Syrie: les rebelles vont publier une liste de tortionnaires

"Nous allons annoncer une liste numéro un qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués dans les tortures contre le peuple syrien", a écrit sur sa chaîne Telegram officielle le chef rebelle, qui depuis quelques jours se fait également appeler par son vrai nom, Ahmed al-Chareh. (AFP)
"Nous allons annoncer une liste numéro un qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués dans les tortures contre le peuple syrien", a écrit sur sa chaîne Telegram officielle le chef rebelle, qui depuis quelques jours se fait également appeler par son vrai nom, Ahmed al-Chareh. (AFP)
"Nous allons annoncer une liste numéro un qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués dans les tortures contre le peuple syrien", a écrit sur sa chaîne Telegram officielle le chef rebelle, qui depuis quelques jours se fait également appeler par son vrai nom, Ahmed al-Chareh. (AFP)
"Nous allons annoncer une liste numéro un qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués dans les tortures contre le peuple syrien", a écrit sur sa chaîne Telegram officielle le chef rebelle, qui depuis quelques jours se fait également appeler par son vrai nom, Ahmed al-Chareh. (AFP)
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Publié le Mardi 10 décembre 2024

Syrie: les rebelles vont publier une liste de tortionnaires

  • "Nous poursuivrons les criminels de guerre et demanderons qu'ils soient remis par les pays où ils se sont enfuis afin qu'ils puissent recevoir leur juste châtiment"
  • "Nous nous sommes engagés à nous montrer tolérants à l'égard de ceux dont les mains ne sont pas tachées du sang du peuple syrien, et nous avons accordé l'amnistie à ceux qui étaient astreints au service obligatoire"

DAMAS: Les rebelles qui ont pris le contrôle du gouvernement en Syrie vont publier une liste "des plus hauts responsables impliqués dans des tortures contre le peuple", a annoncé mardi leur commandant, Abou Mohammad al-Jolani.

"Nous allons annoncer une liste numéro un qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués dans les tortures contre le peuple syrien", a écrit sur sa chaîne Telegram officielle le chef rebelle, qui depuis quelques jours se fait également appeler par son vrai nom, Ahmed al-Chareh.

"Nous offrirons des récompenses à quiconque fournira des informations sur les hauts responsables de l'armée et de la sécurité impliqués dans des crimes de guerre", a-t-il promis.

"Nous poursuivrons les criminels de guerre et demanderons qu'ils soient remis par les pays où ils se sont enfuis afin qu'ils puissent recevoir leur juste châtiment", a-t-il également affirmé, alors que des médias libanais indiquent que plusieurs anciens responsables du gouvernement du président déchu Bachar al-Assad se sont réfugiés à Beyrouth, sous la protection du mouvement chiite Hezbollah, un des principaux soutiens des anciennes autorités.

"Nous nous sommes engagés à nous montrer tolérants à l'égard de ceux dont les mains ne sont pas tachées du sang du peuple syrien, et nous avons accordé l'amnistie à ceux qui étaient astreints au service obligatoire", a également écrit le commandant rebelle.

Les rebelles dirigés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont pris le pouvoir dimanche, chassant l'ancien président Bachar al-Assad, dont la famille a dirigé la Syrie d'une main de fer pendant plus de cinq décennies.

Dès la chute d'Assad, rebelles et civils se sont dépêchés de libérer les détenus, notamment ceux de la tristement célèbre prison Saydnaya, symbole des atrocités perpétrées par les anciennes autorités. Des rebelles ont par ailleurs déclaré à l'AFP avoir trouvé lundi une quarantaine de cadavres portant des traces de torture dans la morgue d'un hôpital près de Damas.

 


L'Arabie saoudite, l'un des plus fervents défenseurs du peuple syrien, selon le représentant de ce dernier à l'ONU

M. Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Sham et ses alliés, qui a mis fin de manière spectaculaire à plus de cinq décennies de règne de son clan. (AFP)
M. Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Sham et ses alliés, qui a mis fin de manière spectaculaire à plus de cinq décennies de règne de son clan. (AFP)
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  • Qusay Al-Dahhak rejette les attaques israéliennes sur le sol syrien
  • Les nouveaux dirigeants "travaillent dur" pour défendre les intérêts de la nation

DUBAI : L'Arabie saoudite est l'un des pays arabes qui a manifesté le "soutien le plus fort" au peuple syrien après la chute du gouvernement de Bachar Assad.

C'est ce qu'a déclaré Qusay Al-Dahhak, représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU, dans une interview accordée à Al-Hadath mardi.

"Le soutien le plus fort est venu des pays arabes, en particulier de l'Arabie saoudite. Nous avons reçu de nombreux messages de soutien qui réitèrent leur soutien au peuple syrien et le rejet de toute agression israélienne contre la terre et le peuple", a-t-il expliqué.

M. Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Sham et ses alliés, qui a mis fin de manière spectaculaire à plus de cinq décennies de règne de son clan.

Les Syriens de tout le pays et du monde entier se sont mis à célébrer, après avoir enduré une ère étouffante durant laquelle toute personne soupçonnée de dissidence pouvait être jetée en prison ou tuée.

Le renversement d'Assad plongeant la Syrie dans l'inconnu, ses nouveaux dirigeants ont cherché à assurer aux membres des minorités religieuses du pays qu'ils ne les réprimeraient pas.

"Le changement du drapeau syrien au siège de l'ONU est soumis à un protocole qui implique le gouvernement et exige que le gouvernement syrien mette officiellement en place le nouveau drapeau afin de le hisser dans le bâtiment", a déclaré M. Al-Dahhak.

"Par le biais de différentes ambassades, les représentants syriens travaillent dur pour défendre les intérêts de la Syrie et suivre tous les ordres des fonctionnaires venant de Damas", a expliqué M. Al-Dahhak.

"Le Premier ministre Mohammad Al-Bashir a ordonné aux ambassades et aux diplomates syriens de protéger les intérêts de la Syrie. À l'ONU, nous diffusons le message de la Syrie qui traverse actuellement un changement historique alors que le nouveau régime est en train de se mettre en place", a-t-il ajouté.


Syrie : le G7 prêt à soutenir une transition vers un gouvernement «inclusif et non sectaire»

Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
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  • Le G7 lance un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays"
  • Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient

ROME: Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques".

"Nous sommes prêts à soutenir un processus de transition conduisant à un gouvernement qui soit crédible, inclusif et non sectaire, qui garantisse le respect de l'État de droit, des droits de l'Homme universels, de la liberté d'expression et de la démocratie", a indiqué le Groupe des 7 dans un communiqué, tout en tenant Bachar al-Assad "responsables de ses crimes".

Ils ont affirmé leur "soutien total à un processus de transition politique inclusif dirigé par les Syriens (...) dans l'esprit des principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies" de 2015, qui a approuvé un processus de paix en Syrie.

"En outre, nous soulignons l'importance de tenir le régime Assad pour responsable de ses crimes et nous continuerons à travailler" avec d'autres partenaires "pour sécuriser, déclarer et détruire les armes chimiques", a ajouté le groupe des sept pays les plus développés (Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie).

"Après des décennies d'atrocités commises par le régime Assad, nous sommes aux côtés du peuple syrien", assure en outre le communiqué qui "condamne le terrorisme et l'extrémisme violent sous toutes leurs formes".

"Nous sommes convaincus que toute personne souhaitant jouer un rôle au sein du gouvernement syrien fera preuve d'un engagement en faveur des droits de tous les Syriens, empêchera l'effondrement des institutions de l'État, œuvrera au redressement et à la réhabilitation de la nation", estiment les dirigeants du G7.

Ils terminent en lançant un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays".

Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient.


Huit ambassades reprennent leurs activités à Damas, selon le nouveau pouvoir

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
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  • Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays
  • Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats

DAMAS: Les nouvelles autorités en Syrie ont indiqué jeudi que huit chancelleries, en majorité de pays arabes, avaient repris leurs activités quelques jours après la chute du président Bachar al-Assad, remerciant les huit pays concernés.

Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays.

Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats.

Mais ils avaient interrompu leurs activités après le début de l'offensive fulgurante d'une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir dimanche à Damas.

"Nous remercions (..) l'Egypte, l'Irak, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie, Bahreïn, Oman et l'Italie pour la reprise des activités de leurs missions diplomatiques à Damas", a déclaré un communiqué du Département des affaires politiques du nouveau gouvernement.

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025.

M. Bachir a formé un gouvernement, sans annoncer officiellement les noms des membres de son équipe, mais la majorité sont des ministres issus du "Gouvernement de Salut" du bastion rebelle d'Idleb dans le nord-ouest syrien, d'où est partie l'offensive des insurgés.

De son côté, le Qatar a annoncé mercredi qu'il allait rouvrir "bientôt" son ambassade à Damas.

Cette mesure vise notamment à se coordonner avec les nouvelles autorités "pour faciliter l'aide humanitaire fournie au peuple syrien à travers un pont aérien", selon Doha.

Contrairement à d'autres pays arabes, le Qatar, qui soutenait l'opposition syrienne pendant la guerre, n'avait jamais renoué avec Bachar al-Assad.