RIYAD : l'Arabie saoudite réduit les risques d'investissement pour les petites et moyennes entreprises étrangères afin de les encourager à investir dans le Royaume, selon un haut fonctionnaire.
Dans une interview accordée à Arab News en marge du programme Standard Incentives for the Industrial Sector, Khalid Al-Falih, le ministre saoudien de l'Investissement, a déclaré que l'initiative visait à attirer les PME internationales qui, depuis des décennies, font partie intégrante des chaînes d'approvisionnement dans leur pays d'origine.
Cette annonce fait suite à un effort conjoint des ministères de l'Industrie et des Ressources minérales et de l'Investissement pour allouer 10 milliards de SR (2,66 milliards de dollars) à l'activation d'incitations normalisées pour le secteur industriel.
Cette initiative, approuvée par le cabinet le mois dernier, vise à favoriser les investissements industriels, à encourager le développement durable et à renforcer la compétitivité industrielle mondiale de l'Arabie saoudite.
« La réduction des risques est un élément clé. Venez investir en Arabie saoudite. Nous réduirons les risques de votre investissement », a-t-il ajouté, soulignant l'engagement du gouvernement à créer un environnement favorable aux entreprises.
Il a ajouté : « Nous ferons le lien avec les investisseurs saoudiens, et ensuite ils pourront, nous l'espérons, recréer et peut-être innover avec nous pour faire quelque chose de plus grand que ce qu'ils font dans leur pays d'origine. »
Le programme vise également à créer des chaînes de valeur en encourageant les PME internationales à collaborer avec les entreprises locales saoudiennes, favorisant ainsi l'innovation et la croissance partagée.
« Je pense que le Royaume a réussi à attirer de grandes multinationales. Toutefois, lorsque nous nous rendons en Allemagne, nous constatons que 70 à 80 % du PIB allemand sont le fait de PME qui n'opèrent peut-être qu'en Allemagne et en Europe. Elles ne connaissent pas le Moyen-Orient. Elles ne connaissent pas l'Arabie saoudite », a déclaré M. Al-Falih.
« Lorsque nous construisons ces chaînes de valeur, nous devons aider nos PME en Arabie saoudite en faisant appel à des PME internationales qui réaliseront une partie de cette production et de cette fabrication, et approvisionneront les grands OEM (fabricants d'équipement d'origine) depuis des décennies dans leur pays d'origine. »
M. Al-Falih a toutefois fait remarquer que les entreprises de taille moyenne sont confrontées à des défis uniques, bien que l'Arabie saoudite ait réussi à attirer des investissements à grande échelle dans des projets de plusieurs milliards de dollars, tels que l'initiative de l'hydrogène vert, Lucid et Ceer. Il s'agit notamment du manque d'antécédents en matière de crédit, des écosystèmes locaux limités et de l'augmentation des coûts de financement et de production.
« En ayant cet outil à notre disposition, nous pouvons rapidement mettre sur pied un nouveau produit, un produit différencié, qui comblera un composant manquant ou un lien dans une chaîne de valeur. Ces entreprises seront alors en mesure de combler ce fossé et d'avancer rapidement », a-t-il déclaré.
L'initiative s'aligne sur l'approche collaborative du gouvernement du Royaume, avec des politiques façonnées par le Comité de localisation et de balance des paiements présidé par le prince héritier Mohammed bin Salman.
Le programme tire également parti de la situation géographique de l'Arabie saoudite, qui relie trois continents, de son marché ouvert et de ses faibles tarifs douaniers pour attirer les investisseurs internationaux et locaux.
M. Al-Falih a décrit ces mesures incitatives comme une étape importante vers la réalisation des objectifs de la Vision 2030 et de la stratégie nationale d'investissement, qui visent à attirer et à développer les investissements industriels tout en élevant la compétitivité industrielle du Royaume.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com