PARIS: La France a adressé jeudi ses "chaleureuses félicitations" à Joseph Aoun, élu président du Liban après une vacance de deux ans à la tête de l'Etat, à un "moment historique et crucial pour l'avenir du Liban", selon le ministère des Affaires étrangères.
Le Liban s’est choisi un Président. C’est une étape décisive pour le redressement du pays. La France, mobilisée pour y parvenir, restera aux côtés du Liban pour restaurer un État souverain et reconstruire.
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) January 9, 2025
Félicitations à Joseph Aoun, à qui je souhaite plein succès. pic.twitter.com/4bBUvP9Zj9
"Cette élection doit maintenant être suivie de la nomination d'un gouvernement fort, en appui au président de la République, capable de rassembler les Libanais, de répondre à leurs aspirations et à leurs besoins", affirme le Quai d'Orsay dans une déclaration.
Paris appelle également "urgemment l'ensemble des responsables politiques libanais et les autorités libanaises à s'engager pour le redressement durable du pays".
declaration de jack lang
« L’élection du président de la République du Liban Joseph Aoun marque une première étape dans la voie de la souveraineté et de la stabilité et s’inscrit dans une nouvelle dynamique pour le pays et toute la région. Le Liban a besoin de retrouver le chemin de la concorde et de renforcer ses institutions démocratiques. Je souhaite au nouveau président libanais plein succès dans ce moment si délicat de l’histoire du Proche-orient. L’Institut du monde arabe a toujours œuvré pour soutenir et valoriser la culture et l’histoire de ce pays frère. Au peuple libanais, j’exprime mon amitié fraternelle. »
Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a été élu dans la matinée par le Parlement, recueillant 99 voix sur 128, y compris de députés du Hezbollah pro-iranien et de son allié chiite Amal.
"Cette élection met fin à deux années de vacance présidentielle qui ont affaibli le Liban et ouvre une nouvelle page pour les Libanais", rappelle Paris, qui y voit un "motif d'espoir".
L'élection d'un chef de l'Etat contribuera à la "stabilité" du pays et "dans l'immédiat, à la bonne mise en œuvre du cessez-le-feu conclu entre le Liban et Israël le 26 novembre 2024", ajoute la diplomatie française, rappelant que "la France est résolument engagée en ce sens, aux côtés des Etats-Unis et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban".
Depuis un accord de cessez-le-feu fin novembre mettant fin à la guerre entre le puissant mouvement Hezbollah et Israël, l'armée libanaise a la tâche délicate d'assurer le respect de la trêve sous supervision d'un comité composé notamment de Paris, de Washington et de la Finul.