PARIS: Jeune trentenaire, il a surmonté la bulle internet de 2000, résisté à la crise des subprime puis guéri de la pandémie du coronavirus. Photographie de l'indice CAC 40, miroir des 40 sociétés les plus emblématiques de l'économie française.
Etapes clé
31 décembre 1987 : la valeur de l’indice est fixée par convention à 1 000 points.
15 juin 1988 : lancement officiel de l'indice CAC 40, acronyme de "cotation assistée en continu".
1994 : lancement du CAC 40 GR, la version de l'indice qui intègre le réinvestissement des dividendes et qui est considéré comme une mesure plus juste et sérieuse du rendement des actions.
1er décembre 2003 : le CAC 40 adopte un système de capitalisation flottante dans son mode de calcul, soit le nombre de titres réellement disponibles et négociables sur le marché.
22 mars 2021 : création de l'indice CAC 40 ESG, qui agglomère 40 sociétés qui ont démontré les meilleures pratiques d'un point de vue environnemental, social et de gouvernance (ESG). Dix sociétés du CAC 40 ne sont pas intégrées dans l'indice CAC 40 ESG actuel: ArcelorMittal, Carrefour, Dassault-Systèmes, EssilorLuxottica, Eurofins, Renault, Teleperformance, Thales, Totalenergies et Worldline.
Rentabilité de l'indice
L'indice a été multiplié par presque 7 depuis ses débuts mais la valeur de l'indice étant hors dividendes, il est nécessaire de calculer le rendement en incluant les dividendes pour en avoir une appréciation correcte.
Le niveau d'aujourd'hui est le même qu'il y 20 ans hors dividendes. Mais en incluant les dividendes, l'indice est passé de 10 000 à 18 000 points en une génération.
Sur 20 ans (d'août 2001 à maintenant), la valeur du CAC (hors dividendes) a pris 45%, une goutte d'eau comparée à celle du S&P 500, indice américain majeur qui regroupe 500 grosses capitalisations boursières et qui a presque quadruplé.
Des pics et des abîmes
4 septembre 2000 : nouveau record de clôture à 6 922 points sur fond d'envolée des indices dans l'euphorie des valeurs technologiques.
Un an plus tard, l'indice perd 7,3% en une seule journée, le jour des attentats du 11 septembre 2001.
Mars 2003 : l'indice touche le fond à 2.401 points conséquence de l'éclatement de la bulle internet de 2000 à 2003.
2003-2007: l'indice remonte la pente et culmine en juin 2007 à un point haut de 6.168 points.
2008/2009 : la crise des subprimes constituée autour de l'immobilier américain et des crédits hypothécaires accordés aux ménages accédant à la propriété sans réelle possibilité de remboursement de leurs crédits met fin à la remontée de l'indice. Retour à son point bas (2.465 points) en mars 2009.
2011 : La crise de la dette en zone euro provoque aussi des trous d'air sur les marchés tous confondus mais la sérénité revient grâce à l'intervention de la Banque centrale européenne et du FMI.
12 mars 2020 : l'indice connaît la plus forte chute de son histoire, clôturant à -12,28%, les investisseurs abdiquant face à la pandémie de Covid-19 et son impact redouté sur l'économie mondiale.
2020-2021 : remontée spectaculaire et quasiment linéaire de l'indice sur fond de reprise grâce au soutien massif des banques centrales et de la vaccination.
Du côté des émetteurs
Variation annuelle la plus forte à la hausse: STMicroelectronics +355% en 1999
Variation annuelle la plus forte à la baisse: Dexia -81% en 2008
Les sociétés qui n'ont jamais quitté l'indice
Elles sont onze, un quart du CAC 40 : Air Liquide, Carrefour, Danone (ex-BSN), Lafarge-Holcim (ex-Lafarge Coppée), L’Oréal, LVMH, Michelin, Saint-Gobain, Sanofi, Société Générale et Vivendi (ex-Générale des Eaux).
Le profil des actionnaires
Les actionnaires non-résidents sont majoritaires, notamment les fonds de pensions anglo-saxons qui investissent sur les marchés pour faire fructifier l'épargne retraite, par opposition au système de retraite par répartition à la française. Les actionnaires institutionnels français sont 35% (à vérifier).
Depuis le début de la crise sanitaire, les ménages français ont acheté près de 250 milliards d'euros d’actions, un record.