Liban: l'armée annonce qu'Israël a libéré un de ses soldats blessé/node/501306/monde-arabe
Liban: l'armée annonce qu'Israël a libéré un de ses soldats blessé
Le soldat libéré avait été blessé par balle après que "l'armée israélienne ennemie" a ouvert le feu sur lui, alors qu'il était en "tenue civile", dans le village frontalier de Kfarchouba, avant d'être emmené en Israël, avait indiqué l'armée lundi. (AFP)
Short Url
https://arab.news/6abrn
Publié le Jeudi 13 mars 2025
AFP
Publié le
Liban: l'armée annonce qu'Israël a libéré un de ses soldats blessé
Le soldat libéré avait été blessé par balle après que "l'armée israélienne ennemie" a ouvert le feu sur lui, alors qu'il était en "tenue civile", dans le village frontalier de Kfarchouba, avant d'être emmené en Israël, avait indiqué l'armée lundi
La libération des cinq détenus libanais est "un geste envers le nouveau président libanais" Joseph Aoun, élu le 9 janvier, avait indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué
Publié le Jeudi 13 mars 2025
AFP
BEYROUTH: L'armée libanaise a annoncé jeudi avoir récupéré un de ses soldats qui avait été arrêté par Israël le 9 mars, précisant qu'il avait été transféré à l'hôpital en raison de blessures.
"L'armée a reçu, par l'intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le soldat qui avait été enlevé par l'ennemi israélien le 9 mars 2025", a indiqué l'armée libanaise sur X.
Le militaire "a été transféré dans un hôpital pour y être soigné", a-t-elle précisé.
Mardi, le Liban avait annoncé avoir récupéré quatre détenus libanais arrêtés par Israël lors de la dernière guerre qui l'avait opposé au Hezbollah.
Il avait indiqué qu'un cinquième détenu devait être libéré ultérieurement.
Le soldat libéré avait été blessé par balle après que "l'armée israélienne ennemie" a ouvert le feu sur lui, alors qu'il était en "tenue civile", dans le village frontalier de Kfarchouba, avant d'être emmené en Israël, avait indiqué l'armée lundi.
La libération des cinq détenus libanais est "un geste envers le nouveau président libanais" Joseph Aoun, élu le 9 janvier, avait indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
La décision a été prise en marge d'une réunion à Naqoura, à la frontière entre Israël et le Liban, entre les représentants de l'armée israélienne et ceux du Liban ainsi que les médiateurs du cessez-le-feu, les Etats-Unis et la France, selon la source.
Morgan Ortagus, l'adjointe de l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, a précisé à la chaîne de télévision locale Al Jadeed News mardi que les détenus libérés étaient "des soldats et des civils".
Un accord de trêve conclu le 27 novembre a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte qui a considérablement affaibli le Hezbollah mais Israël continue de mener régulièrement des frappes sur le territoire libanais.
Les deux parties s'accusent mutuellement de violations de l'accord.
Cette initiative s'étend sur 24 946 km² et fait partie du plan plus large du ministère de l'industrie et des ressources minérales visant à offrir des licences d'exploration sur plus de 50 000 km² en 2025. (Shutterstock)
Short Url
https://arab.news/pt3v8
Nadin Hassan
Publié le 13 mars 2025
L'Arabie saoudite a ouvert les demandes de pré-qualification pour les licences d'exploration minière dans trois zones riches en minéraux dans les régions de Riyad et de Médine
Cette initiative s'étend sur 24 946 kilomètres carrés et fait partie d'un plan plus large du ministère de l'Industrie et des Ressources minérales
Publié le Jeudi 13 mars 2025
Nadin Hassan
13 mars 2025
RIYAD : L'Arabie saoudite a ouvert les demandes de pré-qualification pour les licences d'exploration minière dans trois zones riches en minéraux dans les régions de Riyad et de Médine, couvrant près de 50% de la superficie totale.
Cette initiative s'étend sur 24 946 kilomètres carrés et fait partie d'un plan plus large du ministère de l'Industrie et des Ressources minérales visant à offrir des licences d'exploration sur plus de 50 000 kilomètres carrés en 2025, à la suite d'une annonce faite lors de la 4e conférence internationale sur l'exploitation minière en janvier.
Le ministère invite les sociétés d'exploration locales et internationales à concourir pour l'obtention de ces licences, dans le but d'accélérer l'exploration et le développement miniers.
Cette mesure doit permettre d'exploiter les richesses minérales de l'Arabie saoudite, estimées à 9 300 milliards de riyals saoudiens, et de renforcer les chaînes d'approvisionnement en minerais à valeur ajoutée afin de soutenir la diversification économique, selon un communiqué du ministère publié sur X.
Les zones minéralisées ciblées comprennent Al-Nuqrah et Sukhaybrah Al-Safra dans la région de Médine, ainsi que Nabitah à Riyad. Ces zones sont riches en ressources telles que l'or, le cuivre, l'argent, le zinc et le nickel, et présentent des opportunités d'investissement substantielles.
La date limite de dépôt des demandes de pré-qualification pour les licences d'exploration est fixée au mois de mai. Dans un souci de transparence, les données géologiques et techniques relatives à ces sites sont disponibles sur la plateforme Tadeen, offrant aux investisseurs un aperçu des licences précédentes et des études géologiques menées par l'Autorité saoudienne d'étude géologique.
Dans le cadre des efforts visant à rationaliser le processus d'octroi de licences, le ministère a conçu le concours de prospection minière de cette année de manière à ce qu'il soit entièrement automatisé, transparent et équitable.
Le processus se déroulera en trois phases principales : la phase de pré-qualification, qui évalue les capacités techniques des candidats ; la phase de sélection du site et d'appel d'offres ; et la phase d'attribution finale et d'octroi des licences. La phase de pré-qualification a débuté en janvier lors de la conférence internationale sur l'exploitation minière et se poursuivra jusqu'au début du mois de mai.
Le ministère a veillé à ce que toutes les données géologiques et techniques essentielles soient accessibles sur Tadeen, afin que tous les concurrents soient sur un pied d'égalité, comme le rapporte l'agence de presse saoudienne.
Cette initiative devrait stimuler les dépenses d'exploration, améliorer la base de données géologiques nationale, créer de nouveaux emplois et contribuer à une croissance économique durable. Elle s'inscrit également dans la volonté de l'Arabie saoudite de développer le secteur minier conformément aux meilleures pratiques mondiales, en mettant l'accent sur la durabilité environnementale et la responsabilité sociale.
Dans le même ordre d'idées, le ministère de l'industrie et des ressources minérales, en collaboration avec le ministère de l'Investissement, a lancé en janvier la deuxième phase du programme d'autonomisation de l'exploration minière.
Cette initiative offre un soutien financier pouvant aller jusqu'à 7,5 millions de RS par projet aux entreprises disposant de licences d'exploration valides depuis moins de cinq ans, selon l'Agence de presse saoudienne.
Le programme est conçu pour réduire les risques pour les sociétés d'exploration en phase initiale, encourager l'investissement dans le secteur minier et compléter les incitations existantes dans le cadre de la loi sur l'investissement minier, qui autorise la propriété étrangère à 100% et fournit un financement allant jusqu'à 75% des coûts d'investissement par l'intermédiaire du Fonds de développement industriel.
L'Arabie saoudite a alloué plus de 10 000 kilomètres carrés à l'exploration minière ces dernières années. Les 50 000 kilomètres carrés prévus pour 2025 soulignent l'engagement du Royaume à favoriser un environnement d'investissement transparent et attractif, comme le rapporte SPA.
Cette initiative joue un rôle clé dans la Vision 2030 du Royaume, qui cherche à positionner l'exploitation minière comme un pilier essentiel de la diversification économique et un moteur de croissance durable.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Les attaques «systématiques» d'Israël contre la santé reproductive à Gaza sont des «actes génocidaires», selon des enquêteurs de l'ONU/node/501303/monde-arabe
La commission estime que deux d'entre eux concernent Gaza: les "mesures visant à entraver les naissances" et la "soumission intentionnelle" d'un groupe à des conditions d'existence "devant entraîner sa destruction physique". (AFP)
Short Url
https://arab.news/22b2b
AFP
Publié le 13 mars 2025
"La commission a constaté que les autorités israéliennes ont en partie détruit la capacité des Palestiniens à Gaza - en tant que groupe - à faire des enfants, à travers la destruction systématique des soins de santé sexuelle et reproductive"
Israël "rejette catégoriquement ces allégations infondées", a indiqué l'ambassade à Genève (Suisse) dans un communiqué
Publié le Jeudi 13 mars 2025
AFP
13 mars 2025
GENEVE: Les attaques "systématiques" d'Israël contre la santé sexuelle et reproductive à Gaza sont des "actes génocidaires", a affirmé jeudi une commission d'enquête des Nations unies.
"La commission a constaté que les autorités israéliennes ont en partie détruit la capacité des Palestiniens à Gaza - en tant que groupe - à faire des enfants, à travers la destruction systématique des soins de santé sexuelle et reproductive", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Israël "rejette catégoriquement ces allégations infondées", a indiqué l'ambassade à Genève (Suisse) dans un communiqué.
Selon l'ONU, un génocide est un crime "commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux", et cinq types d'actes peuvent être considérés comme constitutifs d'un génocide.
La commission estime que deux d'entre eux concernent Gaza: les "mesures visant à entraver les naissances" et la "soumission intentionnelle" d'un groupe à des conditions d'existence "devant entraîner sa destruction physique".
"Le ciblage des installations de soins de santé reproductive, notamment par des attaques directes contre les maternités et la principale clinique de fécondation in vitro de Gaza, combiné à l'utilisation de la famine comme méthode de guerre, a eu un impact sur tous les aspects de la reproduction", a déclaré la présidente de la commission, Navi Pillay.
Ces violations ont causé des "souffrances physiques et mentales immédiates aux femmes et aux jeunes filles", mais ont "aussi des effets irréversibles à long terme sur la santé mentale et sur les possibilités pour les Palestiniens, en tant que groupe, de faire des enfants", a ajouté la Sud-Africaine, qui fut notamment présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).
- "Biaisé" -
Pour Israël, la commission d'enquête "instrumentalise les violences sexuelles pour faire avancer son programme politique prédéterminé et biaisé".
Elle "se contente délibérément d'un degré de corroboration moindre dans son rapport (que dans d'autres cas), ce qui lui permet d'inclure des informations provenant de sources de seconde main, uniques et non corroborées", a accusé l'ambassade d'Israël. "Cette pratique est incompatible avec les normes et méthodologies de vérification établies par l'ONU".
Dans ce nouveau rapport, la commission pointe du doigt la destruction par les forces de sécurité israéliennes de la plus grande clinique de fécondation in vitro al Basma, qui conservait des milliers d'embryons.
Cette destruction "visait à empêcher les naissances de Palestiniens à Gaza" et constitue à ses yeux "un acte génocidaire", selon la commission, créée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en 2021.
Elle conclut également que cette destruction "visait à détruire les Palestiniens de Gaza en tant que groupe".
La commission se penche aussi sur les conséquences du blocage de l'aide humanitaire par Israël dans le cadre de la guerre à Gaza, déclenchée après l'attaque sans précédent contre Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.
Les forces de sécurité israéliennes "ont délibérément imposé des conditions de vie visant à entraîner la destruction physique des Palestiniens de Gaza", selon la commission, pour qui il s'agit également d'un acte génocidaire.
"Des femmes et des jeunes filles sont mortes de complications liées à la grossesse et à l'accouchement en raison des conditions imposées par les autorités israéliennes, qui leur ont refusé l'accès aux soins de santé reproductive - des actes qui relèvent du crime contre l'humanité d'extermination", relève également la commission, qui a déjà accusé Israël de crimes contre l'humanité et le Hamas de crimes de guerre.
Des ONG, dont Amnesty International, et des experts indépendants de l'ONU ont accusé Israël de génocide à Gaza. En novembre, un comité spécial de l'ONU avait également jugé que les méthodes de guerre employées par Israël à Gaza présentaient les "caractéristiques d'un génocide".
De son côté, l'Afrique du Sud est à l'origine d'une plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.
L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.
En riposte, Israël a juré d'anéantir le Hamas et lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 48.503 morts, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
En marge de la Commission de la condition de la femme de l'ONU, la princesse Lamia évoque une «opportunité en or» pour la jeunesse saoudienne
La philanthrope saoudienne salue les progrès rapides réalisés par le Royaume en matière d'autonomisation des femmes grâce à l’initiative Vision 2030
Publié le Jeudi 13 mars 2025
Ephrem Kossaify
13 mars 2025
NEW YORK: Ces dernières années, l'Arabie saoudite s'est engagée sur la voie de la transformation, en particulier en ce qui concerne l'autonomisation des femmes, avec une série d'opportunités autrefois inimaginables qui s'ouvrent dans les domaines de l'éducation, des affaires, de la main-d'œuvre et de la vie sociale.
En marge de la 69e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies, présidée cette année par l'Arabie saoudite, la princesse Lamia bent Majid al-Saoud a fait l'éloge des progrès accomplis par le Royaume en matière d'égalité des sexes et a présenté sa vision de l'avenir.
Dans un entretien approfondi accordé à Arab News, elle a souligné les progrès significatifs accomplis par les femmes saoudiennes, les défis qui se profilent encore à l'horizon et le rôle essentiel que jouent les jeunes, en particulier les jeunes femmes, pour façonner l'avenir de la nation.
«Nous avons pris de l'élan. Je pense qu'il est temps pour nous de briller», a-t-elle déclaré.
Un élément clé de cette dynamique est la prise de conscience croissante du vaste potentiel que possèdent les femmes saoudiennes. Avec plus de 9 millions de femmes en Arabie saoudite, dont 67% ont moins de 30 ans, le Royaume dispose d'un immense avantage démographique.
La princesse Lamia a déclaré que les opportunités actuellement offertes aux femmes saoudiennes en termes d'éducation, d'emploi et d'autonomisation étaient sans précédent.
«Vous rendez-vous compte de l'ampleur du pouvoir? Vous rendez-vous compte de toutes les portes ouvertes aux femmes saoudiennes, de tout le soutien, de toutes les initiatives prises, de toutes les possibilités d'éducation, de la formation, des emplois, de tout ce qui se passe», a-t-elle déclaré.
«C'est à nous, maintenant. Nous ne laisserons pas passer notre chance.»
La princesse Lamia a fait part de son expérience lors de l'événement parallèle de haut niveau organisé dans le cadre de la CCF, où elle a participé à un panel intitulé: «De la vision à la réalité: l'histoire de l'Arabie saoudite en matière d'émancipation des femmes».
Cet événement a permis au Royaume de présenter les profonds changements qui ont eu lieu en Arabie saoudite au cours de la dernière décennie – une occasion que la princesse Lamia a qualifiée d'historique.
«Ce qui s'est passé, c'est de l'histoire», a-t-elle déclaré. «Nous avons marqué l'histoire. Le niveau d'expertise des femmes réunies dans un même panel à New York aux Nations Unies pour présenter notre succès et notre histoire en témoigne.»
Elle a ajouté qu'il s'agissait d'une étape importante non seulement pour les femmes saoudiennes, mais aussi pour le Royaume dans son ensemble, soulignant l'engagement du pays à promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans tous les secteurs.
«L'Arabie saoudite a bien mérité de présider la Commission de la condition de la femme», a-t-elle ajouté.
De gauche à droite: Einas al-Eisa, Maimoonah al-Khalil, Hanan al-Ahmadi et la princesse Lamia bent Majid lors de la 69e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies à New York. (Photo fournie)
Pour la princesse Lamia, la présence de tant de femmes accomplies à cet événement souligne les progrès accomplis par les femmes. Elle a attiré l'attention sur la confiance et la détermination des participantes à la table ronde.
«C'était extraordinaire», a-t-elle déclaré. «Le degré de confiance qui reflète le fait que nous sommes libres de choisir notre voie.»
Malgré les progrès rapides du Royaume, la princesse Lamia a reconnu que des défis subsistaient. «Soyons honnêtes, quel pays est à 100% exempt de défis? Cela n'existe pas», a-t-elle déclaré.
«Il s'agit de soutenir le processus et le développement, et de veiller à ce qu'il suive la bonne voie, à une vitesse saine.»
«Oui, nous avons été très rapides, mais nous avons été très en retard – c'est pourquoi nous travaillons très vite. C'est pour cela que nous travaillons très vite. Mais le plus important, c'est de maintenir le rythme.»
«Bien sûr, nous avons encore des défis à relever. Nous sommes un pays très jeune de 90 ans, et nous avons fait tout cela en neuf ans.»
Elle a ajouté: «Mais là où nous sommes arrivés (dans ce laps de temps), je ne pense pas que même l'Europe et les États-Unis aient fait la même chose en matière d'émancipation des femmes.»
La princesse Lamia a donné un exemple, soulignant les différences entre l'Arabie saoudite et d'autres régions en termes de droits des femmes.
Dans de nombreux pays occidentaux, les questions relatives à l'égalité des sexes, telles que l'égalité de rémunération pour les femmes, font encore l'objet de débats au sein des institutions gouvernementales. En revanche, en Arabie saoudite, tout cas d'inégalité salariale peut être traité immédiatement par les voies légales.
«En Arabie saoudite, dans toute entité gouvernementale, si je prouve qu'un homme prend même un riyal de plus que moi, je peux le poursuivre en justice immédiatement», a-t-elle déclaré. «Où cela est-il possible, si ce n'est en Arabie saoudite?»
Une part importante de la vision de la princesse Lamia en matière d'émancipation des femmes repose sur l'exemple donné par la princesse Noura bent Abdel Rahmane, la sœur du roi Abdelaziz, qui a joué un rôle déterminant dans les premières années du Royaume.
Son influence a été telle que la plus grande université féminine du monde porte son nom.
«La princesse Noura bent Abdel Rahmane est la figure de l'émancipation des femmes», a déclaré la princesse Lamia, ajoutant qu'il y a encore beaucoup à apprendre de son héritage.
Les contributions de la princesse Noura à la société saoudienne ont été multiples, en tant que «consultante, ministre des Affaires étrangères, sœur, amie, tout» et figure clé de la famille royale, a déclaré la princesse Lamia.
Le roi Abdelaziz, frère de la princesse Noura, était très fier de ses réalisations et disait souvent «Je suis le frère de Noura», plutôt que d'insister sur son statut royal.
«Vous rendez-vous compte? Avec la mentalité tribale, vous imaginez un homme dire cela en temps de guerre?»
L'humilité de la princesse Noura et sa volonté d'aider les autres trouvent un écho profond chez la princesse Lamia, qui voit en elle une source de force et d'inspiration. «Elle est un personnage que je pense incarner (dans le sens où) je l'admire vraiment», a-t-elle déclaré.
La princesse Lamia a également souligné le rôle essentiel que jouent les femmes dans la philanthropie et le développement social. Elle a insisté sur le rôle essentiel que jouent les mères dans la formation de familles et de sociétés fortes.
«Écoutez, si vous voulez qu'une nation se développe, elle doit s'appuyer sur son peuple, et les mères en sont les principaux piliers», a-t-elle déclaré.
«Si la mère est très bien éduquée et qu'elle a les moyens d'agir, la famille sera certainement forte. La femme a toujours été et sera toujours le principal pilier de la famille et de la société. Le seul travail auquel on ne peut renoncer est celui de mère.»
La princesse Lamia a également évoqué son propre parcours dans le domaine de la philanthropie, notamment en tant que secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, la fondation caritative dirigée par l'homme d'affaires et investisseur saoudien, le prince Alwaleed ben Talal.
Elle a déclaré que la décision du prince Alwaleed de faire confiance aux femmes pour diriger et façonner sa vision philanthropique avait eu un impact durable sur l'Arabie saoudite et au-delà.
«La relation entre les hommes et les femmes, c'est ainsi que l'on construit ce monde», a-t-elle déclaré. «C'est ainsi que Dieu nous a créés. Nous avons besoin des hommes et ils ont besoin de nous. Personne ne peut aller de l'avant sans l'autre. C'est un fait.»
La princesse Lamia a rendu hommage au prince héritier du Royaume pour avoir mis en œuvre de nombreuses réformes en faveur de l'émancipation des femmes.
«Le prince Mohammed ben Salmane [...] est le sauveur du Royaume», a-t-elle déclaré, ajoutant que sa Vision 2030 a changé la donne pour le Royaume, en créant des opportunités égales pour les hommes et les femmes.
«Sous sa direction, l'Arabie saoudite a pris des mesures importantes en faveur de l'égalité des sexes, faisant tomber des barrières qui semblaient autrefois insurmontables.»
«Serions-nous ici aujourd'hui... sans la vision d'une seule personne, le prince Mohammed ben Salmane? Non. Le prince Mohammed a créé l'initiative Vision 2030, il nous a donné les moyens d'agir, il a changé le pays.»
«Il représente plus de la moitié de la population (les jeunes), il parle le même langage. Nous attendions cela, nous, (qui ne sommes pas de) cette génération, nous attendions l'égalité des chances et l'égalité des sexes.»
Réfléchissant à l'esprit de collaboration qui définit désormais l'approche de l'Arabie saoudite en matière de droits de la femme, la princesse Lamia a déclaré: «Nous n'avons pas besoin de nous battre les uns contre les autres. Nous pouvons travailler ensemble.»
Elle a ajouté: «Ce que notre génération a fait, comment nous avons lutté pour trouver notre place à différents postes et comment nous avons ouvert la voie à la génération suivante, n'a pas été facile. Mais je crois tellement en les jeunes femmes. Je crois qu'elles peuvent faire beaucoup mieux que nous.»
Elle a encouragé les jeunes femmes à saisir «l'occasion en or» qui se présente à elles.
«Aucune nation, dans le monde entier, n'a jamais vécu ce que nous vivons. Vous vivez un rêve», a-t-elle déclaré, exhortant la prochaine génération à rester ferme, à reconnaître sa valeur et à s'appuyer sur les acquis durement gagnés par celles qui l'ont précédée.
«Faites-nous sentir que cela en valait la peine», a-t-elle déclaré. Regardez-nous et dites: «Elle a eu une vie très difficile. Ce n'était pas facile, mais elle a réussi. Je veux être bien meilleure qu'elle.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com