Une nouvelle tentative d'élection présidentielle aura lieu jeudi au Liban

Drapeau du Liban au château de Byblos (Photo iStock)
Drapeau du Liban au château de Byblos (Photo iStock)
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Publié le Mercredi 08 janvier 2025

Une nouvelle tentative d'élection présidentielle aura lieu jeudi au Liban

  • Le Parlement libanais doit se réunir jeudi pour élire un président de la République dans un pays privé de chef d'État depuis plus de deux ans et en proie à une grave crise économique.
  • Selon M. Bitar, « les grandes puissances régionales et internationales indiquent souvent leur préférence pour un candidat à la dernière minute et exercent des pressions sur les députés qui suivent simplement la ligne ».

BEYROUTH : Le Parlement libanais doit se réunir jeudi pour élire un président de la République dans un pays privé de chef d'État depuis plus de deux ans et en proie à une grave crise économique.

Des analystes doutent cependant que les députés parviennent à s'entendre sur un candidat, même si le puissant mouvement chiite Hezbollah, accusé par ses détracteurs d'avoir bloqué l'élection d'un président lors de la dizaine de tentatives précédentes, semble avoir été affaibli par une guerre avec Israël.

Israël a infligé un sérieux revers au Hezbollah pro-iranien lors d'un conflit de deux mois, tuant notamment son chef, Hassan Nasrallah, à l'issue duquel une trêve a été conclue le 27 novembre.

De plus, ce groupe, qui avait un poids prépondérant dans la vie politique du Liban, a perdu un allié clé en Syrie en la personne de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de rebelles islamistes radicaux.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le poste de Premier ministre à un musulman sunnite et celui de président du Parlement à un musulman chiite.

Dans un pays secoué par une guerre civile de 1975 à 1990, la classe dirigeante parvenait habituellement à se mettre d'accord sur un nom, mais elle a échoué à trouver un consensus depuis la fin du mandat du dernier président, Michel Aoun, en octobre 2022.

Plusieurs pays étrangers, dont les États-Unis, l'Arabie saoudite ou la France, font pression depuis lors pour qu'un président soit enfin choisi.

Lundi, l'envoyé spécial américain Amos Hochstein a exhorté la classe dirigeante à parvenir à un « consensus politique », notamment pour reconstruire l'économie du pays.

« Le candidat préféré est le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, qui semble bénéficier du soutien des États-Unis, mais aussi, dans une moindre mesure, de la France et de l'Arabie saoudite », estime l'analyste libanais Karim Bitar.

- « Obstacles » -

Mais, a-t-il ajouté, « il y a encore une certaine réticence à l'élire chez certains partis politiques des deux camps ».

Selon M. Bitar, « les grandes puissances régionales et internationales indiquent souvent leur préférence pour un candidat à la dernière minute et exercent des pressions sur les députés qui suivent simplement la ligne ».

« Le Hezbollah n'est plus capable aujourd'hui d'imposer quelqu'un de vraiment proche de son camp après la chute du régime syrien et son affaiblissement durant la guerre », indique-t-il.

Mais « il peut toujours s'opposer à quelqu'un dont il se méfie vraiment ».

Jusqu'à présent, le Hezbollah et ses alliés soutenaient l'ex-ministre Sleimane Frangieh, un ami de Bachar al-Assad.

Pour David Wood, analyste pour le groupe de réflexion International Crisis Group, le Hezbollah et son allié, le mouvement Amal, dirigé par Nabih Berri, le président du Parlement, « envisagent d'autres options en coulisses ».

Parmi les autres noms qui circulent figurent ceux des dirigeants des deux principaux partis chrétiens, Gebran Bassil, gendre de Michel Aoun, et Samir Geagea, fervent opposant au Hezbollah.

L'ancien ministre des Finances et fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, le chef de la sécurité par intérim, Elias Baissari, ainsi que deux députés, Nehmat Afram et Ibrahim Kanaan, pourraient aussi être des candidats potentiels.

Selon M. Wood, Joseph Aoun doit encore « surmonter de sérieux obstacles », notamment le manque de soutien des principaux partis chrétiens.

M. Aoun devrait obtenir une majorité des deux tiers — soit au moins 86 des 128 députés — pour être élu président.

Si lui ou tout autre candidat échoue à obtenir un tel score, le Parlement doit tenir un second tour, où une majorité simple de 65 voix suffit pour l'emporter.

La Constitution stipule que les candidats à la présidence ne doivent pas avoir occupé de hautes fonctions publiques au cours des deux dernières années, ce qui disqualifierait M. Aoun.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com