Selon Israël, des otages libérés de Gaza ont été victimes de violences physiques et sexuelles

Andrey Kozlov, 27 ans, l'un des quatre otages enlevés lors d'une attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et qui vient d'être secouru, arrive en hélicoptère au centre médical Sheba à Ramat Gan, en Israël, le 8 juin 2024. (AP)
Andrey Kozlov, 27 ans, l'un des quatre otages enlevés lors d'une attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et qui vient d'être secouru, arrive en hélicoptère au centre médical Sheba à Ramat Gan, en Israël, le 8 juin 2024. (AP)
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Publié le Dimanche 29 décembre 2024

Selon Israël, des otages libérés de Gaza ont été victimes de violences physiques et sexuelles

  • Le document est basé sur des témoignages d'anciens otages disant avoir été brûlés, battus, privés d'eau et de nourriture, ou abusés sexuellement par leurs ravisseurs.
  • Israël a déjà publié des rapports et témoignages sur les conditions de captivité des otages, certains dénonçant des abus sexuels, ce que le mouvement islamiste palestinien Hamas a systématiquement rejeté.

JERUSALEM : Dans un rapport destiné à l'ONU, le ministère de la Santé d'Israël affirme que des otages libérés l'an dernier de la bande de Gaza, parmi lesquels des enfants, ont subi des violences physiques et sexuelles au cours de leur captivité.

Le document est basé sur des témoignages d'anciens otages disant avoir été brûlés, battus, privés d'eau et de nourriture, ou abusés sexuellement par leurs ravisseurs.

Il doit être remis à Alice Jill Edwards, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la torture, dans la semaine, a fait savoir dimanche le ministère israélien de la Santé dans un communiqué.

Au cours de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, 251 personnes ont été enlevées et emmenées dans le territoire palestinien.

Le mois suivant, une trêve d'une semaine, la seule intervenue jusqu'ici, avait permis la libération de 105 otages. Quatre-vingt-seize autres sont toujours retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.

« Un des otages libérés raconte avoir été abusé sexuellement par un terroriste du Hamas sous la contrainte d'une arme », peut-on lire dans le rapport. « Certaines femmes ont témoigné avoir été attachées à des lits pendant que leurs ravisseurs les regardaient. »

Israël a déjà publié des rapports et témoignages sur les conditions de captivité des otages, certains dénonçant des abus sexuels, ce que le mouvement islamiste palestinien Hamas a systématiquement rejeté.

« Les horreurs endurées par les otages révèlent aux yeux du monde la brutalité de l'ennemi auquel Israël doit faire face », a commenté Uriel Busso, ministre israélien de la Santé, appelant la communauté internationale à « accentuer la pression sur le Hamas » pour la libération des otages toujours détenus.

Des avancées avaient été faites ces dernières semaines afin de trouver un accord sur les otages et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais les deux camps se sont récemment mutuellement accusés d'enrayer les négociations.

« L'ONU dispose des faits. Elle a l'obligation morale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les otages rentrent chez eux immédiatement », a déclaré le président d'Israël Isaac Herzog.

Le Forum des familles d'otages, principale association de soutien, a appelé à trouver au plus vite « un accord pour assurer la libération immédiate de l'ensemble des otages ».


Tunisie: lourdes peines de prison contre le chef d'Ennahdha et des journalistes pour atteinte à la sûreté de l'Etat

Une cinquantaine de personnes étaient jugées, comme l'ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohammed-Ali Aroui et un dirigeant d'Ennahdha, Seyed Ferjani. M. Aroui a été condamné à 16 ans de prison et M. Ferjani à 13 ans. (AFP)
Une cinquantaine de personnes étaient jugées, comme l'ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohammed-Ali Aroui et un dirigeant d'Ennahdha, Seyed Ferjani. M. Aroui a été condamné à 16 ans de prison et M. Ferjani à 13 ans. (AFP)
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  • Des journalistes et plusieurs personnalités politiques tunisiennes, dont le plus célèbre des opposants au président Kais Saied, Rached Ghannouchi, ont été condamnées mercredi à de lourdes peines de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat"
  • Le verdict a aussitôt été critiqué par des proches d'accusés et par le syndicat des journalistes comme étant "politique" et "injuste".

TUNIS: Des journalistes et plusieurs personnalités politiques tunisiennes, dont le plus célèbre des opposants au président Kais Saied, Rached Ghannouchi, ont été condamnées mercredi à de lourdes peines de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".

Le verdict a aussitôt été critiqué par des proches d'accusés et par le syndicat des journalistes comme étant "politique" et "injuste".

Déjà incarcéré, M. Ghannouchi, 83 ans et chef du parti islamo-conservateur Ennahdha, a été condamné à 22 ans de prison, ont indiqué à l'AFP deux avocats. Il s'agit de la peine la plus lourde à avoir été prononcée contre celui qui a été condamné dans d'autres affaires.

L'ancien Premier ministre Hichem Mechichi a lui été condamné par contumace à 35 ans de prison, selon les mêmes sources. Les journalistes Chahrazed Akacha et Chadha Hadj Mbarek ont respectivement été condamnées à 27 et cinq ans.

Mme Akacha a été jugée par contumace.

L'affaire est baptisée Instalingo, du nom d'une société de production de contenu numérique qui fait l'objet d'une enquête depuis 2021. Elle est accusée d'avoir servi de couverture aux personnalités citées pour comploter contre "la sûreté de l'Etat".

Une cinquantaine de personnes étaient jugées, comme l'ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohammed-Ali Aroui et un dirigeant d'Ennahdha, Seyed Ferjani. M. Aroui a été condamné à 16 ans de prison et M. Ferjani à 13 ans.

"Décidés d'avance" 

La fille de ce dernier, Kaouther Ferjani, a dit à l'AFP depuis le Royaume-Uni que le verdict était "un choc" même si elle s'attendait à une lourde peine.

"C'est une affaire politique", a-t-elle affirmé. Dans le cas de son père, "il n'y absolument pas de preuves, même pas de preuves montées de toutes pièces (...) Les verdicts étaient décidés d'avance, les juges n'écoutaient pas vraiment les plaidoiries".

Rached Ghannouchi a refusé de se présenter devant les juges en l'"absence d'une justice indépendante", selon ses avocats. Il était d'ailleurs absent lors d'une audience mardi, a constaté une journaliste de l'AFP.

En 2022, M. Ghannouchi avait estimé que le dossier judiciaire était "vide" et qu'il s'agissait d'une "fausse affaire".

Mercredi, son fils Mouadh et sa fille Soumaya ainsi que son gendre Rafik Abdessalem, qui fut ministre des Affaires étrangères, ont eux aussi été condamnés dans le cadre de cette affaire, respectivement à 35, 25 et 34 ans de prison.

M. Ghannouchi a par le passé été condamné pour "apologie du terrorisme" et "financement étranger illégal".

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a dénoncé auprès de l'AFP un verdict "lourd et injuste" contre la journaliste Chadha Hadj Mbarek, qui "prouve que la magistrature est devenue une épée au-dessus de la tête des journalistes".

Le parti Ennahdha a de son côté dans un communiqué fustigé un procès "politique".

Ennahdha était la principale force au sein du Parlement lorsqu'il a été dissous par le président Kais Saied lorsqu'il s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021.

Depuis ce coup de force, l'opposition et des ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et libertés en Tunisie. Le chef de l'Etat a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90% des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30%).

Dans un autre procès connu sous le nom d'"affaire du complot contre la sûreté de l'Etat", une quarantaine de personnes - parmi lesquelles des opposants de premier plan, des avocats et des hommes d'affaires - sont poursuivies. Très attendu, le procès doit s'ouvrir le 4 mars.

 


L'Egypte se dit impatiente de voir l'Autorité palestinienne «assumer ses responsabilités» à Gaza

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre "le contrôle" du territoire palestinien. (AFP)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre "le contrôle" du territoire palestinien. (AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza
  • Lors d'une réunion avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, M. Abdelatty a déclaré que l'Egypte était impatiente que l'Autorité palestinienne"

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre "le contrôle" du territoire palestinien.

Lors d'une réunion avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, M. Abdelatty a déclaré que l'Egypte était impatiente que l'Autorité palestinienne "assume ses responsabilités dans la bande de Gaza en tant que partie des territoires palestiniens occupés", selon un communiqué de son ministère.

 


Les dirigeants mondiaux doivent «respecter» la volonté des Palestiniens de vivre à Gaza, insiste leur ambassadeur à l'ONU

Les dirigeants du monde devraient "respecter les souhaits" des Palestiniens qui "adorent" vivre à Gaza, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien à l'ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté "adoreraient" le quitter. (AFP)
Les dirigeants du monde devraient "respecter les souhaits" des Palestiniens qui "adorent" vivre à Gaza, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien à l'ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté "adoreraient" le quitter. (AFP)
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  • Les Palestiniens "veulent reconstruire Gaza, reconstruire les écoles, les hôpitaux, les routes, les infrastructures, les bâtiments et les maisons parce que c'est leur place, et ils adorent vivre là"
  • Même avec les destructions infligées dans le nord du territoire, "les Palestiniens ont choisi d'y retourner"

NATIONS-UNIES: Les dirigeants du monde devraient "respecter les souhaits" des Palestiniens qui "adorent" vivre à Gaza, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien à l'ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté "adoreraient" le quitter.

Les Palestiniens "veulent reconstruire Gaza, reconstruire les écoles, les hôpitaux, les routes, les infrastructures, les bâtiments et les maisons parce que c'est leur place, et ils adorent vivre là. Je pense que les dirigeants et les peuples devraient respecter les souhaits du peuple palestinien", a insisté Riyad Mansour devant la presse.

"Notre pays et notre maison, c'est la bande de Gaza, elle fait partie de la Palestine", a-t-il ajouté, interrogé sur les déclarations du président américain.

Même avec les destructions infligées dans le nord du territoire, "les Palestiniens ont choisi d'y retourner", a-t-il noté, évoquant les centaines de milliers de personnes ayant fait à pied le trajet du sud vers le nord après l'entrée en vigueur le 19 janvier du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Le président américain Donald Trump, qui a parlé de faire "le ménage" dans le territoire palestinien ravagé par quinze mois de guerre, a estimé mardi que ses habitants vivaient "en enfer" et seraient "ravis" d'aller ailleurs s'ils en avaient la possibilité.

Il avait précédemment proposé de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza dans des lieux "plus sûrs" comme l'Egypte ou la Jordanie.

"L'Egypte a donné une réponse claire, la Jordanie a donné une réponse claire, et la réponse est un rejet d'un déplacement du peuple palestinien de la bande de Gaza", a souligné Riyad Mansour.