Le nouveau dirigeant de Syrie promet que son pays n'exercera plus d'"ingérence négative" au Liban

Walid Jumblatt, ancien dirigeant druze du Parti socialiste progressiste (PSP) du Liban, et son fils Taymur Jumblatt, actuel dirigeant du parti, rencontrent le dirigeant syrien Ahmed al-Sharaa, le premier ministre par intérim Mohammad al-Bashir et d'autres dirigeants druzes lors d'une visite à Damas, le 22 décembre 2024. (AFP)
Walid Jumblatt, ancien dirigeant druze du Parti socialiste progressiste (PSP) du Liban, et son fils Taymur Jumblatt, actuel dirigeant du parti, rencontrent le dirigeant syrien Ahmed al-Sharaa, le premier ministre par intérim Mohammad al-Bashir et d'autres dirigeants druzes lors d'une visite à Damas, le 22 décembre 2024. (AFP)
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Publié le Dimanche 22 décembre 2024

Le nouveau dirigeant de Syrie promet que son pays n'exercera plus d'"ingérence négative" au Liban

  • Le nouveau dirigeant en Syrie, Ahmad al-Chareh, a promis dimanche que son pays n'exercerait plus une influence "négative" au Liban et respecterait la souveraineté du pays voisin
  • Le chef druze Walid Joumblatt, arrivé à Damas dimanche à la tête d'une importante délégation de députés de son bloc parlementaire et de dignitaires religieux druzes, est le premier dirigeant libanais à rencontrer le nouvel homme fort de Syrie

DAMAS: Le nouveau dirigeant en Syrie, Ahmad al-Chareh, a promis dimanche que son pays n'exercerait plus une influence "négative" au Liban et respecterait la souveraineté du pays voisin, en recevant une délégation conduite par le chef druze libanais Walid Joumblatt.

La Syrie n'aura plus "d'ingérence négative au Liban et respectera la souveraineté du Liban, son intégrité territoriale, son indépendance de décision et sa stabilité", a assuré M. Chareh, qui a pris le pouvoir il y a deux semaines après la chute du président Bachar al-Assad.

"Elle se tiendra à distance égale de tous" au Liban, a-t-il ajouté, affirmant que la Syrie était "source de peur et d'anxiété" au Liban.

Le chef druze Walid Joumblatt, arrivé à Damas dimanche à la tête d'une importante délégation de députés de son bloc parlementaire et de dignitaires religieux druzes, est le premier dirigeant libanais à rencontrer le nouvel homme fort de Syrie.

Il s'est entretenu au palais présidentiel avec Ahmad al-Chareh, apparu pour la première fois dimanche en costume cravate, et qui était connu jusqu'à présent sous son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani.

M. Joumblatt accuse le pouvoir syrien d'avoir assassiné son père, Kamal Joumblatt, en 1977, pendant la guerre civile libanaise. Les assassinats de nombreux autres responsables libanais antisyriens sont attribués au pouvoir syrien précédent.

M. Chareh a enfin appelé de ses voeux les Libanais à "effacer de leur mémoire le souvenir de l'ancienne Syrie au Liban".


À Gaza, un accord de cessez-le-feu avec Israël « plus proche que jamais » pourrait être conclu selon le Hamas et deux autres groupes palestiniens

Des personnes portent des drapeaux lors d'une manifestation contre les affrontements entre les forces de sécurité palestiniennes et des militants dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, le 21 décembre 2024. (Photo AFP)
Des personnes portent des drapeaux lors d'une manifestation contre les affrontements entre les forces de sécurité palestiniennes et des militants dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, le 21 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • « La possibilité de trouver un accord pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers est plus proche que jamais si l'ennemi cesse d'imposer de nouvelles conditions », ont-ils indiqué dans un communiqué commun rare, après s'être réunis au Caire.
  • Samedi, un responsable du Hamas a affirmé à l'AFP que les discussions avaient fait « des progrès significatifs et importants » au cours des derniers jours.

LE CAIRE : Le Hamas et deux autres groupes palestiniens, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ont affirmé samedi qu'un accord de cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza était « plus proche que jamais ».

« La possibilité de trouver un accord pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers est plus proche que jamais si l'ennemi cesse d'imposer de nouvelles conditions », ont-ils indiqué dans un communiqué commun rare, après s'être réunis au Caire vendredi soir.

Ils ont souligné « l'engagement de chacun à mettre un terme à la guerre » à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Des négociations indirectes ont eu lieu la semaine dernière au Qatar entre Israël et le Hamas, avec Doha et Le Caire comme médiateurs, ravivant l'espoir d'un accord sur une trêve et une libération des otages à Gaza.

Samedi, un responsable du Hamas a affirmé à l'AFP que les discussions avaient fait « des progrès significatifs et importants » au cours des derniers jours.

« La plupart des points concernant le cessez-le-feu et l'échange de prisonniers font l'objet d'un accord », a-t-il indiqué, sous couvert d'anonymat.

« D'autres points restent à discuter, mais ils ne remettent pas en cause le processus », a-t-il ajouté. « L'accord pourrait être finalisé avant la fin de l'année si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'impose pas de nouvelles conditions. »


Syrie: les nouvelles autorités nomment un ministre des Affaires étrangères

Ci-dessus, des personnes se rassemblent lors d'une célébration sur la place des Omeyyades à Damas, en Syrie, le 20 décembre 2024. (Reuters)
Ci-dessus, des personnes se rassemblent lors d'une célébration sur la place des Omeyyades à Damas, en Syrie, le 20 décembre 2024. (Reuters)
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  • « Le commandement général annonce la nomination de M. Assaad Hassan al-Chibani au poste de ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement syrien ».
  • Né en 1987 dans la région de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, M. Chibani est diplômé de l'université de Damas en littérature anglaise et d'un master en sciences politiques et relations internationales.

DAMAS : Les nouvelles autorités syriennes, issues de groupes rebelles ayant renversé le président Bachar al-Assad il y a près de deux semaines, ont annoncé avoir nommé Assaad al-Chibani au poste de ministre des Affaires étrangères du gouvernement chargé de la transition, samedi.

« Le commandement général annonce la nomination de M. Assaad Hassan al-Chibani au poste de ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement syrien », ont-elles indiqué dans un communiqué.

Selon le texte posté sur Telegram, il a rejoint la révolution syrienne dès 2011 et a participé à la « fondation du Gouvernement du Salut ».

Créé en 2017 dans l'enclave rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, pour fournir des services aux populations coupées des infrastructures étatiques, ce gouvernement autoproclamé possédait ses propres ministères et autorités.

La majorité des nouveaux ministres sont issus de ce « Gouvernement du Salut ».

Né en 1987 dans la région de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, M. Chibani est diplômé de l'université de Damas en littérature anglaise et d'un master en sciences politiques et relations internationales.

Il est également connu sous le nom de Zaid al-Attar et a notamment rencontré les délégations allemande et française qui se sont rendues à Damas cette semaine pour nouer des contacts avec les nouvelles autorités.

Vendredi, à l'issue d'une rencontre entre Ahmed al-Chareh, le nouveau dirigeant de la Syrie, et une délégation américaine, les nouvelles autorités ont déclaré vouloir contribuer à la « paix régionale » et construire des partenariats stratégiques avec les pays de la région.

Damas a également annoncé se tenir « à égale distance de l'ensemble des pays et des parties dans la région » et refuser « toute polarisation ».


Syrie : le Qatar réouvre son ambassade à Damas et hisse son drapeau

Le drapeau du Qatar est accroché au bâtiment de l'ambassade avant sa réouverture prévue à Damas le 21 décembre 2024. Le Qatar a rouvert son ambassade à Damas le 21 décembre. (Photo AFP)
Le drapeau du Qatar est accroché au bâtiment de l'ambassade avant sa réouverture prévue à Damas le 21 décembre 2024. Le Qatar a rouvert son ambassade à Damas le 21 décembre. (Photo AFP)
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  • Le Qatar est le deuxième pays, après la Turquie, à avoir officiellement annoncé la réouverture de son ambassade dans la capitale syrienne.
  • Il y a quelques jours, le Qatar a envoyé une délégation diplomatique à Damas, qui a rencontré le gouvernement de transition et renouvelé « le plein engagement de Doha à soutenir le peuple syrien », a déclaré à l'AFP un diplomate qatari.

DAMAS : Le Qatar a réouvert samedi son ambassade en Syrie, fermée depuis 13 ans, alors que plusieurs chancelleries étrangères, initialement prudentes, envoient des délégations à Damas pour entamer des discussions avec le nouveau pouvoir ayant renversé Bachar el-Assad.

Le drapeau du Qatar a été hissé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le Qatar est le deuxième pays, après la Turquie, à avoir officiellement annoncé la réouverture de son ambassade dans la capitale syrienne depuis la prise du pays par une coalition de groupes armés menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) le 8 décembre.

Plus tôt dans la journée de samedi, des ouvriers s'étaient affairés à balayer le trottoir, à nettoyer les lieux et à effacer des graffitis sur les murs du bâtiment. L'un des ouvriers avait positionné le drapeau du Qatar au bas d'un mât, a constaté l'AFP.

Il y a quelques jours, le Qatar a envoyé une délégation diplomatique à Damas, qui a rencontré le gouvernement de transition et renouvelé « le plein engagement de Doha à soutenir le peuple syrien », a déclaré à l'AFP un diplomate qatari

Doha a fermé sa mission diplomatique à Damas et rappelé son ambassadeur en juillet 2011, quelques mois après le début de la répression des manifestations prodémocratie par les forces du président Assad.

Contrairement à d'autres pays arabes, le Qatar, qui soutenait l'opposition syrienne pendant le conflit, n'a jamais rétabli ses relations diplomatiques avec Damas depuis.

Mardi, l'Union européenne a déclaré être « prête » à rouvrir son ambassade à Damas, où Londres, Berlin, Paris et Washington ont dépêché des délégations ces derniers jours. Mardi également, le drapeau tricolore a été hissé sur l'ambassade de France à Damas, qui reste toutefois fermée « tant que les critères de sécurité ne sont pas remplis », selon l'envoyé spécial pour la Syrie.