Palestiniens: le Qatar réitère son soutien à la solution à deux Etats après les propos de Trump

M. Trump avait évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Egypte et la Jordanie. Il a réitéré lundi sa volonté de les voir vivre "sans violence". (AFP)
M. Trump avait évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Egypte et la Jordanie. Il a réitéré lundi sa volonté de les voir vivre "sans violence". (AFP)
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Publié le Mardi 28 janvier 2025

Palestiniens: le Qatar réitère son soutien à la solution à deux Etats après les propos de Trump

  • La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre provoquée par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023
  • "Nous ne sommes pas d'accord sur de nombreux points avec nos alliés, et pas seulement avec les Etats-Unis, mais nous travaillons en étroite collaboration avec eux pour nous assurer que nous élaborons une politique commune", a souligné le Qatar

DOHA: Le Qatar a réitéré mardi son soutien à la solution à deux Etats, palestinien et israélien, après les propos du président américain, Donald Trump, qui a répété vouloir déplacer les habitants de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie.

"Notre position a toujours été claire sur la nécessité pour le peuple palestinien d'obtenir ses droits et sur le fait que la solution à deux Etats est la seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, en réponse à une question d'un journaliste sur les propos tenus par le président américain.

M. Trump avait évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Egypte et la Jordanie. Il a réitéré lundi sa volonté de les voir vivre "sans violence".

"Nous ne sommes pas d'accord sur de nombreux points avec nos alliés, et pas seulement avec les Etats-Unis, mais nous travaillons en étroite collaboration avec eux pour nous assurer que nous élaborons une politique commune", a souligné le porte-parole du ministère qatari.

Le pays du Golfe, médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas en guerre dans la bande de Gaza depuis plus de quinze mois, est "pleinement engagé avec l'administration Trump et l'émissaire (Steve) Witkoff" sur les questions liés à la région et aux Palestiniens, a-t-il ajouté.

"Je ne vais pas commenter le type de discussions que nous avons avec eux actuellement, mais je dirais qu'elles sont très productives", a-t-il encore dit.

La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre provoquée par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées ce jour-là. Quatre-vingt-sept sont toujours retenues en otages, et au moins 34 d'entre elles sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Un accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.

Pendant la première phase, entamée le 19 janvier, doivent être négociées les modalités de la deuxième phase visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.

L'accord prévoit la reprise des négociations au 16e jour de son entrée en vigueur, soit le 4 février, a indiqué M.al-Ansari en affirmant que son pays essayait "d'avancer cette date".

Pour le moment, "nous sommes toujours dans la phase préparatoire, dans le sens où nous poursuivons nos contacts avec toutes les parties, afin de préparer le terrain pour que les négociations débutent comme convenu", a-t-il affirmé.


Liban: Amnesty demande une enquête sur les attaques israéliennes contre le secteur de la santé

Le personnel médical s'occupe des victimes après que l'armée israélienne a frappé la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet 2024, à l'hôpital Bahman. (AFP)
Le personnel médical s'occupe des victimes après que l'armée israélienne a frappé la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet 2024, à l'hôpital Bahman. (AFP)
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  • Amnesty International a affirmé mercredi que les attaques israéliennes au Liban contre des ambulances, des secouristes et des établissements de santé, devraient faire l'objet d'une enquête pour crimes de guerre
  • Un accord de trêve conclu le 27 novembre a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah

BEYROUTH: Amnesty International a affirmé mercredi que les attaques israéliennes au Liban contre des ambulances, des secouristes et des établissements de santé, lors de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah, devraient faire l'objet d'une enquête pour crimes de guerre.

Un accord de trêve conclu le 27 novembre a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah.

Pendant le conflit, l'armée israélienne a accusé le mouvement libanais d'utiliser des ambulances du Comité islamique de la santé, une association qui lui est affiliée, pour transporter des combattants et des armes, des accusations que le Hezbollah dément.

"Les attaques illégales répétées de l'armée israélienne lors de la guerre au Liban contre des établissements de santé, des ambulances et des travailleurs de la santé, qui sont protégés par le droit international, doivent faire l'objet d'une enquête en tant que crimes de guerre", affirme Amnesty dans un communiqué.

L'armée israélienne, contactée par l'AFP, n'a pas commenté ces déclarations dans l'immédiat.

L'ONG a appelé le gouvernement libanais à accorder à la Cour pénale internationale "la compétence pour enquêter et poursuivre les crimes relevant du Statut de Rome commis sur le territoire libanais, et à garantir le droit des victimes à un recours".

En décembre, le ministre libanais de la Santé Firass Abiad avait dit avoir recensé "67 attaques contre des hôpitaux, dont 40 ont été directement visés", qui ont fait 16 morts.

"Il y a eu 238 attaques sur des organisations de secouristes, qui ont fait 206 morts", avait-il ajouté, précisant que 256 véhicules d'urgence, dont des camions de pompiers et des ambulances, avaient également été visés.

Amnesty a affirmé avoir enquêté sur quatre attaques israéliennes contre des établissements et véhicules de santé à Beyrouth et dans le sud du Liban entre le 3 et le 9 octobre 2024, qui ont tué 19 employés de la santé, blessé 11 autres et "endommagé ou détruit plusieurs ambulances ainsi que deux établissements médicaux".

"Amnesty International n'a trouvé aucune preuve que ces établissements ou véhicules étaient utilisés à des fins militaires au moment des attaques", précise l'ONG.

Elle a indiqué avoir écrit à l'armée israélienne en novembre pour lui faire part de ses conclusions, sans obtenir de réponse.

"L'armée israélienne n'a pas fourni de justifications suffisantes ni de preuves spécifiques de la présence de cibles militaires aux endroits frappés" pour expliquer ces "attaques répétées, qui ont affaibli un système de santé fragile et mis des vies en danger", a ajouté Amnesty.

Selon les autorités libanaises, plus de 4.000 personnes ont été tuées en plus d'un an d'hostilités et les coûts de reconstruction devraient dépasser 10 milliards de dollars.


Le Cabinet saoudien rejette le déplacement des Palestiniens

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a présidé la réunion hebdomadaire du Cabinet à Riyad. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a présidé la réunion hebdomadaire du Cabinet à Riyad. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a présidé la réunion hebdomadaire du Cabinet à Riyad. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a présidé la réunion hebdomadaire du Cabinet à Riyad. (SPA)
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  • La déclaration finale adoptée par le sommet appelle au déploiement d'une force internationale de protection et de maintien de la paix dans les territoires palestiniens
  • Le Cabinet a adopté le plan présenté par l'Égypte concernant Gaza, en pleine coordination avec la Palestine et les pays arabes

RIYAD: Le Cabinet saoudien a affirmé, mardi, son soutien total aux décisions du sommet extraordinaire de la Ligue arabe au Caire qui a rejeté le déplacement des Palestiniens de leur terre et qui vise à mettre fin aux répercussions désastreuses résultant de la guerre.

Il a réaffirmé le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'obtention de ses droits légitimes, notamment celui d'établir un État indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

La déclaration finale adoptée par le sommet appelle au déploiement d'une force internationale de protection et de maintien de la paix dans les territoires palestiniens.

Le Cabinet a adopté le plan présenté par l'Égypte concernant Gaza, en pleine coordination avec la Palestine et les pays arabes.

Le sommet a également mis l'accent sur l'instauration d'une paix juste et globale qui respecte les droits du peuple palestinien.

Lors de la session hebdomadaire du Cabinet présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane à Riyad, les ministres ont condamné la décision d'Israël d'empêcher l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à ces graves violations, à activer les mécanismes internationaux de responsabilisation et à garantir un accès durable à l'aide.

Le Cabinet a abordé la déclaration conjointe publiée après la visite du président Joseph Aoun à Riyad concernant l'importance de mettre pleinement en œuvre l'accord de Taëf, qui a mis fin à la guerre civile au Liban et a été négocié en Arabie saoudite en 1989, ainsi que les résolutions internationales pertinentes.

La déclaration conjointe a également souligné l'importance de garantir la souveraineté du Liban sur tous ses territoires, de limiter les armes à l'État libanais, de soutenir le rôle national de l'armée libanaise et d'appeler au retrait des forces d'occupation israéliennes de tous les territoires libanais.

M. Aoun a été accueilli lundi au palais d'Al-Yamamah à Riyad, où les discussions avec le prince héritier ont porté sur le renforcement des relations bilatérales.

Au cours de leurs entretiens, les deux dirigeants sont convenus d'étudier les obstacles à la reprise des exportations du Liban vers l'Arabie saoudite et les procédures visant à faciliter les voyages des Saoudiens au Liban. Ils ont également réaffirmé leur engagement en faveur du redressement économique du Liban et de la mise en œuvre de réformes conformes aux normes internationales.

Dans un autre registre, le Cabinet a affirmé le soutien continu de l'État au système de services sociaux et aux initiatives nationales visant à fournir un logement adéquat aux familles éligibles, saluant à cet égard la coopération et l'intégration des rôles entre le gouvernement, les entités privées et à but non lucratif, ainsi que les membres de la communauté, afin d'atteindre les objectifs de la campagne Jood Regions.

La campagne Jood Regions a été lancée pour la première fois pendant le Ramadan 2024 afin de fournir plus de 10 000 unités de logement aux familles les plus démunies dans les 13 provinces du Royaume.

Le roi Salmane et le prince héritier ont fait don d'un total de 150 millions de riyals saoudiens (40 millions de dollars; 1 dollar = 0,94 euro) à la deuxième campagne Jood Regions, lancée au début du Ramadan de cette année.

Le cabinet a examiné l'état d'avancement des principaux projets de développement et de services qui visent à renforcer le processus de développement global dans le Royaume.

Les ministres ont salué l'ouverture de la première phase du projet Sports Boulevard à Riyad, qui contribuera à consolider la position de la ville parmi les meilleures villes mondiales.

Le projet, mené par la Fondation du boulevard des sports, est désormais achevé à 40%, 83 km de l'itinéraire étant accessibles aux visiteurs depuis le 27 février.

L'initiative, lancée par le roi Salmane en mars 2019, s'aligne sur le programme de qualité de vie du pays, décrit dans l'initiative Vision 2030, en créant des villes plus vertes et plus durables qui encouragent la participation à des activités telles que la marche, le vélo et l'équitation. Elle vise également à faire de Riyad l'une des villes les plus agréables à vivre au monde en associant le sport à des opportunités culturelles, artistiques et environnementales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Aoun discute avec Chareh de la «nécessité» de contrôler la frontière syro-libanaise

Des personnes attendent à l'entrée du poste frontière d'Al-Masnaa, à l'est du Liban, avec la Syrie, le 3 janvier 2025, après que la Syrie a imposé de nouvelles restrictions à l'entrée des citoyens libanais. (AFP)
Des personnes attendent à l'entrée du poste frontière d'Al-Masnaa, à l'est du Liban, avec la Syrie, le 3 janvier 2025, après que la Syrie a imposé de nouvelles restrictions à l'entrée des citoyens libanais. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun a rencontré son homologue syrien Ahmad al-Chareh mardi en marge du sommet arabe sur Gaza au Caire
  • Le Liban partage avec la Syrie une frontière de 330 kilomètres sans démarcation officielle en plusieurs points, ce qui la rend poreuse et propice à la contrebande

Le Caire, Egypte: Le président libanais Joseph Aoun a rencontré son homologue syrien Ahmad al-Chareh mardi en marge du sommet arabe sur Gaza au Caire, a indiqué la présidence libanaise, ajoutant qu'ils avaient souligné la "nécessité" de contrôler leur frontière commune.

Le Liban partage avec la Syrie une frontière de 330 kilomètres sans démarcation officielle en plusieurs points, ce qui la rend poreuse et propice à la contrebande.

"Le président Aoun et le président syrien Ahmad al-Chareh ont abordé plusieurs questions en suspens", a déclaré sur X la présidence libanaise qui a publié une photo de la rencontre.

"Il a été convenu d'une coordination par le biais de commissions conjointes qui seront formées après la formation du nouveau gouvernement syrien", a-t-elle poursuivi, ajoutant qu'il avait également été "convenu de la nécessité de contrôler les frontières entre les deux pays".

Il s'agit de la première rencontre entre les deux hommes.

Les nouvelles autorités syriennes, issues de la coalition de groupes rebelles ayant renversé en décembre le président Bachar al-Assad, avaient annoncé début février le lancement d'une opération de sécurité dans la région frontalière de Homs (centre) pour "fermer les routes de contrebande d'armes et de marchandises".

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette opération visait également "les contrebandiers, les trafiquants de drogue recherchés et les personnalités proches" du Hezbollah libanais.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes d'Assad durant le conflit en Syrie, exerçait son influence sur de larges portions de la frontière libano-syrienne.

Il a été affaibli par la récente guerre avec Israël.