JERUSALEM : Dans un rapport destiné à l'ONU, le ministère de la Santé d'Israël affirme que des otages libérés l'an dernier de la bande de Gaza, parmi lesquels des enfants, ont subi des violences physiques et sexuelles au cours de leur captivité.
Le document est basé sur des témoignages d'anciens otages disant avoir été brûlés, battus, privés d'eau et de nourriture, ou abusés sexuellement par leurs ravisseurs.
Il doit être remis à Alice Jill Edwards, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la torture, dans la semaine, a fait savoir dimanche le ministère israélien de la Santé dans un communiqué.
Au cours de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, 251 personnes ont été enlevées et emmenées dans le territoire palestinien.
Le mois suivant, une trêve d'une semaine, la seule intervenue jusqu'ici, avait permis la libération de 105 otages. Quatre-vingt-seize autres sont toujours retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.
« Un des otages libérés raconte avoir été abusé sexuellement par un terroriste du Hamas sous la contrainte d'une arme », peut-on lire dans le rapport. « Certaines femmes ont témoigné avoir été attachées à des lits pendant que leurs ravisseurs les regardaient. »
Israël a déjà publié des rapports et témoignages sur les conditions de captivité des otages, certains dénonçant des abus sexuels, ce que le mouvement islamiste palestinien Hamas a systématiquement rejeté.
« Les horreurs endurées par les otages révèlent aux yeux du monde la brutalité de l'ennemi auquel Israël doit faire face », a commenté Uriel Busso, ministre israélien de la Santé, appelant la communauté internationale à « accentuer la pression sur le Hamas » pour la libération des otages toujours détenus.
Des avancées avaient été faites ces dernières semaines afin de trouver un accord sur les otages et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais les deux camps se sont récemment mutuellement accusés d'enrayer les négociations.
« L'ONU dispose des faits. Elle a l'obligation morale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les otages rentrent chez eux immédiatement », a déclaré le président d'Israël Isaac Herzog.
Le Forum des familles d'otages, principale association de soutien, a appelé à trouver au plus vite « un accord pour assurer la libération immédiate de l'ensemble des otages ».