La Mecque teste des bus à hydrogène pour promouvoir l'énergie propre et le développement durable

L'essai de bus à hydrogène est intégré au projet de bus de La Mecque, avec un plan opérationnel garantissant la sécurité et la sûreté. (SPA)
L'essai de bus à hydrogène est intégré au projet de bus de La Mecque, avec un plan opérationnel garantissant la sécurité et la sûreté. (SPA)
L'essai de bus à hydrogène est intégré au projet de bus de La Mecque, avec un plan opérationnel garantissant la sécurité et la sûreté. (SPA)
L'essai de bus à hydrogène est intégré au projet de bus de La Mecque, avec un plan opérationnel garantissant la sécurité et la sûreté. (SPA)
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Publié le Lundi 03 février 2025

La Mecque teste des bus à hydrogène pour promouvoir l'énergie propre et le développement durable

  • Ce projet s'inscrit dans un protocole d'accord entre la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints et le ministère de l'Énergie pour la mise en œuvre d'un projet pilote de bus à pile à hydrogène sur des itinéraires désignés.
  • L'objectif est d'explorer les applications de l'hydrogène dans les transports, d'acquérir une expertise commerciale et technique, et de recueillir des informations en vue d'une éventuelle expansion future.

RIYADH : le deuxième essai de bus à pile à hydrogène a été lancé à La Mecque.

Il est supervisé par la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints, en collaboration avec le ministère de l'Énergie, l'Autorité générale des transports, la Direction générale de la défense civile et le Département général de la circulation.

Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un protocole d'accord entre la commission et le ministère visant à mettre en œuvre un projet pilote de bus à pile à hydrogène sur des itinéraires déterminés, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a pour objectif d'étudier l'utilisation de l'hydrogène dans les transports, de développer une expertise commerciale et technique, et de collecter des informations en vue d'une potentielle expansion future. Il vise également à sensibiliser le public à la technologie de l'hydrogène.

Grâce à cette initiative, la Commission entend mettre en place des solutions de transport basées sur les énergies propres, dans le but d'améliorer la qualité de vie, conformément aux objectifs de Vision 2030 visant à réduire les émissions et à protéger l'environnement.

Le projet vise également à améliorer les services offerts aux pèlerins et aux participants à la Omra, afin d'enrichir leur expérience sur les lieux saints, a rapporté la SPA.

L'essai du bus à hydrogène est intégré au projet de bus de La Mecque, avec un plan opérationnel garantissant la sécurité et la sûreté. Il s'agira notamment de faire circuler les bus sur l'itinéraire désigné et de déployer une station mobile de ravitaillement en hydrogène.

L'évaluation portera sur l'efficacité, les performances, la viabilité opérationnelle, la rentabilité et le confort des passagers, afin d'assurer une évolution du système de transport public de La Mecque vers un service plus durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad accueille en avril la deuxième conférence sur l'initiative en matière de capacités humaines

Le ministre de l'éducation Yousef Al-Benyan s'exprime lors de la conférence sur l'initiative des capacités humaines en 2024. (SPA)
Le ministre de l'éducation Yousef Al-Benyan s'exprime lors de la conférence sur l'initiative des capacités humaines en 2024. (SPA)
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  • La conférence réunira plus de 12 000 experts, fonctionnaires et décideurs. L'exposition mondiale sur l'éducation présentera les principales universités et institutions locales et internationales.
  • En collaboration avec la conférence, le ministère de l'Éducation organisera l'Exposition mondiale sur l'éducation du 13 au 16 avril.

RIYAD : sous le patronage du prince héritier Mohammed bin Salman, la deuxième conférence de l'Initiative sur les capacités humaines se tiendra les 13 et 14 avril sur le thème « Au-delà de la préparation ».

En collaboration avec la conférence, le ministère de l'Éducation organisera l'Exposition mondiale sur l'éducation du 13 au 16 avril.

Les thèmes de l'événement se concentreront sur l'apprentissage, l'appartenance et l'action, répondant ainsi au besoin critique de développer le potentiel humain à une époque de changement mondial sans précédent.

Yousef Al-Benyan, le ministre de l'Éducation, a déclaré : « L'organisation de la deuxième édition de l'Initiative sur les capacités humaines est une affirmation de l'importance de la mobilisation des efforts et de l'enrichissement du dialogue mondial afin de contribuer au développement des capacités humaines.

Concernant l'exposition mondiale sur l'éducation, M. Al-Benyan a ajouté : « L'exposition permettra aux universités locales et internationales ainsi qu'aux grandes entreprises d'explorer les technologies de pointe, les pratiques et les programmes éducatifs innovants, y compris les avancées en matière d'intelligence artificielle. Elle permettra ainsi de créer de nouvelles opportunités d'investissement pour atteindre les objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite. »

La conférence réunira plus de 12 000 experts, responsables et décideurs, et présentera plus de 300 intervenants issus des secteurs gouvernemental, privé et à but non lucratif, ainsi que des groupes de réflexion mondiaux et d'organisations internationales. Ils y partageront leurs points de vue, leurs meilleures pratiques et des exemples de réussite inspirants venus du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Mohamed ben Salmane reçoit le président allemand Frank-Walter Steinmeier

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane reçoit le président allemand Frank-Walter Steinmeier au palais d'Al-Yamamah. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane reçoit le président allemand Frank-Walter Steinmeier au palais d'Al-Yamamah. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont tenu une session officielle d'entretiens après que le prince héritier a organisé une cérémonie de réception en l'honneur du président
  • M. Steinmeier est arrivé dans le Royaume dimanche soir

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a reçu lundi le président allemand Frank-Walter Steinmeier au palais d'Al-Yamamah à Riyad.

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Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane reçoit le président allemand Frank-Walter Steinmeier au palais d'Al-Yamamah. (SPA)

Les deux dirigeants ont tenu une session officielle d'entretiens après que le prince héritier a organisé une cérémonie de réception en l'honneur du président.

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Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane reçoit le président allemand Frank-Walter Steinmeier au palais d'Al-Yamamah. (SPA)

M. Steinmeier est arrivé dans le Royaume dimanche soir.


Syrie: entre embellie et difficile redressement économique

Des personnes marchent devant la gare historique de Hejaz à Damas, le 26 janvier 2025. (AFP)
Des personnes marchent devant la gare historique de Hejaz à Damas, le 26 janvier 2025. (AFP)
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  • S’il est nécessaire de reconstituer un appareil d’Etat et des institutions saines, pour succéder à celles imposées aux syriens pendant des décennies par la dynastie Al-Assad, il est également urgent de remettre sur pied l’économie du pays
  • Dans une interview accordée au Financial Times, le ministre syrien des Affaires étrangères Asaad Al-Chibani indique, que le nouveau modèle économique syrien sera tourné vers le développement et une rupture avec le modèle dit « socialiste »

PARIS: Depuis la chute du dictateur syrien Bachar Al-Assad et sa fuite à Moscou, le 8 décembre dernier, le nouveau pouvoir dirigé par l’ancien rebelle Ahmad Al-Charaa semble profiter d’une véritable embellie.

Massivement soutenu par le peuple syrien et adoubé par les pays arabes dont en tête l’Arabie saoudite, le nouveau pouvoir tente de se structurer. 

À la suite de la réunion le 29 janvier, des factions armées qui ont contribué au renversement de la dictature tenue, Al-Charaa assume désormais la fonction de Président intérimaire, avec pour mission la formation d’un « conseil législatif intérimaire ».

C’est ce conseil qui sera chargé des affaires du pays, en attendant la tenue d’une élection, qui surviendra après la rédaction d’une nouvelle constitution qui, elle, nécessite un délai allant de deux à trois ans, selon des déclarations faites par le Président intérimaire.

S’il est nécessaire de reconstituer un appareil d’Etat et des institutions saines, pour succéder à celles imposées aux syriens pendant des décennies par la dynastie Al-Assad, il est également urgent de remettre sur pied l’économie du pays.

Dans une interview accordée au Financial Times, le ministre syrien des Affaires étrangères Asaad Al-Chibani indique, que le nouveau modèle économique syrien sera tourné vers le développement et une rupture avec le modèle dit « socialiste », qui a ruiné le pays.

Les chiffres de la banque mondiale le confirment : le Produit intérieur brut a chuté de plus de 85%, la livre syrienne a perdu 90% de sa valeur, et la production du pétrole a reculé et stagne à un niveau insignifiant.

L'économie syrienne est « exsangue à cause des 13 ans de conflit, et de sanctions économiques, qui ont plus affecté la population et l'activité économique que le pouvoir en place », affirme le président du Cercle des économistes arabes Samir Aïta à Arab News en français.

Aïta, franco-syrien, réfute par ailleurs le terme d’économie socialiste s’agissant de la Syrie, « l’économie syrienne n'a jamais été socialiste. Sous Assad père, c'était un capitalisme d'Etat. Et sous le fils, elle est devenue un capitalisme des copains, ou crony capitalism, comme disent les anglo-saxons ».

Délabrement économique 

S’exprimant à la suite d’un récent déplacement effectué à Damas, Aïta a du mal à cacher son pessimisme, face au délabrement économique accumulé au fil des ans, et des difficultés qui attendent le pouvoir intérimaire.

Il indique à titre d’exemple que  les nouveaux dirigeants ont promis d'aider les agriculteurs et les industriels, en fournissant l'énergie de base qui manquait (électricité et fuel), mais « le prix des produits locaux est très élevé pour qu'ils soient compétitifs avec les produits turcs qui inondent aujourd'hui les marchés syriens ». 

Citant un autre secteur d’activité, « l’industrie des services est aussi très faible » indique-t-il, « malgré son potentiel, car les infrastructures, y compris les connections numériques, sont délabrées ». 

Une grande question se pose selon Aïta au sujet de ce qui peut remplacer l'économie du « Captagon » (drogue produite dans des laboratoires syriens sous la supervision de la famille Assad), qui a fleuri à cause des sanctions et qui procurait environ 3 milliards de dollars à l'économie syrienne? 

Interrogé sur la privatisation des entreprises publiques qui semble être une piste  privilégiée par le pouvoir intérimaire pour renflouer sa trésorerie, là aussi le pronostic n’est guère plus radieux, le pouvoir intérimaire assure Aïta  « manque de ressources financières pour à la fois payer les salaires des fonctionnaires et investir ».

Mais surtout ajoute-t-il, « la plupart des entreprises publiques ne valent aujourd'hui que les terrains qu'elles occupent, qui sont devenus des terrains urbains. Il sont déjà proposés à la vente sous le slogan d'une "économie libre". 

Et par ailleurs, souligne Aïta, « quels investisseurs pourraient acheter ces entreprises alors que les transactions financières restent bloquées par les sanctions sur la Banque Centrale? »

Il reste quand même des secteurs économiques qui à court terme peuvent être rentables, tel que la téléphonie mobile. 

Jusque-là ce secteur était majoritairement détenu par le clan Assad, « les anciennes parts d'Asma Al-Assad (épouse de l’ancien dictateur syrien), et les anciennes parts  de Rami Makhlouf (cousin de l’ancien dictateur), dans Syriatel ont été saisis ». 

L'autre opérateur, MTN, partiellement détenu par des hommes d’affaires libanais ( les frères Mikati dont l’ancien premier ministre Najib Mikati), était déjà sous protection juridique du fait des vieux conflits avec Asma Al-Assad », alors que le sort de la nouvelle compagnie iranienne et de la compagnie de téléphonie d'Idleb, n'est pas clair précise Aïta. 

Dans un tel contexte, il n'est pas facile d’envisager un véritable assainissement de l'économie avant la levée des sanctions américaines et européennes, sachant qu’il s’agit là d’un processus long et tortueux.

Le 6 janvier dernier, les États-Unis ont annoncé un allègement de certaines des sanctions imposées après la répression sanglante du soulèvement démocratique, par Bachar Al-Assad en 2011, en signe de soutien au peuple syrien.

Concrètement, il s’agit d’accorder des dérogations aux entreprises et organisations américaines qui fournissent des biens essentiels comme le pétrole et le gaz naturel à la Syrie.

Même son de cloche du côté de l’Europe après l’annonce faite le 27 Janvier par l’Union Européenne d’assouplir une partie des sanctions imposées à la Syrie, dont celles qui s’appliquent sur le secteur de l’énergie du transport et des institutions financières.

Il s’agit pour l’Europe de favoriser la mise en route de l’économie du pays, sans se départir de la prudence et la vigilance quant à l’engagement des autorités intérimaires concernant l’inclusivité et le respect des droits de l’homme et des minorités.

Dans ce contexte, Al-Charaa tâche de mettre à profit son crédit auprès des pays arabes et en particulier l’Arabie saoudite, où il a effectué son premier déplacement à l’étranger comme président intérimaire.

Auparavant, le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal Ben Farhan avait déclaré lors de sa visite à Damas, que son pays est prêt à soutenir la Syrie dans ses efforts concernant la levée des sanctions internationales.