Au Liban, taux record de contamination et vote de la loi sur l’importation des vaccins

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, dirige une session législative alors que le parlement libanais a approuvé une loi qui permet au gouvernement de signer des contrats pour l’importation de vaccins anti-Covid, au Palais de l’UNESCO à Beyrouth, Liban, le 15 janvier 2021. (Reuters)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, dirige une session législative alors que le parlement libanais a approuvé une loi qui permet au gouvernement de signer des contrats pour l’importation de vaccins anti-Covid, au Palais de l’UNESCO à Beyrouth, Liban, le 15 janvier 2021. (Reuters)
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Publié le Samedi 16 janvier 2021

Au Liban, taux record de contamination et vote de la loi sur l’importation des vaccins

  • Nombreux sont ceux qui pensent que ces mesures ont été prises trop tard, plusieurs hôpitaux ont déjà atteint leur capacité maximale
  • Pendant la saison des fêtes, les restrictions ont été assouplies pour encourager les expatriés à dépenser dans un climat de crise économique

BEYROUTH : Le parlement libanais a approuvé un projet de loi permettant l’importation de vaccins contre le coronavirus alors que le petit pays a atteint un nombre de cas record vendredi et que de nouveaux hôpitaux ont déclaré avoir atteint pleine capacité.

Le Liban a enregistré 6154 cas et 44 décès au deuxième jour d’un confinement national de 11 jours que le gouvernement et les médecins espèrent voir régner dans la flambée spectaculaire du virus.

Le pays qui abrite environ 6 millions de personnes a connu envolée du nombre de cas ces dernières semaines, après que quelque 80 000 expatriés sont rentrés pour fêter Noël et le Nouvel An.

Pendant la saison des fêtes, les restrictions ont été assouplies pour encourager les expatriés à dépenser dans un climat de crise économique et financière suffocante, la pire de l’histoire moderne du Liban.

L’hôpital américain (AUBMC) débordé : la situation est « tragique »

Vendredi, le Centre médical de l’Université américaine de Beyrouth, l’un des hôpitaux les plus grands et les plus prestigieux du Liban, a indiqué dans un communiqué que ses soignants étaient débordés. Les unités de soins intensifs et les unités consacrées au coronavirus sont arrivées à pleine capacité, et les urgences de même, selon le communiqué.

« Nous sommes incapables de trouver des lits, même pour les cas les plus critiques », a déploré l’hôpital, exhortant les Libanais à les aider en prenant des mesures de précaution extrêmes afin de « surmonter la catastrophe à laquelle nous sommes confrontés ».

Mazen El-Sayed, professeur associé dans le département de médecine d’urgence, a qualifié la situation de « tragique » et s’attend à ce que les deux prochaines semaines soient encore plus désastreuses.

Dans le sud du Liban, l’hôpital Ragheb Harb a également affirmé que ces unités de Covid-19 étaient maintenant remplies. « Nous travaillons au-delà de notre capacité. La situation est très dangereuse », a déclaré l’hôpital dans un communiqué.

Le nouveau confinement, qui a commencé jeudi, est la mesure la plus stricte que le Liban a prise depuis le début de la pandémie. Cependant, nombreux sont ceux qui pensent que ces mesures ont été prises trop tard — plusieurs hôpitaux ont déjà atteint leur capacité maximale de patients atteints de coronavirus, certains n’ont plus de lits, de bouteilles d’oxygène et de respirateurs et d’autres ont annulé les chirurgies électives.

Le  Liban a réussi à contenir le virus à ses débuts, mais les chiffres ont commencé à grimper après l’assouplissement des mesures au début du mois de juillet et à la suite de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth en août.

Après des retards bureaucratiques, le pays fonde désormais des espoirs sur les vaccins qui devraient commencer à arriver le mois prochain.

L’approbation par le parlement ouvre la voie à l’importation de vaccins du monde entier, y compris le vaccin Pfizer-BioNTech.

Le ministre de la Santé Hamad Hassan, hospitalisé pour coronavirus, avait mentionné qu’une fois la loi approuvée, les premières livraisons de vaccins devraient commencer à arriver en février.

Le Liban a réservé 2,7 millions de doses de vaccins de plusieurs sociétés internationales, dont 2,1 millions seront fournies par Pfizer, indique le cabinet de Diab.

Le Liban a enregistré près de 243 000 cas de coronavirus et quelque 1825 décès confirmés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".