La chute du président syrien Assad marque la fin d'une époque

L'ère de la dynastie Assad s'achève avec la prise de Damas par les rebelles et la fuite de Basher Assad en Russie. (AFP/File)
L'ère de la dynastie Assad s'achève avec la prise de Damas par les rebelles et la fuite de Basher Assad en Russie. (AFP/File)
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Publié le Lundi 09 décembre 2024

La chute du président syrien Assad marque la fin d'une époque

  • Ce qui a commencé comme un coup d'État sans effusion de sang par Hafez Assad en 1970 s'est terminé par la fuite de son fils Bashar
  • Bashar Assad a "hérité et développé" le bilan de la répression brutale qui a marqué le long règne de son père

LONDRES: Dans des scènes qui rappellent tous les changements de régime violents de l'histoire récente du Moyen-Orient, des foules en liesse ont renversé, samedi après-midi, à Jaramana, dans la banlieue de Damas, une statue de Hafez el-Assad, fondateur du régime familial qui, jusqu'à ce week-end, avait gouverné la Syrie pendant plus d'un demi-siècle.

La décapitation de ce buste plus grand que nature, capturée sur des images tremblantes filmées par un smartphone, en dit long sur les racines de la crise qui engloutit aujourd'hui la Syrie.

Le président Bachar el-Assad, qui a fui la Syrie et s'est vu accorder l'asile avec sa famille par la Russie, dimanche, a hérité d'un système autocratique que son père avait forgé dans le chaos qui a marqué le paysage politique syrien pendant deux décennies après l'indépendance du pays en 1949.

Avec le Liban, la Syrie, province ottomane depuis le début du XVIe siècle, a été occupée par la France en 1919 après la défaite de l'empire lors de la Première Guerre mondiale, et est devenue en 1923 un mandat français sous les auspices de la Société des Nations.

Ce mandat a déclenché une révolte multiforme contre la domination française, qui a fait rage de 1925 à 1927, avant d'être finalement réprimée par une force militaire française écrasante.

Deux décennies complexes mais relativement paisibles ont suivi jusqu'à ce que, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Syrie obtienne enfin, en 1946, l'indépendance qu'on lui promettait depuis longtemps.

Mais l'âge d'or attendu par les Syriens n'a pas eu lieu. De 1949 à 1970, le pays a été secoué par une série de 20 coups d'État militaires, ou tentatives de coups d'État.
Pour les Syriens comme pour les observateurs internationaux, la Syrie semblait condamnée à devenir un cas désespéré. Mais un homme attendait dans les coulisses et, avec le temps, il est apparu comme la réponse aux prières de cette nation troublée.
De l'avis général, Hafez, né le 6 octobre 1930, l'un des onze enfants d'une famille d'agriculteurs alaouites pauvres, n'a jamais voulu être un dictateur, ni même s'impliquer dans la politique.

Il voulait plutôt devenir médecin, un rêve qui n'a pu se concrétiser en raison de l'incapacité de son père, Ali Soulayman, à payer ses frais de scolarité (Soulayman adoptera plus tard son surnom local, El-Assad, «le lion», comme nom de famille).
En 1950, Hafez s'inscrit à l'Académie militaire de Homs, apprend à piloter, rejoint l'armée de l'air syrienne et se retrouve mêlé à l'atmosphère fébrile de complots et de contre-complots qui régnait au sein de l'establishment militaire.

En 1955, le président Adib el-Chichakli est renversé par un coup d'État militaire qui marque le retour d'un gouvernement civil en Syrie. Au cours des années qui suivent, Hafez est en service actif, s'entraînant sur des chasseurs MiG en Russie et effectuant des missions de défense aérienne pendant la crise de Suez.

Après la formation par la Syrie et l'Égypte de l'éphémère République arabe unie en 1958, l'officier de l'armée de l'air devient de plus en plus politisé, à tel point qu'en mars 1963, il joue un rôle de premier plan dans le coup d'État militaire baasiste contre le président syrien Nazim el-Kudsi.

Hafez est alors responsable de l'armée de l'air syrienne et membre du commandement régional syrien du parti Baas et du comité militaire, un puissant groupe baasiste au sein de l'establishment militaire syrien.aumatisé, qui n'a que trop tardé, soit enfin imminent.

DATES CLÉS DU RÈGNE DE LA FAMILLE ASSAD

 

- 6 octobre 1930: Hafez Assad, fils d'un pauvre agriculteur, naît à Qardaha, dans le nord-ouest de la Syrie.

- 1950l-e Hafez Assad entre à l'Académie militaire de Homs.

- Février 1966: Hafez el-Assad est nommé ministre de la Défense après un coup d'État militaire.

- 12 novembre 1970: Hafez Assad mène un coup d'État sans effusion de sang et devient président de la Syrie en mars 1971.

- 10 juin 2000: Hafez Assad meurt et son fils Bachar Assad lui succède.

- 2012: Les manifestations contre le régime oppressif d'Assad dégénèrent en guerre civile.

- 6 décembre 2024: L'ère de la dynastie Assad prend fin lorsque les rebelles s'emparent de Damas et que Bachar s'enfuit en Russie.

En février 1966, le Comité militaire renverse le Commandement national du parti Baas au pouvoir, et Hafez est nommé ministre de la Défense par le chef du coup d'État Salah Jadid, chef d'état-major de l'armée syrienne.

Pour Jadid, cette nomination s'est révélée être une erreur de calcul désastreuse. Le 12 novembre 1970, Hafez a organisé son propre coup d'État sans effusion de sang. Dans un premier temps, sa «révolution corrective» (Al-Thawra al-Tashihiyya) semblait promettre un nouveau départ pour tous les Syriens.

Selon Patrick Seale, auteur de la biographie «Assad of Syria: The Struggle for The Middle East», le règne de Hafez a commencé avec «un avantage immédiat et considérable: le régime qu'il a remplacé était tellement détesté que toute alternative était un soulagement».
«Comme c'était un secret de polichinelle qu'il était plus libéral que Salah Jadid, sa victoire a marqué le début d'une lune de miel politique. Les gens pouvaient respirer plus librement.»

Selon une évaluation de son héritage publiée en 2005 par la Brookings Institution, le principal exploit de Hafez «a été de transformer l'ordre politique syrien d'un semi-État postcolonial rongé par les coups d'État en un véritable modèle de stabilité autoritaire». Ce faisant, il a mis en place une structure de pouvoir qui a défini des «choix politiques fondamentaux» pour son fils.

Au moment de sa mort en juin 2000, victime d'un arrêt cardiaque à l'âge de 69 ans, la Syrie était depuis 30 ans sous l'emprise d'un «appareil d'État policier hautement développé et coercitif», conçu pour «réprimer les menaces perçues, potentielles et réelles contre le régime».

En conséquence, «le bilan de la répression brutale reste un élément important et inéluctable de l'héritage d'Assad», dont son fils allait hériter et sur lequel il allait s'appuyer.

Comme son père avant lui, Bachar a cherché à faire carrière dans la médecine, étudiant à Damas et travaillant comme médecin dans l'armée syrienne avant de partir au Royaume-Uni dans les années 1990 pour suivre une formation d'ophtalmologiste.

On ne s'attendait pas à ce qu'il entre dans l'entreprise familiale. Son père préparait son fils aîné, Bassel, à lui succéder, mais ce plan a échoué lorsque Bassel est mort dans un accident de voiture en 1994.

Bachar est rappelé en Syrie, où il entre à l'Académie militaire de Homs et passe les six années suivantes à se préparer à succéder à son père, en s'entourant de fidèles partisans baasistes et alaouites au sein du parti et de l'armée.

Seul candidat à la présidence après la mort de son père le 10 juin 2000, Bachar, 34 ans, était sûr d'être élu, une fois la Constitution syrienne amendée pour abaisser la limite d'âge pour le poste, alors fixée à 40 ans.

Dès le départ, Bachar a suivi l'exemple de son père. Sa première tâche a été de prouver qu'il était à la hauteur de la tâche en réprimant sans pitié la vague de contestation qui a suivi la mort de son père.

Les revendications des manifestants, qualifiées de «printemps de Damas», ont été formulées dans la «Déclaration des 99», un manifeste signé par des intellectuels appelant à une nouvelle ère de liberté d'expression et à la fin de l'oppression de l'État et de l'emprisonnement des opposants politiques.

De multiples arrestations et mesures de répression ont mis fin au printemps de Damas, mais les graines qu'il avait semées n'étaient que dormantes, pas mortes.

Les fils de Hafez el-Assad, Maher (à droite) et Majed (3e à droite), son frère Jami (2e à droite), son gendre, le général syrien Assef Shawkat (2e à gauche), et le secrétaire général adjoint du parti Baas syrien, Abdallah al-Ahmar (à gauche). (AFP)

En mars 2011, dans le cadre du Printemps arabe, une série de manifestations de masse en faveur de la démocratie a éclaté dans toute la Syrie, les manifestants réclamant la fin du régime Assad.

Ces manifestations ont fait l'objet d'une répression brutale, ce qui a entraîné le pays dans ce que l'ONU a officiellement déclaré être une guerre civile en juin 2012 – une guerre qui a impliqué de nombreux acteurs différents, dont Daech et Al-Qaïda.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, en mars de cette année, 13 ans après le début de cette guerre apparemment sans fin, la guerre en Syrie a tué plus d'un demi-million de personnes. Parmi elles, plus de 164 000 civils, dont plus de 15 000 femmes et 25 000 enfants, et des millions d'autres personnes déplacées.

Dans sa tentative désespérée de s'accrocher au pouvoir, le régime Assad a utilisé toute une série d'armes barbares, notamment des «bombes barils», rudimentaires mais mortelles, larguées sur les civils depuis des hélicoptères.

En violation du droit international, le régime a aussi régulièrement déployé des armes chimiques, notamment le gaz sarin, un puissant neurotoxique contre les civils et les factions armées.

En 2012, dans le cadre d'un accord conclu avec son allié russe pour écarter les menaces d'attaques aériennes des États-Unis, Assad a promis de renoncer à ses armes chimiques et d'adhérer à la convention sur les armes chimiques.

Mais ce n'est que l'année suivante, en août 2013, que sont apparues des photos choquantes d'enfants victimes d'attaques chimiques menées contre des zones tenues par des groupes militants dans la banlieue est de Damas.

Le mois dernier, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a révélé que les promesses d'Assad de remettre toutes ces armes n'avaient toujours pas été tenues.
Au fur et à mesure que les sanctions occidentales imposées dans le sillage de la violence d'État en 2011 s'aggravaient, le régime Assad est devenu un narco-État, de plus en plus dépendant, pour ses rentrées d'argent, des ventes de la drogue Captagon, qui a dévasté la vie de tant de jeunes gens et de leurs familles dans l'ensemble du Moyen-Orient.

Comme l'a révélé une étude approfondie d'Arab News publiée en février 2023, «la grande majorité des dizaines de millions de pilules qui inondent la péninsule Arabique chaque année sont principalement fabriquées en Syrie et avec la participation active du régime du président Bachar el-Assad».

Caroline Rose, analyste principale à New Lines, a déclaré à Arab News qu'il ne faisait aucun doute que le Captagon était «produit et trafiqué par un ensemble d'individus très proches du régime Assad, dont certains sont des cousins et des parents de membres du régime».

Parmi eux, le frère de Bachar, Maher, affilié à la production et à la contrebande en tant que commandant de la quatrième division blindée, une unité militaire dont la mission principale est de protéger le régime syrien contre les menaces internes et externes, joue le rôle le plus important.

Depuis le début de la guerre civile syrienne il y a dix ans, ce qui avait commencé comme un filet d'eau dans la région s'est transformé en un déluge. Confronté à des sanctions mondiales qui l'ont privé de revenus, le régime syrien s'est lancé dans la fabrication de drogues, travaillant avec des milices soutenues par l'Iran en Syrie et au Liban pour introduire en contrebande des quantités industrielles de captagon en Arabie saoudite et dans les autres États du Golfe, par voie terrestre, maritime et aérienne.
Selon un rapport publié en avril 2022 par le groupe de réflexion de Washington New Lines Institute for Strategy and Policy, la Syrie déchirée par la guerre est devenue "la plaque tournante d'une production de taille industrielle". Le rapport ajoute que "des éléments du gouvernement syrien sont les principaux moteurs du commerce du Captagon, avec des complicités ministérielles dans la production et la contrebande, utilisant le commerce comme moyen de survie politique et économique dans un contexte de sanctions internationales".

En août 2012, le président américain Barack Obama a déclaré que Bachar "a perdu sa légitimité (et) doit se retirer. Jusqu'à présent, il n'a pas compris le message et, au lieu de cela, il a redoublé de violence contre son propre peuple".
Il a ajouté : "La communauté internationale a envoyé un message clair selon lequel, plutôt que d'entraîner son pays dans une guerre civile, il devrait s'engager dans la voie d'une transition politique. Mais à ce stade, la probabilité d'un atterrissage en douceur semble assez éloignée".
Aujourd'hui, alors que Bachar se montre à Moscou et que Damas est aux mains des rebelles, les Syriens ne peuvent que prier pour que, la dynastie Assad étant apparemment écartée du pouvoir après un demi-siècle de tyrannie, l'atterrissage en douceur de leur pays tr


La France a reporté l'examen de la demande d'extradition d'un opposant kabyle réclamée par l'Algérie

Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (Photo Facebook)
Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (Photo Facebook)
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  • la cour d'appel de Paris a reporté l'examen de la demande d'extradition émise par l'Algérie d'un opposant et haut responsable du Mouvement d'autodétermination de la Kabylie (MAK), Aksel Bellabbaci, accusé par la justice algérienne d'"actes terroristes".
  • Il est accusé d'avoir commandité les incendies qui ont fait au moins 90 morts et ravagé des milliers d'hectares en Kabylie en août 2021.

PARIS : Mercredi, la cour d'appel de Paris a reporté l'examen de la demande d'extradition émise par l'Algérie d'un opposant et haut responsable du Mouvement d'autodétermination de la Kabylie (MAK), Aksel Bellabbaci, accusé par la justice algérienne d'"actes terroristes", au 19 février.

La chambre des extraditions avait ordonné, le 2 octobre, un complément d'informations, estimant que « les informations communiquées par les autorités algériennes se révélaient très incomplètes ».

Aksel Bellabbaci, âgé de 41 ans, est accusé par la justice algérienne de 14 infractions, dont certaines lui valent la peine de mort.

Si la peine de mort est prévue par le code pénal algérien, elle n'est toutefois plus appliquée en vertu d'un moratoire en vigueur depuis 1993.

Il est accusé d'avoir commandité les incendies qui ont fait au moins 90 morts et ravagé des milliers d'hectares en Kabylie en août 2021.

M. Bellabbaci est également soupçonné d'avoir été « l'instigateur » du lynchage mortel de Djamel Bensmaïl, un artiste peintre de 38 ans, qui venait aider les habitants à éteindre les flammes et qui a été désigné à tort à la foule comme un pyromane.

Dans une note diplomatique « assez volumineuse », reçue le 3 décembre, la justice algérienne a répondu à chacune des questions, a indiqué l'assesseur mercredi.

« La surprise », a-t-il poursuivi, c'est que « figure une nouvelle demande d'extradition » portant sur l'exécution d'une peine de réclusion criminelle à perpétuité prononcée le 24 novembre 2022 par le tribunal d'Alger.

Cette condamnation porte sur les mêmes faits et quasiment les mêmes infractions que ceux détaillés dans la première demande d'extradition formulée par l'Algérie en septembre 2021.

Et, dans cette seconde demande, qui fait l'objet d'une nouvelle procédure d'extradition, le casier judiciaire de M. Bellabbaci, « pratiquement vierge » dans la première demande, « se retrouve désormais criblé de treize autres condamnations » à partir de 2021, a constaté l'assesseur.

« Le dossier n'est pas en état d'être examiné aujourd'hui, car se pose la question de la jonction des deux procédures », a-t-il conclu.

Sympathisant du MAK depuis 2007, M. Bellabbaci est le bras droit de Ferhat Mehenni, président de ce mouvement accusé par Alger d'avoir des visées « séparatistes » et classé comme organisation terroriste.

Il fait partie des 16 membres du MAK considérés comme « terroristes » par les autorités algériennes depuis février 2022 et a été condamné plusieurs fois par contumace dans son pays d'origine.

L'opposant kabyle vit en France depuis 2012 et n'est plus retourné en Algérie depuis août 2019.


Amel Amélia Lacrafi se rend à Djeddah pour renforcer les liens et faire l'éloge de la Vision 2030

M. Lecrafi a souligné les efforts déployés pour améliorer le soutien et l'engagement des consulats. (Fournie)
M. Lecrafi a souligné les efforts déployés pour améliorer le soutien et l'engagement des consulats. (Fournie)
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  • Amal Amelia Lakrafi souligne les ambitions communes en matière d'énergie verte, d'éducation et d'innovation culturelle
  • La culture et l'éducation sont des piliers essentiels du rapprochement de nos sociétés et du renforcement de la francophonie dans la région », a-t-elle déclaré.

JEDDAH : Une députée représentant les citoyens français de l'étranger s'est récemment rendue à Jeddah pour explorer les opportunités et renforcer la collaboration entre son pays et l'Arabie saoudite.

Présidente du groupe d'amitié parlementaire France-Arabie saoudite et représentante des citoyens français dans 49 pays, Amal-Amelia Lacrafi a exprimé sa volonté de contribuer aux objectifs ambitieux de la Vision 2030, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, des villes intelligentes et des industries culturelles.

Elle a déclaré : « Je suis convaincue que mon expérience en tant que chef d'entreprise dans le domaine de la cybersécurité peut contribuer à jeter des ponts entre nos écosystèmes. Mon objectif est de renforcer davantage les partenariats dans les secteurs économique, technologique, culturel et éducatif.

« La Vision 2030 est une plateforme exceptionnelle pour développer des projets dans les domaines de l'énergie verte, de la mobilité durable et de l'innovation technologique. La coopération dans ces secteurs permet à la France et à l'Arabie saoudite de mettre en commun leur expertise et de construire des solutions durables et innovantes. Cette collaboration offre également à la jeunesse saoudienne des opportunités d'accès à des formations de qualité et de s'épanouir au sein d'entreprises dans tous les secteurs d'avenir. »

Au cours de son séjour à Djeddah, Mme Lacrafi a également souligné l'importance de la diplomatie culturelle pour renforcer les liens entre les deux pays. Elle a mis en avant les initiatives visant à renforcer les échanges culturels et éducatifs entre les deux pays.

« Nous travaillons sur des partenariats éducatifs, tels que des programmes de formation dans le cadre de la NEOM, ainsi que sur des projets artistiques conjoints pour promouvoir notre patrimoine commun. La culture et l'éducation sont des piliers essentiels du rapprochement de nos sociétés et du renforcement de la francophonie dans la région », a-t-elle déclaré.

Dans le cadre de son engagement envers les Français de l'étranger, elle a souligné les efforts déployés pour améliorer le soutien et l'engagement des services consulaires. Elle a également mentionné les initiatives visant à renforcer les services consulaires, à faciliter l'accès à l'enseignement français et à répondre aux défis pratiques tels que les services bancaires.

« La difficulté que rencontrent de nombreux expatriés pour ouvrir ou conserver un compte bancaire en France est un problème récurrent auquel nous nous attaquons », a-t-elle déclaré. « Nous travaillons activement à résoudre ce problème. Nous veillons également à ce qu'ils s'intègrent au dynamisme économique local. »

Mme Lecrafi a également évoqué l'importance stratégique de l'Arabie saoudite au Moyen-Orient et le rôle de la France dans le maintien de la stabilité régionale.

« La France soutient activement le dialogue et la stabilité dans la région. L'annonce de la conférence de juin 2025 pour la création d'un État palestinien, coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, témoigne de notre détermination commune à promouvoir une paix durable et la reconnaissance de deux États », a-t-elle déclaré.

Elle a également témoigné de son admiration pour les progrès réalisés par le Royaume dans le cadre de la Vision 2030 et a salué son engagement en faveur de la modernisation, de la tolérance et du progrès social.

Elle a salué les changements rapides en cours, en particulier l'autonomisation des femmes, et a déclaré : « La Vision 2030 incarne une ambition unique d'ouverture sur le monde tout en affirmant une identité forte, en résonance directe avec les valeurs de tolérance et de progrès.

« Cette vision s'accompagne d'une émancipation rapide et sans précédent des familles, et plus particulièrement des femmes, qui servira d'exemple à la région. »

Elle a déclaré que l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de l'éducation était le reflet des valeurs islamiques et a ajouté : « Je resterai une alliée dévouée pour mettre en valeur ces réalisations et soutenir les initiatives qui soulignent la richesse de votre vision et la force de votre engagement sur la scène mondiale ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Erdogan affirme que la Turquie et le Liban sont d'accord pour agir ensemble

Des hommes posent avec un drapeau syrien de l'époque de l'indépendance lors des célébrations de l'éviction du président syrien Bachar al-Assad dans le centre de Homs, le 18 décembre 2024. (AFP)
Des hommes posent avec un drapeau syrien de l'époque de l'indépendance lors des célébrations de l'éviction du président syrien Bachar al-Assad dans le centre de Homs, le 18 décembre 2024. (AFP)
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  • Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré mercredi que son pays et le Liban s'étaient entendus pour agir ensemble au sujet de la Syrie, après la chute de Bachar al-Assad
  • "Une nouvelle ère a commencé en Syrie. Nous sommes convenus que nous devions agir ensemble, étant deux voisins importants de la Syrie", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libanais Najib Mikati

ISTANBUL: Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré mercredi que son pays et le Liban s'étaient entendus pour agir ensemble au sujet de la Syrie, après la chute de Bachar al-Assad chassé par les rebelles islamistes.

"Une nouvelle ère a commencé en Syrie. Nous sommes convenus que nous devions agir ensemble, étant deux voisins importants de la Syrie", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libanais Najib Mikati.

"La stabilité de la Syrie détermine la stabilité de la région", a-t-il ajouté, soulignant que la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre serait la priorité.

"Il s'agit d'une période essentielle lors de laquelle nous devons agir avec unité, solidarité et dans la réconciliation", a encore déclaré le président turc.

Une coalition de groupes rebelles menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le pouvoir en Syrie le 8 décembre, renversant le président Bachar al-Assad qui a fui à Moscou après avoir dirigé sans partage le pays pendant plus de 20 ans.