Riyad à la conquête de l'économie spatiale mondiale

L'Arabie saoudite adopte une démarche proactive pour garantir la pérennité des activités spatiales. (Fourni)
L'Arabie saoudite adopte une démarche proactive pour garantir la pérennité des activités spatiales. (Fourni)
En tissant des partenariats stratégiques, l'Arabie saoudite construit les fondements d'une industrie spatiale dynamique, bénéfique tant au niveau régional que mondial. (AFP)
En tissant des partenariats stratégiques, l'Arabie saoudite construit les fondements d'une industrie spatiale dynamique, bénéfique tant au niveau régional que mondial. (AFP)
"Le Centre pour l'avenir spatial voit le jour à un moment particulièrement opportun", souligne Nikolai Khlystov. (Fourni)
"Le Centre pour l'avenir spatial voit le jour à un moment particulièrement opportun", souligne Nikolai Khlystov. (Fourni)
La durabilité dans l'espace constitue l'une des missions fondamentales du C4IR. (Fourni)
La durabilité dans l'espace constitue l'une des missions fondamentales du C4IR. (Fourni)
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Publié le Mercredi 18 décembre 2024

Riyad à la conquête de l'économie spatiale mondiale

  • Nikolai Khlystov du Forum Économique Mondial estime que l'inauguration du Centre pour l'avenir spatial au C4IR de Riyad intervient à point nommé
  • Le centre ambitionne d'impliquer les acteurs industriels dans l'élaboration de politiques optimisant les retombées de l'économie spatiale tout en gérant les risques émergents

RIYAD : L'Arabie saoudite affirme son leadership mondial dans l'industrie spatiale en lançant des initiatives axées sur l'innovation, la durabilité et la coopération internationale.

Cette stratégie s'articule autour de l'inauguration du Centre pour la Quatrième Révolution Industrielle (C4IR) à Riyad et de son Centre pour l'avenir spatial, placé sous l'égide de l'Agence spatiale saoudienne.

Cette initiative novatrice s'inscrit dans un contexte crucial pour le secteur spatial, confronté à une demande croissante d'approches inédites.

Le C4IR traduit la volonté du Royaume de développer des solutions pionnières pour stimuler la croissance et l'innovation dans l'économie spatiale mondiale. Il constitue également un pilier majeur de Vision 2030, le programme de diversification économique et d'avancement technologique de l'Arabie saoudite.

Dans un entretien accordé à Arab News, Nikolai Khlystov, responsable des technologies spatiales au Forum Économique Mondial, qualifie l'initiative d'opportune. "L'industrie spatiale connaît actuellement une transformation rapide", explique-t-il. "De nouvelles approches innovantes s'imposent."

"Le Centre pour l'avenir spatial émerge à un moment charnière. Il va créer une synergie inédite entre les acteurs du secteur et insuffler de nouvelles perspectives au moment même où foisonnent idées et visions novatrices."

Ce centre se positionnera comme catalyseur de collaboration entre instances gouvernementales, secteur privé et organisations internationales. Cette convergence devrait accélérer l'émergence de solutions innovantes face aux défis spatiaux.

La durabilité spatiale figure parmi les enjeux prioritaires du C4IR. La prolifération des débris orbitaux et l'intensification du trafic satellitaire menacent sérieusement la sécurité et la pérennité des missions spatiales.

"La question du trafic spatial devient cruciale - la multiplication des satellites en orbite augmente considérablement les risques de collision", précise Khlystov.

"Si les satellites actifs nous procurent des données précieuses, l'espace reste encombré de nombreux débris anciens de toutes tailles."

Face à ces défis, Khlystov révèle que le C4IR collabore avec le FEM sur un projet phare. "Nous explorons activement les pistes de convergence pour progresser sur la gestion des débris orbitaux et la durabilité en orbite."

"En fédérant les acteurs et en stimulant l'innovation - qu'il s'agisse de bonnes pratiques ou de mécanismes financiers - nous entendons relever ces défis."

Négliger l'aspect durable pourrait compromettre non seulement les missions scientifiques mais l'ensemble de l'économie spatiale.

En privilégiant des solutions novatrices comme le recyclage satellitaire, les technologies de désorbitation et la gestion du trafic, l'Arabie saoudite adopte une approche proactive pour garantir la pérennité des activités spatiales.

Les investissements du Royaume dans le secteur spatial s'inscrivent dans son ambition de devenir un acteur majeur de l'économie spatiale mondiale. Fort d'une combinaison de partenariats stratégiques internationaux et d'une base industrielle nationale solide, le pays occupe une position unique pour stimuler l'innovation.

en bref

 

  • La synergie public-privé est au cœur de la stratégie saoudienne pour piloter les avancées mondiales en matière de durabilité et d'innovation spatiale
  • Les applications des données spatiales, notamment l'observation terrestre et la navigation, profitent aux secteurs saoudiens de l'énergie, des ressources minières et de la gestion des catastrophes
  • Les technologies émergentes, comme l'exploitation des astéroïdes et la fabrication en microgravité, ouvrent de nouvelles perspectives pour les ambitions spatiales du Royaume.

"Le Royaume occupe une position stratégique sur l'échiquier mondial, soutenue par un tissu industriel national dynamique et innovant", souligne Khlystov.

"Pour développer de nouveaux modèles économiques dans le secteur spatial, il est crucial d'impliquer largement les industries locales."

Les retombées économiques des activités spatiales se manifestent principalement sur Terre via l'exploitation des données. "L'essentiel de l'impact se concrétise au sol", précise Khlystov.

"Les données satellitaires, dans leur diversité, transforment profondément de nombreux secteurs d'activité."

Ces applications, englobant l'observation terrestre, la navigation et la connectivité, s'avèrent déjà indispensables dans les domaines de l'énergie, des ressources minières et de la gestion des catastrophes.

La stratégie saoudienne d'exploitation des données spatiales s'aligne sur ses objectifs plus larges d'optimisation et de résilience de son tissu industriel.

La collaboration public-privé apparaît comme un levier essentiel du succès, notamment face aux défis des débris orbitaux et de la durabilité. Le positionnement international de l'Arabie saoudite la prédispose naturellement à orchestrer ces efforts.
"La dimension public-privé est incontournable dans ce secteur intrinsèquement mondial", affirme Khlystov. "Le Royaume peut assumer un rôle moteur sur les questions clés d'évolution du secteur, d'opportunités et de défis, particulièrement en matière de durabilité spatiale."

Le C4IR a été conçu pour catalyser ces collaborations en réunissant agences gouvernementales, entreprises privées et organisations internationales.

Cette démarche illustre l'engagement du Royaume à développer des solutions pionnières pour dynamiser l'économie spatiale mondiale.

En forgeant des alliances solides, l'Arabie saoudite pose les jalons d'une industrie spatiale florissante, bénéfique tant au niveau régional que mondial.

Le secteur spatial mondial bouillonne de technologies émergentes prometteuses. Si certaines, comme l'exploitation minière des astéroïdes et la fabrication en microgravité, en sont encore à leurs balbutiements, elles dessinent des perspectives enthousiasmantes.

"Les avancées technologiques actuelles sont passionnantes", s'enthousiasme Khlystov.

"Les futures applications permettront de désorbiter les satellites et de gérer les débris spatiaux, voire de les ravitailler ou les recycler. La fabrication de matériaux en orbite pourrait également devenir réalité."

La construction d'une industrie spatiale dynamique nécessite des infrastructures et un écosystème adaptés. L'Arabie saoudite s'engage déjà résolument dans cette voie.

"Le Royaume dispose d'atouts considérables : des ressources foncières importantes, des installations de recherche et développement, et un écosystème entrepreneurial en plein essor", détaille Khlystov.

"L'émergence de champions nationaux, à l'image du Neo Space Group, est déterminante pour stimuler l'innovation et la croissance."

Les efforts du Royaume pour développer un écosystème de startups robuste et investir dans les infrastructures, notamment les laboratoires spécialisés, constituent le socle d'un secteur spatial durable et innovant.

L'organisation d'événements internationaux, tel que le forum mondial "Connecting the World from the Skies", représente un autre volet stratégique de l'ambition spatiale saoudienne. Ces rencontres offrent une plateforme privilégiée d'échange et de collaboration.

"Ces événements jouent un rôle capital en rassemblant les acteurs mondiaux du secteur", explique Khlystov.  "L'organisation de telles conférences en Arabie saoudite facilite le dialogue entre les parties prenantes clés."

"Ces rendez-vous favorisent également la création de nouveaux partenariats tout en nourrissant les discussions stratégiques mondiales."

Par l'organisation de ces événements, l'Arabie saoudite cultive des partenariats internationaux qui feront progresser l'agenda spatial mondial.

Le C4IR marque un tournant : avec cette initiative alliant durabilité, innovation et collaboration, l'Arabie saoudite s'impose comme chef d'orchestre de la révolution spatiale mondiale.

"C'est une avancée remarquable pour le Royaume", déclare Khlystov. "L'horizon qui se dessine est riche de promesses, et la communauté spatiale internationale attend avec intérêt les fruits de cette initiative."


L'aéroport londonien Heathrow investit 2,3 milliards de livres pour se moderniser

Des vacanciers et des voyageurs arrivent au terminal 2 de l'aéroport de Londres Heathrow, dans l'ouest de Londres, le 6 avril 2022. (AFP)
Des vacanciers et des voyageurs arrivent au terminal 2 de l'aéroport de Londres Heathrow, dans l'ouest de Londres, le 6 avril 2022. (AFP)
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  • L'aéroport londonien d'Heathrow, qui vient de changer de propriétaires, a annoncé mercredi des investissements de 2,3 milliards de livres (2,8 milliards d'euros) au cours des deux prochaines années
  • Cette annonce intervient quelques jours après la finalisation du rachat par la société d'investissement française Ardian et le fonds public saoudien PIF de près de 38% d'Heathrow pour 3,87 milliards d'euros

LONDRES: L'aéroport londonien d'Heathrow, qui vient de changer de propriétaires, a annoncé mercredi des investissements de 2,3 milliards de livres (2,8 milliards d'euros) au cours des deux prochaines années, afin de moderniser le plus gros hub d'Europe.

Les investissements "permettront d'améliorer les capacités de tous les terminaux, notamment la livraison des bagages et (...) la ponctualité des départs et des arrivées", a détaillé l'aéroport dans un communiqué.

Cette annonce intervient quelques jours après la finalisation du rachat par la société d'investissement française Ardian et le fonds public saoudien PIF de près de 38% d'Heathrow pour 3,87 milliards d'euros, auprès notamment du groupe espagnol de BTP Ferrovial.

Ardian, avec 22,6%, est ainsi devenu le plus gros actionnaire de la plateforme, tandis que le fonds PIF en détient quelque 15%.

Heathrow, premier aéroport du Royaume-Uni et d'Europe en nombre de passagers, a enregistré un trafic record au cours du premier semestre, et s'attend à un flux de près de 84 millions de passagers en 2024, ce qui serait là aussi un sommet.

Mais si le trafic a plus que rebondi après l'effondrement lié à la pandémie de Covid-19, Heathrow avait été pointé du doigt, comme d'autres aéroports britanniques et européens, pour une reprise poussive marquée par des annulations, des retards, des files d'attente à rallonge ou des problèmes de livraison de bagages.

L'aéroport a aussi critiqué ces derniers mois une décision de l'autorité britannique de l'aviation civile (CAA) lui demandant de réduire les redevances facturées aux transporteurs pour 2025 et 2026, après une première baisse exigée l'an dernier.

Le hub a publié en octobre une baisse de son chiffre d'affaires de 3,2% sur un an pour les neuf premiers mois de l'année, invoquant cette baisse des redevances. Mais son bénéfice net était en hausse de 7,8%, à 496 millions de livres (600 millions d'euros).


L'Arabie saoudite exonère les intrants industriels de droits de douane afin de stimuler les exportations

Ce service, qui s'applique aux intrants industriels tels que la main-d'œuvre, les matières premières, le carburant, l'équipement et les bâtiments, est conçu pour offrir un avantage concurrentiel aux fabricants saoudiens en réduisant les coûts associés aux exportations. (Shutterstock)
Ce service, qui s'applique aux intrants industriels tels que la main-d'œuvre, les matières premières, le carburant, l'équipement et les bâtiments, est conçu pour offrir un avantage concurrentiel aux fabricants saoudiens en réduisant les coûts associés aux exportations. (Shutterstock)
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  • Il permet aux entreprises industrielles de bénéficier d'exonérations de droits sur les intrants utilisés pour la production de biens destinés à l'exportation.
  • L'éligibilité à l'exonération est également déterminée par les performances à l'exportation de l'entreprise au cours des 12 mois précédents.

RIYAD : L'Autorité saoudienne pour le développement des exportations a lancé un nouveau service, « Exemption for Export », destiné à stimuler la compétitivité industrielle de l'Arabie saoudite.

Cette initiative, développée en collaboration avec le ministère de l'Industrie et des Ressources minérales, permet aux entreprises industrielles de bénéficier d'exonérations de droits sur les intrants utilisés dans la production de biens d'exportation, conformément à l'objectif de la Vision 2030 du Royaume, qui vise à diversifier l'économie et à stimuler les exportations hors hydrocarbures.

Ce service, qui s'applique aux intrants industriels tels que la main-d'œuvre, les matières premières, le carburant, les équipements et les bâtiments, est conçu pour donner aux fabricants saoudiens un avantage concurrentiel en réduisant les coûts associés à l'exportation.

Pour en bénéficier, les entreprises doivent être titulaires d'une licence industrielle en cours de validité et présenter une demande d'exemption pour les matériaux figurant dans la liste des capacités industrielles approuvée par le ministère de l'Industrie et des Mines. En outre, les matériaux doivent être identiques à ceux énumérés dans la licence industrielle de l'entreprise.

L'éligibilité à l'exemption est également déterminée par les performances à l'exportation de l'entreprise au cours des 12 mois précédents. Une fois approuvée, la procédure est rapide et efficace, les demandes d'exemption étant généralement traitées dans un délai de cinq jours ouvrables.

Les entreprises peuvent accéder au service via la plateforme « Sina'ai » du ministère de l'Industrie et des Ressources minérales, où elles peuvent demander l'exemption dans la catégorie d'exportation souhaitée.

Ce nouveau service permet de relever les principaux défis auxquels le secteur industriel saoudien est confronté, en rationalisant le processus d'exportation et en encourageant les entreprises à étendre leur présence sur les marchés internationaux.

Selon l'Autorité saoudienne pour le développement des exportations, cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts visant à soutenir les exportateurs et à contribuer à la réalisation des objectifs de la Vision saoudienne 2030.

« Cette initiative vise à diversifier les sources de revenus du Royaume, à renforcer les exportations non pétrolières et à promouvoir une croissance durable en fournissant des solutions innovantes qui répondent aux besoins des exportateurs et renforcent la compétitivité des industries nationales », indique le communiqué.

La diversification économique continue du Royaume dans le cadre de la Vision 2030 a conduit à des investissements significatifs dans les secteurs non pétroliers. Le renforcement de la compétitivité mondiale du secteur industriel est une pierre angulaire de cette vision, et les exportations non pétrolières ont connu une croissance régulière ces dernières années.

L'Autorité saoudienne pour le développement des exportations, en partenariat avec le ministère de l'Industrie et des Ressources minérales, a lancé plusieurs initiatives visant à faciliter l'expansion des produits saoudiens sur les marchés internationaux.

Les principaux programmes comprennent le Programme national de développement industriel et logistique, qui se concentre sur l'amélioration des infrastructures, la rationalisation des procédures douanières et l'instauration d'incitations à l'exportation.

En supprimant les obstacles financiers et logistiques, l'Arabie saoudite entend se positionner comme une plaque tournante du commerce mondial et favoriser une croissance durable dans des secteurs clés tels que l'industrie manufacturière, la pétrochimie et le secteur de la construction.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De la COP16 à la FIFA 2034 : L'Arabie saoudite entre dans une nouvelle ère d'événements mondiaux

Anita Mendiratta, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le tourisme (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).
Anita Mendiratta, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le tourisme (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).
Anita Mendiratta participe à une table ronde (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).
Anita Mendiratta participe à une table ronde (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).
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  • Le secteur de l'événementiel stimule le tourisme et l'économie au-delà des pics saisonniers, selon le sommet de Riyad.
  • « Lorsque vous avez une politique exceptionnelle en matière de visas électroniques, de facilitation des travaux, de transports efficaces et d'une hospitalité de qualité, vous devenez une destination de premier plan », selon Richard Attias.

Riyad : l'Arabie saoudite ne se contente pas de figurer sur la scène mondiale ; elle y exerce désormais une influence déterminante, en décrochant l'accueil de grands événements internationaux tels que la COP16, la Future Investment Initiative et le Misk Global Forum, tout en remportant récemment les appels d'offres pour la Coupe du monde de la FIFA 2034 et l'Exposition universelle 2030.

Fort de ses récentes réussites, le pays accueille actuellement le Sommet international sur les réunions, les incentives, les conférences et les expositions (MICE), un événement de trois jours qui se tient à Riyad jusqu'au 17 décembre. Ce sommet réunit des experts de renommée mondiale et des leaders du secteur touristique afin d'analyser l'impact de l'expansion rapide du secteur événementiel sur le paysage en évolution du royaume.

« L'importance de cet événement, ainsi que de tous ceux qui s'y inscrivent, réside non seulement dans l'événement en lui-même et la destination, le MICE à Riyad, mais aussi dans le fait que l'intérêt mondial pour cet événement est indéniable », déclare Anita Mendiratta, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le tourisme, à Arab News.

Anita Mendiratta, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le tourisme (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).
Anita Mendiratta, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le tourisme (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).

« Les gens veulent en faire partie. Ils souhaitent comprendre ce qui se passe dans le Royaume et ce qui suscite un tel enthousiasme. C'est un privilège de voir comment nous pouvons développer des partenariats à la fois dans le Royaume et dans le monde », ajoute-t-elle. 
Dans le cadre de l'ambitieuse Vision 2030, l'Arabie saoudite ne se contente pas d'améliorer ses secteurs du divertissement et du tourisme ; elle se transforme également en un siège mondial pour les événements internationaux.

Ce changement est stimulé par des investissements considérables dans les infrastructures, une politique accueillante envers le tourisme mondial et un paysage culturel en constante évolution, qui positionnent le Royaume comme un pôle d'attraction majeur pour une multitude d'événements internationaux.

Le secteur événementiel se distingue particulièrement par sa contribution à l'industrie touristique, étant le seul à générer un afflux constant de visiteurs tout au long de l'année. Cette dynamique favorise non seulement des visites répétées et des séjours prolongés, mais elle permet également une diffusion des retombées économiques à travers différentes régions du pays.

Mme Mendiratta a souligné cet avantage en déclarant : « Ainsi, pour une économie, en particulier une économie en développement, qui cherche à se développer grâce au tourisme, qui est un moyen fantastique de construire des économies, des sociétés, des cultures et de protéger l'environnement, le Sommet MICE est fantastique parce qu'il permet une fréquentation tout au long de l'année, et pas seulement pendant les saisons touristiques traditionnelles ».

Selon la conseillère, Riyad figure au premier plan en tant que point d'entrée mondial pour les événements et le tourisme, grâce à sa mobilité qui permet la connectivité des destinations au niveau national, régional et international, tout en offrant un accès facile à l'obtention de visas.

« C'est une magnifique porte d'entrée qui amplifie l'invitation du Royaume au monde », a-t-elle déclaré. « Grâce à la Vision 2030, des projets exceptionnels sont mis en place pour assurer la connectivité ferroviaire, maritime et routière, et si l'on ajoute à cela les méga-événements, la capacité de la destination à se développer s'en trouve absolument amplifiée ». 

Si les événements, y compris le sommet, créent des changements tangibles à petite échelle, ils s'inscrivent tous dans un plan directeur plus vaste et ambitieux visant à faire de l'Arabie saoudite un leader mondial dans les domaines de l'innovation, de l'environnement, du tourisme, de l'économie et des divertissements.

« La véritable force du Royaume réside dans le fait que les dirigeants soutiennent pleinement la Vision 2030, mais que chaque mégaprojet, chaque ville et chaque citoyen d'Arabie saoudite comprend le rôle crucial qu'il a à jouer. C'est cette adhésion collective qui garantit la pérennité de ce projet, mais aussi son héritage. Nous construisons ainsi l'Arabie saoudite pour les Saoudiens et pour les générations futures », a ajouté Mme Mendiratta.

Cette vision ambitieuse englobe la réalisation de plusieurs mégaprojets destinés à améliorer les opportunités d'emploi et la qualité de vie des résidents saoudiens, mais également à renforcer la position du Royaume en tant que destination touristique de premier plan à l'échelle mondiale.

La société saoudienne Qiddiya a récemment attiré l'attention pour son projet ambitieux visant à développer le secteur du divertissement en Arabie saoudite. Grâce à des partenariats stratégiques avec des entités locales et internationales, Qiddiya introduira des projets révolutionnaires dans le pays, tels que les parcs à thème Dragon Ball et Six Flags, ainsi que le circuit Speed Park, une initiative qui s'inscrit dans la dynamique croissante de la popularité de la Formule 1 dans la région.

Turki al-Rasheed, représentant de Qiddiya Investment Co., a affirmé à Arab News que la ville serait située au cœur des montagnes de Tuwaiq, qui s'étendent sur 1 400 km, et qu'elle permettrait aux visiteurs de s'immerger totalement dans le patrimoine et l'identité de Qiddiya.

« La ville est la première à être conçue selon la philosophie du pouvoir du jeu », a-t-il déclaré, soulignant que la société avait mené de nombreuses études démontrant que le jeu avait un impact significatif sur le mode de vie, le bien-être et la santé, et qu'il ne s'agissait pas seulement d'une activité de loisirs.

Turki al-Rasheed, représentant de la société saoudienne Qiddiya Investment Co. (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).
Turki al-Rasheed, représentant de la société saoudienne Qiddiya Investment Co. (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).

« C'est pourquoi nous ne nous contenterons pas de vivre, nous allons jouer. Qiddiya sera la capitale du sport, du divertissement et de notre culture », a-t-il ajouté. « Qiddiya City sera construite en plusieurs phases. La première phase comprendra le Speed Park, Aquarabia et Six Flags, les trois projets déjà annoncés. »

M. al-Rasheed a précisé que 8 % du parc d'attractions Six Flags étaient déjà achevés, et a promis de fournir bientôt une mise à jour sur l'avancement des autres projets.

Le sommet pourrait bien illustrer parfaitement l'évolution de l'ingénierie des événements. En règle générale, un événement est accueilli par une entreprise ou une destination, et les organisateurs sont responsables de sa mise en œuvre. Dans ce cas particulier, c'est l'Autorité générale saoudienne des congrès et des expositions qui a pris en charge l'intégralité de l'organisation de l'événement, depuis la conception jusqu'à la réalisation de la vision.

« À une époque marquée par de profondes transformations, le secteur MICE s'est imposé comme un catalyseur essentiel du progrès. En tant que leader mondial de l'industrie, le Sommet international MICE élargit les horizons de ce qui peut être réalisé lors de rencontres, de connexions et de moments de divertissement », explique Fahd al-Rasheed, président de l'Autorité, à l'Agence de presse saoudienne.

Richard Attias & Associates, l'un des principaux partenaires du Royaume pour des événements d'envergure tels que la Future Investment Initiative et le Hegra Noble Summit, a ensuite été mandaté pour organiser le sommet. 

M. Attias, vétéran de l'industrie de l'événementiel et fondateur, président et directeur général de l'Institut FII, confirme à Arab News : « Lorsque l'on observe toutes ces conférences, il est évident que nous ne nous contentons pas d'organiser des événements pour le seul plaisir d'en organiser. Nous créons des événements qui ont un réel impact sur l'humanité, mais comment ? En attirant les investisseurs ».

« Lorsqu'une conférence sur l'investissement transforme le paysage d'une ville et d'un pays, influence la conversation mondiale, et contribue à la création d'infrastructures exceptionnelles et à la génération d'emplois, on peut dire que l'on transforme les villes, que l'on crée des emplois et que l'on influence la conversation mondiale. »

M. Attias a ajouté que la région du CCG, et plus particulièrement l'Arabie saoudite, est devenue une destination incontournable pour l'industrie de l'événementiel pour plusieurs raisons, notamment la qualité de ses infrastructures de transport et de numérisation, ainsi que pour son écosystème économique dynamique et complet.

« Comme l'a souligné Mme Mendiratta, l'emplacement est également un facteur essentiel », ajoute-t-il. 

​ Richard Attias, fondateur et président de Richard Attias & Associates et directeur général du FII Institute (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub). ​   ​ ​
Richard Attias, fondateur et président de Richard Attias & Associates et directeur général du FII Institute (Photo par AN, Abdulrhman Ben Shalhoub).

M. Attias a également souligné l'importance de la politique dans l'attractivité d'une destination : « En plus de cela, lorsque vous avez une politique exceptionnelle en matière de visas électroniques, de facilitation des travaux, de transports efficaces et d'hospitalité de qualité, vous devenez une destination de premier plan. »

L'expert expérimenté en gestion d'événements et de conférences a également mis en lumière le rôle essentiel de la technologie dans l'évolution du secteur. Il a lancé un avertissement solennel à ses pairs et à son équipe : « Le message que je transmets à mes collègues et au personnel de ce secteur est que vous sous-estimez encore l'impact de la technologie sur notre industrie. »

Bien que le secteur MICE ait traditionnellement été axé sur les interactions en face-à-face, M. Attias anticipe un changement radical : « Je vois des technologies, et pas seulement l'IA, qui perturberont très bientôt notre industrie comme un tsunami », a-t-il déclaré. « Nous assistons désormais à une nouvelle révolution qui transformera complètement notre quotidien : la manière dont nous voyageons, dont nous participons à des conférences, dont nous visitons des expositions, dont nous nous rencontrons, et même dont nous inspirons le monde. » 

« Ainsi, l'ensemble de l'industrie MICE, et bien au-delà, sera totalement transformé par la technologie », conclut-il. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com