Airbnb et YouTube mobilisées contre des violences lors de l'investiture de Biden

Google vient de mettre les publicités politiques sur pause (Photo, AFP).
Google vient de mettre les publicités politiques sur pause (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 14 janvier 2021

Airbnb et YouTube mobilisées contre des violences lors de l'investiture de Biden

  • Les réseaux sociaux ont entrepris une purge des groupuscules d'extrême droite. Twitter a «suspendu de façon permanente» 70 000 comptes affiliés QAnon
  • «Nous apprenons constamment dans ces moments. Tout l'internet doit décider quel genre d'informations peut être répandu en ligne»

SAN FRANCISCO: Airbnb a annulé toutes les réservations prévues à Washington la semaine prochaine, une mesure sans précédent qui montre l'inquiétude des grandes plateformes numériques, décidées à ne pas faciliter d'éventuels débordements et violences pendant l'investiture du futur président américain Joe Biden.

«Airbnb annulera les réservations dans Washington et sa banlieue lors de la semaine de l'investiture», a indiqué le spécialiste de la réservation de logements dans un communiqué. «En outre, nous empêcherons toute nouvelle réservation dans Washington et sa banlieue pendant cette période».

A l'image des commerces qui se sont barricadés et des blocs de béton disposés dans la capitale américaine, les géants de la tech multiplient les garde-fous à l'approche du 20 janvier, jour où Joe Biden prendra ses fonctions.

Google vient de mettre les publicités politiques sur pause, y compris «toutes les annonces faisant référence à la mise en accusation (du président sortant Donald Trump, ndlr), à l'investiture ou aux manifestations du Capitole».

L'invasion du Congrès par des partisans du milliardaire républicain pendant la certification des résultats de la présidentielle mercredi dernier a choqué le pays et terni son image à l'international.

«Les événements de la semaine dernière ont été glaçants à regarder», a déclaré Sundar Pichai, le patron de Google.

Quand le journaliste lui a demandé si son entreprise avait été prise de court par la violence, le dirigeant a évoqué les efforts de ses équipes pour contrer la désinformation autour des élections américaines.

Trump déconnecté

«Nous apprenons constamment dans ces moments. Tout l'internet doit décider quel genre d'informations peut être répandu en ligne», a-t-il ajouté.

La semaine dernière, Facebook a suspendu indéfiniment le profil de Donald Trump, accusé d'avoir encouragé ses supporters. Snapchat, Twitch et même Twitter ont fini par le rejoindre, invoquant le risque de nouvelles violences.

Le chef d'Etat a ainsi perdu son principal canal de communication, son profil Twitter aux 88 millions d'abonnés.

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La semaine dernière, Facebook a suspendu indéfiniment le profil de Donald Trump, accusé d'avoir encouragé ses supporters. (Photo, AFP).

YouTube a été le dernier à suivre, avec une suspension d'une semaine de la chaîne du président, annoncée mardi. La plateforme de vidéos de Google faisait face à une pression croissante de la part de la société civile.

Mais Sundar Pichai a refusé de dire si la mesure serait définitive. «Les commentaires ont été suspendus et nous réévaluerons notre position en fonction de ce que nous voyons», a-t-il précisé.

Craignant de nouveaux débordements à l'occasion de l'investiture de M. Biden, les autorités locales et fédérales américaines, dont la maire de Washington ainsi que les gouverneurs du Maryland et de Virginie, les deux Etats voisins, ont appelé à éviter tout déplacement vers la ville la semaine prochaine.

Les inquiétudes sont suffisamment prononcées pour que Airbnb prenne cette décision radicale. La société a assuré que les clients concernés seraient intégralement remboursés. Les hôtes seront également dédommagés par Airbnb du montant qu'ils auraient dû toucher.

Complotistes tenus à distance

Airbnb dit avoir expulsé de sa plateforme des individus ayant pris part aux violences du 6 janvier. 

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«Airbnb annulera les réservations dans Washington et sa banlieue lors de la semaine de l'investiture», a indiqué le résau dans un communiqué. (Photo, AFP).

Le FBI a averti que des groupes armés étaient en train de préparer des actions en amont de la cérémonie.

A Washington, une campagne organisée par des activistes encourage depuis plusieurs jours les hôtes Airbnb à ne pas louer pendant l'investiture.

L'antenne locale de Black Lives Matter fait pression sur les hôtels pour qu'ils ne mettent pas leurs chambres à disposition des personnes venues de l'extérieur, et un syndicat d'employés d'hôtels de la région a appelé les établissements à fermer à moins qu'ils n'hébergent des personnes chargées de la sécurité.

Les réseaux sociaux ont de leur côté entrepris une purge des groupuscules d'extrême droite. Twitter a par exemple «suspendu de façon permanente» 70 000 comptes affiliés QAnon, une mouvance complotiste pro-Trump.

Apple et Google ont retiré le réseau social conservateur Parler, très prisé des partisans de Donald Trump, de leurs plateformes de téléchargement d'applications, tout comme Amazon, qui l'a banni de ses serveurs.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.