BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a déclaré, lundi, que sa visite en Arabie saoudite était l'occasion de réaffirmer la profondeur des liens entre les deux nations.
Il a exprimé sa gratitude pour le rôle joué par le Royaume dans le soutien à la stabilité, à la sécurité et au fonctionnement des institutions libanaises, ainsi que pour les diverses formes d'assistance fournies par Riyad.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a reçu M. Aoun au palais Al-Yamamah à Riyad lors d'une cérémonie officielle.
Les deux hommes ont discuté des dernières évolutions au Liban et dans la région, ainsi que des moyens de renforcer les relations bilatérales.
M. Aoun, qui effectue son premier voyage à l'étranger en tant que président, espère que les discussions avec le prince héritier renforceront davantage la coopération entre les deux nations.
Le président libanais a déclaré que c'était «l'occasion d'exprimer notre gratitude au Royaume pour avoir accueilli des Libanais qui sont venus il y a des années et qui ont contribué à son développement urbain et économique».
M. Aoun est arrivé à l'aéroport international du roi Khaled de Riyad dans l'après-midi, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Youssef Raji.
M. Aoun et sa délégation doivent se rendre au Caire mardi pour participer au sommet arabe extraordinaire.
À Beyrouth, le Premier ministre Nawaf Salam a souligné, lors de sa visite à Dar ql-Fatwa et de sa rencontre avec le Grand Mufti Cheikh Abdul Latif Deryan, que le gouvernement avait engagé des réformes au Liban à la suite du vote de confiance de la semaine dernière.
M. Salam a déclaré que tout serait mis en œuvre pour mettre fin aux opérations militaires israéliennes au Liban et que «les citoyens connaîtront un nouveau niveau de performance et de services gouvernementaux dans les mois à venir».
«Notre principale préoccupation sera le bien-être du peuple libanais, l'allègement de ses charges, le rétablissement du Liban dans son rôle de leader et le développement des meilleures relations avec les frères arabes et les nations amies attachées à l'État du Liban, à ses institutions et à son peuple.»
M. Salam a déclaré que le gouvernement donnerait la priorité aux questions essentielles «en mettant l'accent sur les conditions de vie, ainsi que sur les questions essentielles telles que l'eau, l'électricité, les routes et la situation économique, sociale et financière, en particulier les fonds des déposants».
Il a souligné que «le gouvernement garantira la justice dans tous les cas, nommera les personnes les plus qualifiées pour occuper les postes vacants, maintiendra l'équilibre et protégera les droits de chacun».
Il s'est engagé à s'occuper «du sort des détenus qui n'ont pas été jugés depuis des années, dont certains ont dépassé la durée de leur procès, en particulier les détenus dits islamistes. La justice doit finir par prévaloir, les délinquants doivent être punis et les innocents libérés».
Le ministère de l'Intérieur a renforcé les mesures de sécurité pour maintenir l'ordre public et assurer la sécurité des citoyens après une réunion de sécurité présidée par le ministre de l'Intérieur Ahmad al-Hajjar lundi, soulignant l'importance de la coordination entre les agences de sécurité.
Dimanche soir, Bourj al-Barajneh a été le théâtre d'une fusillade qui a entraîné la mort d'une personne non impliquée dans l'altercation.
Le maire de Bourj al-Barajneh, Atef Mansour, a déclaré que Mohammed Wissam al-Itawi avait été tué par des tirs échangés entre gangs.
M. Mansour a appelé l'État à travailler «par l'intermédiaire de son appareil de sécurité pour trouver une solution immédiate et décisive à ces dangereux actes récurrents d'anarchie».
Ces attaques coûtent la vie à des innocents en raison des affrontements entre gangs impliqués dans le vol, la drogue et la violence, a-t-il déclaré.
«Il est urgent d'agir rapidement et d'une main de fer pour mettre fin à cette menace», a-t-il ajouté.
«Il est temps de mettre fin à cette situation en déployant efficacement l'armée et les forces de sécurité intérieure pour protéger les citoyens. C'est une exigence partagée par tous, sans exception.»
«Tout le monde demande que les rues soient sécurisées et que les criminels corrompus soient confrontés. Les citoyens ne peuvent plus tolérer cette anarchie et la destruction des biens par les hors-la-loi.»
«Les citoyens doivent sentir la présence de l'État et sa capacité à les protéger des gangs armés violents qui n'ont aucun respect pour la vie humaine. L'État est la seule entité capable d'assurer la sécurité de ses citoyens dans tout le Liban et de les protéger de cette dure réalité», a ajouté le maire.
Récemment, le long de la frontière sud, un citoyen libanais a été blessé par des tirs israéliens alors qu'il tentait d'inspecter sa maison dans la ville frontalière de Kfar Kila.
L'armée israélienne, qui reste positionnée sur cinq collines libanaises stratégiques, a érigé une nouvelle barrière de terre sur la route menant à la ville d'Odaisseh afin d'empêcher les habitants d'accéder à leurs propriétés.
De plus, les soldats israéliens ont effectué une incursion dans la plaine frontalière d'Al-Abbassieh, détenant un fermier qui travaillait sur ses terres, avant de le relâcher.
Ceci survient après que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de citoyens voyageant sur la route Odaisseh-Kfar Kila dimanche soir.
Lundi matin, un drone militaire israélien a survolé Mansouri et Byout al-Saiyad dans le district de Tyr, diffusant un enregistrement audio accusant le Hezbollah d'entraver l'application par l'armée libanaise de la résolution 1701 de l'ONU.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com