RIYAD: Une nouvelle frappe israélienne sur une école abritant des déplacés à Gaza suscite l'indignation de Riyad. Le bilan s'élève à au moins dix morts et une vingtaine de blessés dans cet établissement géré par l'UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.
L'attaque, survenue samedi dans le camp de réfugiés d'Al-Shati à Gaza-ville, a visé l'école Abu Assi où s'étaient réfugiées de nombreuses familles fuyant les combats. Cette structure, placée sous la protection de l'ONU, fait partie du réseau d'établissements de l'UNRWA, organisme crucial pour l'acheminement et la distribution de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
Dans un communiqué cinglant publié dimanche, le ministère saoudien des Affaires étrangères fustige "le ciblage systématique des civils et des organisations humanitaires par l'occupation israélienne", dénonçant au passage "le silence assourdissant de la communauté internationale" face à ces actes.
Le Royaume exhorte la communauté internationale à "assumer ses responsabilités" devant ces violations répétées du droit international, qui, selon Riyad, "ne font qu'aggraver les souffrances du peuple palestinien et éloignent les perspectives de paix dans la région".
Cette nouvelle escalade intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par l'adoption récente de lois israéliennes interdisant de facto les activités de l'UNRWA sur le territoire israélien. Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'agence onusienne, tire la sonnette d'alarme: cette mise à l'écart de l'UNRWA risque de créer un dangereux vide humanitaire, susceptible d'alourdir encore le bilan humain et d'exacerber l'instabilité, tant à Gaza qu'en Cisjordanie.