Réquisitions attendues au procès de l'assassinat du professeur français Samuel Paty

Le 16 octobre 2020, ce professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été poignardé puis décapité près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine, au nord-ouest de Paris, où il enseignait. Abdoullakh Anzorov, un Russe de 18 ans d'origine tchétchène, a été tué par la police peu après son acte. (AFP)
Le 16 octobre 2020, ce professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été poignardé puis décapité près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine, au nord-ouest de Paris, où il enseignait. Abdoullakh Anzorov, un Russe de 18 ans d'origine tchétchène, a été tué par la police peu après son acte. (AFP)
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Publié le Lundi 16 décembre 2024

Réquisitions attendues au procès de l'assassinat du professeur français Samuel Paty

  • Avant sa mort, Samuel Paty avait été la cible d'une intense campagne de cyberharcèlement. À l'origine: le mensonge d'une élève l'accusant à tort de discrimination envers les musulmans
  • Deux hommes, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, âgés respectivement de 22 et 23 ans, amis de l'assaillant, encourent la peine la plus lourde, soit la perpétuité, pour "complicité d'assassinat terroriste"

PARIS: Après six semaines de procès, le parquet français doit requérir lundi contre les huit accusés impliqués dans l'engrenage mortifère qui a conduit à l'assassinat du professeur Samuel Paty à la sortie de son collège en région parisienne.

Le 16 octobre 2020, ce professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été poignardé puis décapité près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine, au nord-ouest de Paris, où il enseignait. Abdoullakh Anzorov, un Russe de 18 ans d'origine tchétchène, a été tué par la police peu après son acte.

Avant sa mort, Samuel Paty avait été la cible d'une intense campagne de cyberharcèlement. À l'origine: le mensonge d'une élève l'accusant à tort de discrimination envers les musulmans.

Deux hommes, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, âgés respectivement de 22 et 23 ans, amis de l'assaillant, encourent la peine la plus lourde, soit la perpétuité, pour "complicité d'assassinat terroriste".

Accusé d'avoir aidé Anzorov à se procurer des armes et, concernant Boudaoud, de l'avoir conduit aux abords du collège le 16 octobre 2020, les deux jeunes gens ont affirmé à l'audience avoir tout ignoré des intentions meurtrières de leur ami et n'ont eu de cesse de proclamer leur innocence.

Si la cour d'assises spéciale de Paris ne retenait pas l'infraction de complicité d'assassinat terroriste à leur encontre, le parquet a proposé jeudi une requalification en "association de malfaiteurs terroriste criminelle", un crime puni de 30 ans de réclusion criminelle. Les avocats des deux accusés ont proposé de leur côté une requalification en "association de malfaiteurs" de droit commun, une infraction punie de 10 ans de prison.

Les six autres accusés sont tous poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, 65 ans et Brahim Chnina, 52 ans, sont accusés d'avoir participé "à l'élaboration et la diffusion de vidéos présentant des informations fausses ou déformées destinées à susciter un sentiment de haine" à l'encontre de Samuel Paty.

"Ce que j'ai fait est irréparable et impardonnable", a admis à l'audience Brahim Chnina, le père de la collégienne qui a menti en accusant faussement Samuel Paty d'avoir discriminé les élèves musulmans de sa classe à l'occasion d'un cours sur la liberté d'expression.

En réalité la collégienne n'avait pas assisté au cours de Samuel Paty et le professeur n'avait pas discriminé ses élèves.

S'agissant de sa responsabilité pénale, Brahim Chnina a contesté les accusations portés contre lu: "Je ne fais pas partie d'une association de malfaiteurs terroriste".

Vieux briscard du militantisme islamiste, fondateur de l'association (aujourd'hui dissoute) pro-Hamas "Collectif Cheikh-Yassine", Abdelhakim Sefrioui a lui aussi contesté en bloc les accusations portées contre lui.

Acte "abject" 

Si l'enquête a établi qu'Abdoullakh Anzorov a pris connaissance de la polémique visant Samuel Paty à travers les messages et la vidéo publiés les 7 et 8 octobre par Brahim Chnina, rien ne démontre qu'il a vu la vidéo postée par Abdelhakim Sefrioui le 12 octobre.

"Si ma vidéo n'avait pas existé, ça n'aurait rien changé" au sort de Samuel Paty, a osé Abdelhakim Sefrioui à l'audience.

Tournée devant l'entrée du collège où travaillait Samuel Paty, la vidéo du prédicateur évoque un "enseignant voyou" ayant commis un acte "abject".

Les quatre autres accusés, (Yusuf Cinar, Ismaël Gamaev, Louqmane Ingar, tous âgés de 22 ans, et Priscilla Mangel, 36 ans, la seule femme mise en cause), présentés par l'accusation comme membres de la "jihadosphère" qui gravitait autour d'Abdoullakh Anzorov sur les réseaux sociaux, ont tous nié, à l'exception du seul Ismaël Gamaev, être impliqués dans l'assassinat du professeur.

Les avocats de la défense auront la parole mardi et mercredi. Le verdict est attendu jeudi ou vendredi.


France: le Premier ministre entame son mandat avec une popularité historiquement basse

Le Premier ministre français François Bayrou s'adresse aux journalistes lors de l'émission politique "L'Événement" diffusée sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou s'adresse aux journalistes lors de l'émission politique "L'Événement" diffusée sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
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  • Le nouveau Premier ministre français François Bayrou entre dans ses fonctions avec une cote de popularité historiquement basse, 66% des Français se disant mécontents
  • Seulement 34% des personnes interrogées se disent satisfaites ou très satisfaites du chef du gouvernement centriste nommé le 13 décembre

PARIS: Le nouveau Premier ministre français François Bayrou entre dans ses fonctions avec une cote de popularité historiquement basse, 66% des Français se disant mécontents, selon un baromètre publié dimanche.

Seulement 34% des personnes interrogées se disent satisfaites ou très satisfaites du chef du gouvernement centriste nommé le 13 décembre, d'après cette étude Ifop-JDD publiée dans le Journal du Dimanche.

En remontant jusqu'en 1959 et la nomination de Michel Debré, l'Ifop, qui réalise ce baromètre depuis des décennies, n'a pas retrouvé de niveaux d'impopularité aussi élevés pour un Premier ministre immédiatement après sa prise de fonctions.

François Bayrou a été nommé par le président Emmanuel Macron au terme de longues consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, dont le gouvernement minoritaire a été renversé par les députés après seulement trois mois en poste.

Sixième chef du gouvernement depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 et le quatrième en 2024, il espère former un gouvernement dans les prochains jours pour doter le pays d'un budget mais la difficulté est de le faire passer dans une Assemblée nationale fracturée.

Signe des difficultés qui l'attendent, la proportion de mécontents de François Bayrou dépasse très largement celui enregistré par Michel Barnier en septembre 2024 (55%), par Gabriel Attal en janvier 2024 (46%) et par Élisabeth Borne en mai 2022 (43%).

Ce sondage reflète en revanche un léger mieux pour M. Macron. Le total des satisfaits est en hausse de 2 points par rapport au mois dernier, à 24%, contre 76% de mécontents (- 2 points).

"La rencontre Trump-Zelensky à Paris, la réouverture de (la cathédrale) Notre-Dame contribuent à restaurer légèrement son image", a observé pour le JDD le directeur de l'Ifop, Frédéric Dabi.

"Emmanuel Macron retrouve un peu d'oxygène dans la distinction de la fonction présidentielle qu'il occupe par rapport au reste du personnel politique", ajoute-t-il.

Concernant François Bayrou, sa première semaine à Matignon a été surtout marquée par le tombereau de critiques sur sa présence au Conseil municipal de Pau, ville du sud-ouest dont il entend rester maire, en pleine crise dans l'archipel de Mayotte.

L'enquête a été menée en ligne du 11 au 18 décembre auprès d'un échantillon de 2.004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.


Décès de Maïté, l'ex-animatrice de l'émission « La Cuisine des Mousquetaires »

L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3. (Getty Images)
L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3. (Getty Images)
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  • L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3.
  • Ses livres de recettes agrémentées de graisse de canard et de sa légendaire « larme » d'Armagnac se sont vendus à des milliers d'exemplaires.

MONT-DE-MARSAN, FRANCE : Marie-Thérèse Ordonez, plus connue sous le nom de Maïté, qui a animé des émissions culinaires à succès durant quinze ans à la télévision, dont La Cuisine des Mousquetaires, est décédée samedi, a-t-on appris auprès du maire de son village natal.

Âgée de 86 ans, elle vivait dans un Ehpad de cette commune, Rion-des-Landes, a précisé l'élu, confirmant une information du média Actu Landes. Elle y était revenue pour s'occuper de son restaurant après s'être éloignée du petit écran au tournant des années 2000.

L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3.

Ses livres de recettes agrémentées de graisse de canard et de sa légendaire « larme » d'Armagnac se sont vendus à des milliers d'exemplaires.

« C'est une Française qui disparaît, mais c'est aussi une femme qui nous était très proche et à qui nous nous étions tous attachés, avec sa bonhomie et sa truculence. Les gens disaient d'elle : « Elle est comme à la télé ! » Et c'est ce qui explique l'affection que nous lui portions », a déclaré à l'AFP Laurent Civel, maire du village depuis 2014.

« Ambassadrice de notre cuisine traditionnelle, icône populaire, source d'inspiration pour tant de familles, Maïté, qui incarnait si bien l'art d'être français, n'est plus », a salué le président Emmanuel Macron sur le réseau social X, en adressant ses condoléances à ses proches « et à tous ceux qui se sont régalés en l'écoutant ».


Flamanville: le réacteur nucléaire le plus puissant de France est raccordé au réseau électrique, annonce EDF

Lignes électriques à la centrale nucléaire de Flamanville, exploitée par Electricite de France SA (EDF), à Flamanville, France, le jeudi 25 avril 2024. ( Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images)
Lignes électriques à la centrale nucléaire de Flamanville, exploitée par Electricite de France SA (EDF), à Flamanville, France, le jeudi 25 avril 2024. ( Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images)
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  • « Samedi 21 décembre 2024 à 11 h 48, l'EPR de Flamanville a été connecté au réseau électrique français et a commencé à produire ses premiers électrons.
  • Le président Emmanuel Macron a qualifié cet événement de « grand moment » dans un message posté également sur LinkedIn.

PARIS : Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), le plus puissant de France, a été raccordé au réseau électrique national samedi, au terme de 17 ans de chantier et avec 12 ans de retard, a annoncé le groupe EDF. Emmanuel Macron a salué « un grand moment ».

« Samedi 21 décembre 2024 à 11 h 48, l'EPR de Flamanville a été connecté au réseau électrique français et a commencé à produire ses premiers électrons. C'est un événement historique pour toute la filière nucléaire française. Le dernier démarrage d'un réacteur en France remonte à celui de Civaux 2, il y a 25 ans », a indiqué Luc Rémont, le PDG d'EDF, sur le réseau social professionnel LinkedIn.

Le président Emmanuel Macron a qualifié cet événement de « grand moment » dans un message posté également sur LinkedIn.

« Grand moment pour le pays. L'un des réacteurs nucléaires les plus puissants au monde, l'EPR de Flamanville, vient d'être raccordé au réseau électrique. Réindustrialiser pour produire une énergie bas carbone, c'est l'écologie à la française. Elle renforce notre compétitivité et protège le climat », a affirmé le chef de l'État.

Initialement prévu vendredi matin, ce premier raccordement d'un nouveau réacteur en France depuis 1999 avait été repoussé de plusieurs heures.

Après le chargement en combustible en mai et la première réaction nucléaire au sein du réacteur en septembre, le couplage au réseau est la troisième étape avant la mise en service de Flamanville 3, réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération, qui doit alimenter en électricité environ deux millions de foyers.