PARIS : Les Victoires de la musique, grand rendez-vous de la chanson française soufflant cette année ses 40 bougies, ont sacré vendredi soir les quatre cérémonies des Jeux olympiques de 2024 dans la catégorie « concert » de l'année.
Les cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris sont « la victoire d'un récit commun, les uns tout contre les autres et pas les uns contre les autres », a déclaré leur directeur artistique Thomas Jolly lors de l'événement organisé au sud de Paris.
Étalées de juillet à septembre 2024, les cérémonies des Jeux de Paris ont livré une photo de famille de la chanson française, avec notamment Gojira et Marina Viotti, lauréats d'un Grammy Award pour leur performance, en ouverture, ainsi que Aya Nakamura avec la Garde républicaine.
Les coups de cœur de cette 40^e édition des Victoires ont également été décernés à la chanteuse Zaho de Sagazan, qui a d'ailleurs participé à la cérémonie de clôture des JO, ainsi qu'au rappeur Gims dont le sacre était attendu depuis longtemps.
« C'est un honneur d'être récompensé par des gens de la musique, d'avoir été choisi par des professionnels, par des gens qui m'ont vu évoluer dans ce milieu », a déclaré Gims, au sommet des classements français depuis une dizaine d'années, en recevant le prix de l'artiste masculin de l'année.
Après Gazo en 2024 (ex-æquo avec Vianney), les Victoires ont de nouveau récompensé un rappeur dans cette catégorie reine, signe que la cérémonie s'ouvre à d'autres genres musicaux sans pour autant les délaisser.
L'artiste congolais, qui a grandi en France, a aussi profité du micro pour rappeler la situation « terrible » près de Goma (RDC), où des combats opposent les forces gouvernementales aux rebelles. « C'est inhumain ce qui se passe là-bas », a-t-il souligné.
La récompense de la meilleure artiste féminine a été décernée à Zaho de Sagazan, déjà multirécompensée lors de l'édition précédente. Âgée de 25 ans, l'artiste confirme sa place de figure incontournable de la scène française, avec une renommée qui dépasse les frontières.
Elle faisait notamment face à Santa, l'artiste la plus nommée cette année (quatre nominations) mais qui n'a glané qu'un trophée, celui du meilleur album pour son premier opus, Recommence-moi.
Depuis ses débuts au Moulin Rouge en 1985, la Grand-messe promeut la diversité de la chanson française et demeure une vitrine de la variété française, offrant aux artistes une reconnaissance ou une rampe de lancement.