La famille de Gaulle vend des souvenirs et expose l'appel du 18 juin

Cette photographie prise le 6 décembre 2024 montre des pages du manuscrit original de l'« Appel du 18 juin » de 1940 du général de Gaulle avec des annotations écrites par de Gaulle à une date ultérieure, (le manuscrit présenté sur la photographie n'est toutefois pas mis en vente), à la maison de vente aux enchères Artcurial à Paris. (Photo  AFP)
Cette photographie prise le 6 décembre 2024 montre des pages du manuscrit original de l'« Appel du 18 juin » de 1940 du général de Gaulle avec des annotations écrites par de Gaulle à une date ultérieure, (le manuscrit présenté sur la photographie n'est toutefois pas mis en vente), à la maison de vente aux enchères Artcurial à Paris. (Photo AFP)
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Publié le Samedi 07 décembre 2024

La famille de Gaulle vend des souvenirs et expose l'appel du 18 juin

  • Des manuscrits, des lettres, des dessins, une montre, un train électrique... La famille se sépare de 372 lots qui seront proposés en vente publique le 16 décembre par Art curial.
  • Le manuscrit de l'appel à la Résistance lancé depuis Londres le 18 juin 1940, et retransmis sur les ondes de la BBC, n'est toutefois pas à vendre.

PARIS : À partir de samedi, les descendants de Charles de Gaulle exposent le manuscrit de l'Appel du 18 juin à l'occasion d'une vente aux enchères de souvenirs très disparates du général.

Des manuscrits, des lettres, des dessins, une montre, un train électrique... La famille se sépare de 372 lots qui seront proposés en vente publique le 16 décembre par Artcurial.

Le manuscrit de l'appel à la Résistance lancé depuis Londres le 18 juin 1940, et retransmis sur les ondes de la BBC, n'est toutefois pas à vendre.

« On le dit et on le redit parce qu'il y a un peu de confusion : il ne peut pas être vendu », explique à l'AFP Frédéric Harnisch, le directeur du département livres et manuscrits d'Artcurial.

« Des copies ont déjà été exposées. Ce qui est inédit, c'est de montrer l'original », ajoute-t-il.

Dans l'hôtel particulier d'Artcurial, au rond-point des Champs-Élysées, le document d'histoire est présenté sous vitre dans une salle aux murs sombres, avec en fond sonore l'enregistrement d'un autre discours du général de Gaulle, celui du 22 juin 1940, car aucun enregistrement de celui du 18 juin n'existe, ainsi que l'hymne de la Résistance, « Le Chant des partisans ».

- « Enrichir » les collections publiques.

Il s'agit de deux feuilles rectos versos, avec de nombreuses ratures. Conservées par Yvonne de Gaulle, elles sont devenues des pièces d'histoire inestimables grâce au destin du général durant la Seconde Guerre mondiale. Elles sont ensuite passées par des coffres de banque.

L'aîné, l'amiral Philippe de Gaulle, en a été le gardien, comme du reste de la mémoire de son père. Il est décédé à l'âge de 102 ans, le 13 mars.

La famille ne connaissait pas bien l'ampleur du legs. Lorsqu'elle a ouvert ses portes à Artcurial, il a fallu inventorier une quantité inattendue de papiers et d'objets. Et les descendants, qui ont des droits de succession à régler, en garderont la majorité.

« Ce que nous présentons à la vente n'est qu'une petite partie de ce qui se trouve dans la succession. Certains descendants voulaient vendre certaines choses, d'autres non. Ils se sont mis d'accord assez vite », souligne M. Harnisch.

L'État, via le ministère de la Culture, ainsi que d'autres institutions devraient s'intéresser de près à certaines pièces. C'est ce que dit Yves de Gaulle, petit-fils du général, dans le catalogue de cette vente intitulée « De Gaulle, une succession pour l'Histoire ». Dans l'introduction, il évoque une occasion « d'enrichir à nouveau les collections publiques de documents historiques gardés par notre famille, dont certains sont très emblématiques ».

- Estimations raisonnables -

Les estimations d'Artcurial sont raisonnables. Trois tomes de l'édition originale des Mémoires de guerre (1954-1959), dédicacés « pour Yvonne, ma chère femme », sont estimés entre 2 000 et 3 000 euros. Son livret scolaire du secondaire à Paris, témoignage rare de sa jeunesse, est estimé entre 1 500 et 2 000 euros.

La plus haute estimation, 50 000 à 60 000 euros, concerne le manuscrit du premier livre du jeune capitaine, La Discorde chez l'ennemi (1924).

Parmi les lettres, dont certaines sont inédites, le lot le plus précieux (7 000 à 8 000 euros) est un ensemble de lettres à Yvonne du 8 au 27 mai 1940. « Voici donc la guerre, la véritable guerre, commencée », écrit-il le 10.

Artcurial s'attend à un grand intérêt pour cette vente. « Tous les Français peuvent être acheteurs ! Tous ceux qui, pour une raison ou une autre, sont attachés au général de Gaulle », selon l'expert.

« Une partie du produit de la vente sera reversée à la Fondation Anne de Gaulle, qui accueille et accompagne des personnes handicapées.


France: Emmanuel Macron nomme le centriste François Bayrou Premier ministre

Le président français Emmanuel Macron a nommé vendredi son allié centriste François Bayrou comme Premier ministre, au terme de tortueuses consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, renversé par une motion de censure historique la semaine dernière. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a nommé vendredi son allié centriste François Bayrou comme Premier ministre, au terme de tortueuses consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, renversé par une motion de censure historique la semaine dernière. (AFP)
Des journalistes travaillent devant le palais présidentiel de l'Élysée après que le président français a nommé le centriste François Bayrou au poste de Premier ministre, à Paris, le 13 décembre 2026. (AFP)
Des journalistes travaillent devant le palais présidentiel de l'Élysée après que le président français a nommé le centriste François Bayrou au poste de Premier ministre, à Paris, le 13 décembre 2026. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a nommé vendredi son allié centriste François Bayrou comme Premier ministre
  • M. Bayrou aura la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de survivre à la menace de censure d'une Assemblée nationale sans bloc majoritaire

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a nommé vendredi son allié centriste François Bayrou comme Premier ministre, au terme de tortueuses consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, renversé par une motion de censure historique la semaine dernière, a annoncé la présidence française.

"Le président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l'a chargé de former un gouvernement", selon un communiqué de l'Elysée. M. Bayrou aura la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de survivre à la menace de censure d'une Assemblée nationale sans bloc majoritaire, et de faire adopter un budget dont la France est pour l'instant privée pour 2025.

Bayrou doit "dialoguer" avec les partis pour "trouver les conditions de la stabilité et de l’action" 

Le nouveau Premier ministre François Bayrou "aura pour mission de dialoguer avec l'ensemble des partis politiques", hors Rassemblement national et La France insoumise, "afin de trouver les conditions de la stabilité et de l'action", a déclaré vendredi l'entourage d'Emmanuel Macron.

"Le nom de François Bayrou s'est imposé ces derniers jours comme le plus consensuel. Au fur et à mesure des consultations, le maire de Pau est apparu comme la personnalité la plus à même d'assurer l'unité et de former le gouvernement d'intérêt général appelé de ses vœux par le président de la République dans sa dernière allocution" après la censure de Michel Barnier, a-t-on ajouté de même source après la nomination du dirigeant centriste.

LFI votera la censure du nouveau Premier ministre 

La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a annoncé vendredi que sa formation voterait à l'Assemblée nationale la censure de François Bayrou, conformément à ce qu'avait promis LFI en cas de nomination d'un Premier ministre non-issu du Nouveau Front populaire.

"Deux choix s'offriront aux députés: le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre", a écrit Mathilde Panot sur X. "Nous déposerons une motion de censure", a ajouté le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, en dénonçant un "bras d'honneur à la démocratie".

 


France: le bilan des émeutes en Nouvelle-Calédonie grimpe à 14 morts

Les émeutes avaient été déclenchées par le vote à l'Assemblée nationale française d'une réforme électorale critiquée par les indépendantistes. (AFP)
Les émeutes avaient été déclenchées par le vote à l'Assemblée nationale française d'une réforme électorale critiquée par les indépendantistes. (AFP)
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  • L'enquête a déterminé que le jeune homme, dont le décès a été constaté dans la nuit du 23 au 24 juin, avait été tué par balle par un riverain "en état de légitime défense", a précisé le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué
  • Une enquête avait été ouverte dès le 24 juin, mais sans que les causes de la mort de ce jeune n'aient pu être déterminées

NOUMEA: La mort d'un jeune homme de 23 ans en Nouvelle-Calédonie en juin est bien liée aux violences qui ont secoué ces derniers mois ce territoire français du Pacifique sud, a confirmé vendredi le parquet de la ville de Nouméa, ce qui porte à 14 le nombre de décès depuis le début des troubles en mai.

L'enquête a déterminé que le jeune homme, dont le décès a été constaté dans la nuit du 23 au 24 juin, avait été tué par balle par un riverain "en état de légitime défense", a précisé le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué.

Une enquête avait été ouverte dès le 24 juin, mais sans que les causes de la mort de ce jeune n'aient pu être déterminées.

Les secours n'avaient en effet pu accéder au quartier populaire de Kaméré à Nouméa, où s'étaient déroulés les faits, alors aux mains des émeutiers. C'est la famille de la victime qui avait conduit le jeune homme aux urgences, où avait été constaté son décès.

L'enquête confiée à la direction de la police judiciaire de Nouméa a pu démontrer que le jeune homme était mort par balle et qu'il avait été tué par un riverain.

Ces émeutes avaient été déclenchées par le vote à l'Assemblée nationale française d'une réforme électorale critiquée par les indépendantistes.

Des centaines de personnes ont aussi été blessées, des milliers arrêtées et les dégâts matériels sont estimés à au moins 2,2 milliards d'euros par les autorités locales.

La loi ayant provoqué les émeutes a été abandonnée par le gouvernement en septembre.

 


Nomination imminente du Premier ministre, Bayrou à l'Elysée

Un tapis rouge a été déroulé dans la cour de l'hôtel du 57 rue de Varenne en vue d'une passation attendue en fin de matinée, selon des sources ministérielles. (AFP)
Un tapis rouge a été déroulé dans la cour de l'hôtel du 57 rue de Varenne en vue d'une passation attendue en fin de matinée, selon des sources ministérielles. (AFP)
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  • Emmanuel Macron reçoit-il son allié historique pour lui annoncer sa nomination ou au contraire lui expliquer les raisons d'une non-nomination une nouvelle fois ?
  • Le chef de l'Etat procrastine-t-il encore comme lorsqu'il avait mis 51 jours pour nommer Michel Barnier en remplacement de Gabriel Attal ?

PARIS: La nomination du nouveau Premier ministre semblait imminente vendredi à 10 heures, avec une passation de pouvoir déjà annoncée en fin de matinée à Matignon sans attendre l'officialisation du nom du successeur de Michel Barnier par l'Elysée, où François Bayrou est reçu depuis 08H30.

Un tapis rouge a été déroulé dans la cour de l'hôtel du 57 rue de Varenne en vue d'une passation attendue en fin de matinée, selon des sources ministérielles.

Mais de nom de Premier ministre, toujours pas à 10H00 alors que le président du Modemen François Bayrou est depuis 08H30 à l'Elysée.

Emmanuel Macron reçoit-il son allié historique pour lui annoncer sa nomination ou au contraire lui expliquer les raisons d'une non-nomination une nouvelle fois ?

Le chef de l'Etat procrastine-t-il encore comme lorsqu'il avait mis 51 jours pour nommer Michel Barnier en remplacement de Gabriel Attal ? Est-il encore indécis, jouant avec les nerfs des responsables politiques et des principaux favoris pour le poste ?

"Il conclut ses consultations", disait jeudi soir à l'AFP son entourage. Mais l'attente est propice à la propagation d'informations non-vérifiées et à un climat délétère dans la classe politique marqué par les attaques contre les prétendants potentiels.

L'un d'eux reconnaissait tard jeudi soir ne pas être fixé sur les choix du président.

"Dans la nasse" 

"Ils sont dans la nasse", il y a un "tir de barrage à chaque nom", déplorait un proche d'Emmanuel Macron. "Personne n'est accordé autour du président", ajoutait-il.

Jeudi, c'est le nom de Roland Lescure, ex-ministre de l'Industrie et macroniste de la première heure, qui a fait irruption dans le débat.

A 58 ans, le député des Français établis à l'étranger pour l'Amérique du Nord, plutôt marqué à gauche de la macronie, pourrait devenir un super-animateur à la tête d'un gouvernement de poids-lourds, à ce titre plus difficile à censurer.

Plusieurs députés du Rassemblement national, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à sa nomination. "Roland Lescure ? Motion de censure", a écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d'effacer son message.

Prenant l'hypothèse au "sérieux", l'entourage du ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a prévenu que ce serait un "gros problème" pour son parti, Les Républicains (LR), car Roland Lescure "porte une ligne inverse" sur l'immigration.

L'équation politique reste infiniment complexe malgré le mouvement opéré par le parti socialiste. Le prochain chef du gouvernement devra créer les conditions de sa survie politique afin de ne pas subir le sort de Michel Barnier, renversé le 4 décembre par les députés lors d'une censure inédite depuis 1962, qui laisse le pays sans budget pour 2025.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, comme la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, a proposé une formule: le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet au gouvernement de faire passer des textes en force au Parlement, si un Premier ministre de gauche était nommé. En contrepartie, une majorité de députés s'engagerait à ne pas le censurer.

Cette formule a relancé l'option Bernard Cazeneuve, l'ex-Premier ministre de François Hollande et figure de la gauche modérée hostile à l'alliance avec La France insoumise (LFI).

Ce ne sera en tout cas pas l'ex-ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a confié à l'hebdomadaire breton Le Penthièvre avoir "refusé" le poste, s'estimant trop âgé à 77 ans.

De fait, le président semble réticent à se tourner vers la gauche. Dès lors, les noms de l'inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu et de celle des Territoires Catherine Vautrin, tous deux passés de la droite à la macronie, sont aussi cités comme de possibles Premiers ministres.

Mais plus encore que d'autres prétendants, ils se retrouveraient dans une situation politique similaire à celle de Michel Barnier, avec un fort risque de censure si la gauche et le Rassemblement national s'alliaient pour la circonstance.

Quant au sortant, Michel Barnier entend rester actif dans le débat politique. Il va prendre un peu de repos en Savoie, avant de compléter un projet de livre sur les "leçons" qu'il a tirées de ses différents expériences politiques.

Lors du dernier Conseil des ministres, il avait pointé sa "préoccupation" du déficit et de la dette "une réalité qui s'imposera à tout gouvernement, quel qu'il soit". Il devait planter dans les jardins de la rue de Varenne un érable rouge pour respecter la tradition de tous les Premiers ministres.