, les travailleurs les plus exposés... 

Près de 10,6 millions d'Américains avaient reçu vendredi une première dose de vaccin, et 1,6 million la seconde. Trop peu: le gouvernement Trump avait promis 20 millions de personnes vaccinées avant la fin de l'année 2020.

Les vaccinations ont commencé dans un contexte difficile, avait justifié le médecin en chef des Etats-Unis, Jerome Adams: en pleine explosion du nombre de cas et au moment des congés de fin d'année, mettant à l'épreuve les équipes médicales.

Joe Biden qui avait fustigé la gestion de Donald Trump, concentrant une bonne partie de ses attaques sur le sujet lors des deux débats présidentiels, verra son action en la matière particulièrement scrutée.

Une de ses mesures est d'ores et déjà appliquée: il avait annoncé son intention de distribuer, une fois au pouvoir, toutes les doses de vaccin à disposition, plutôt que d'en retenir la moitié pour respecter les délais de la seconde injection, mais l'administration Trump a depuis effectué cet ajustement.

«Simplifier les choses»

Jeudi, la Dr Celine Gounder, infectiologue et membre du groupe de travail établi par la future administration sur le coronavirus, avait critiqué des recommandations concernant le vaccin «très difficiles à rendre opérationnelles sur le terrain».

«Nous devons donc rendre les choses plus simples», avait-elle estimé en citant la chaîne d'approvisionnement ou les catégories des personnes éligibles au vaccin.

La future porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a quant à elle insisté vendredi sur le «besoin urgent de répondre aux échecs de l'équipe Trump en matière de distribution de vaccin».

Au total, plus de 31 millions de doses ont été distribuées aux différents Etats américains, selon les informations vendredi des Centres de prévention et de lutte contre les maladies, principale agence fédérale de santé publique des Etats-Unis. Mais c'est l'organisation de leur distribution qui pêche par endroits.

Et avec environ 3% de sa population vaccinée, l'Amérique est loin du seuil de 75% à partir duquel, selon les experts, une nation développera une immunité collective.

En proportion, le pays fait toutefois mieux que de nombreux autres pays, dont la France, mais moins bien qu'Israël ou le Royaume-Uni, selon le site d'analyse des données Our world in data.


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».