Interdiction totale des portables à l'école: le ministre Portier veut une généralisation en 2025

La nouvelle ministre française de l'Éducation Anne Genetet (à droite) s'entretient avec le nouveau ministre délégué à la Réussite scolaire et à la Formation professionnelle Alexandre Portier (à gauche) lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère de l'Éducation nationale à Paris, le 23 septembre 2024. (AFP)
La nouvelle ministre française de l'Éducation Anne Genetet (à droite) s'entretient avec le nouveau ministre délégué à la Réussite scolaire et à la Formation professionnelle Alexandre Portier (à gauche) lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère de l'Éducation nationale à Paris, le 23 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Samedi 26 octobre 2024

Interdiction totale des portables à l'école: le ministre Portier veut une généralisation en 2025

  • Le ministre délégué chargé de la Réussite scolaire, Alexandre Portier, a indiqué vendredi qu'il souhaitait la généralisation "au plus tard" à "la rentrée 2025" de la "pause numérique"
  • "Ca permet aux jeunes d'être totalement investis dans ce temps d'apprentissage", a souligné M. Portier

PARIS: Le ministre délégué chargé de la Réussite scolaire, Alexandre Portier, a indiqué vendredi qu'il souhaitait la généralisation "au plus tard" à "la rentrée 2025" de la "pause numérique", l'interdiction totale de l'utilisation des téléphones portables dans les écoles et collèges.

"Je pense qu'il y a une urgence nationale. On parle de la santé de nos jeunes, c'est une mission sur laquelle on n'a pas le droit de faillir", a déclaré Alexandre Portier sur CNews/Europe 1.

Cette pause numérique, "vous ne comprendrez pas qu'on ne soit pas en mesure de la mettre en œuvre pour, au plus tard, à la rentrée scolaire (de septembre) 2025", a ajouté le ministre.

"Tous ceux" qui ont testé l'interdiction "nous font des bons retours": "Ca permet aux jeunes d'être totalement investis dans ce temps d'apprentissage", a souligné M. Portier. Une nécessité selon lui car "il ne peut pas y avoir de réussite scolaire (...) si on n'arrive pas à créer un climat scolaire totalement dédié aux apprentissages".

Depuis la rentrée de septembre, à la suite des préconisations de la commission "écrans" voulue par le président de la République Emmanuel Macron, quelque 180 collèges en France expérimentent la "pause numérique", soit l'interdiction totale des téléphones portables. Chaque établissement détermine ses modalités pratiques d'expérimentation. Par exemple, dans certains collèges, les élèves laissent leur téléphone dans des boîtes ou des casiers et le récupèrent à l'issue des cours.

L'ex-ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, avait indiqué avant la rentrée qu'une généralisation était envisagée en janvier 2025. Depuis, sa successeure Anne Genetet a plaidé début octobre pour laisser une "forme d'autonomie" aux chefs d'établissement sur ce sujet.

Depuis 2018, une loi interdit l'utilisation d'un téléphone mobile dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. Mais les élèves peuvent l'avoir dans leur sac, s'il est éteint et rangé. Ils ne doivent pas le déposer à l'entrée.

Mais pour M. Portier, "on a une loi qui est votée depuis six ans et qui n'est toujours pas mise en œuvre", par "manque de volonté politique", "parce qu'on a eu peur d'aller jusqu'au bout".

"Il y a un immense chantier pour arriver à la mettre en oeuvre", estime-t-il. "Ce que je souhaite, c'est vraiment qu'on soit d'arrache-pied sur le dossier parce que j'en fais une priorité".


Macron s'agace des hausses d'impôts qui brident les entreprises

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition "Fabrique en France" au palais de l'Élysée à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition "Fabrique en France" au palais de l'Élysée à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • Emmanuel Macron s'est agacé vendredi des hausses d'impôts et du coût du travail qui pèsent sur les entreprises quand il faudrait les aider à "réussir" face à leurs concurrents internationaux
  • Le chef de l'Etat accueillait 120 entreprises emblématiques du "Fabriqué en France" réunies pour une exposition à l'Elysée le temps du week-end

PARIS: Emmanuel Macron s'est agacé vendredi des hausses d'impôts et du coût du travail qui pèsent sur les entreprises quand il faudrait les aider à "réussir" face à leurs concurrents internationaux.

Le chef de l'Etat accueillait 120 entreprises emblématiques du "Fabriqué en France" réunies pour une exposition à l'Elysée le temps du week-end.

"Il y a une bataille de cohérence et une bataille macroéconomique. Tout cela, c'est pas possible si on monte les impôts, on monte le coût du travail et qu'on pense qu'on règle les problèmes de déficit public en revenant totalement sur une cohérence de politique macroeconomique", a-t-il déclaré sous les applaudissements dans une pique au gouvernement.

Emmanuel Macron s'astreint pourtant à la retenue et à la neutralité depuis qu'il a nommé un Premier ministre issu des Républicains, Michel Barnier, à Matignon dans la foulée de la dissolution de l'Assemblée.

"Quand on aime l'industrie, le +fabriqué en France+, il faut donner la possibilité à nos entrepreneurs de réussir (..) et donc il faut être compétitif", a poursuivi Emmanuel Macron.

"Il faut leur permettre d'aller aussi vite que les compétiteurs, simplifier au maximum et c'est ce qu'on attend davantage de l'Europe", a-t-il souligné.

"Et il faut leur permettre, s'ils investissent du capital, de ne pas être plus taxés que chez les voisins, d'avoir un coût du travail qui continue de baisser et une visibilité et une stabilité", a-t-il martelé.

Le gouvernement de Michel Barnier envisage 20 milliards de nouvelles recettes et 40 milliards de réductions de dépenses dans son projet de budget pour 2025 afin de ramener le déficit public à 5% du PIB et tenter de reprendre le contrôle d'une dette colossale.

L'impôt sur les sociétés (IS) taxant les bénéfices doit notamment être rehaussé "pendant un an ou deux". Une mesure censée rapporter huit milliards d'euros l'an prochain.

De nombreux députés macronistes, pourtant membre de la coalition soutenant Michel Barnier, s'y opposent, craignant que cela n'affaiblisse les entreprises françaises à l'international.

L'ex-Premier ministre Gabriel Attal a ainsi exprimé sa "crainte" que le budget "n'intègre pas assez de réformes et trop d'impôts".

 


Adieu déchirant à Lina, dans son village alsacien

C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale. (AFP)
C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, l'église de Plaine est trop petite et nos coeurs sont trop petits pour exprimer ce que nous voudrions dire", a déploré le prêtre lors des obsèques, en présence de centaines de proches et de voisins
  • "La disparition de Lina a provoqué une onde de choc dans notre vallée", a-t-il ajouté, avant de remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pendant les 13 mois de recherches, formant un "faisceau lumineux" pour ses proches

PLAINE: Après "l'onde de choc" de la disparition de Lina, le village de Plaine (Bas-Rhin) a rendu un hommage déchirant vendredi à l'adolescente, dont le corps a été retrouvé la semaine dernière après plus d'un an de recherches.

"Aujourd'hui, l'église de Plaine est trop petite et nos coeurs sont trop petits pour exprimer ce que nous voudrions dire", a déploré le prêtre lors des obsèques, en présence de centaines de proches et de voisins.

"La disparition de Lina a provoqué une onde de choc dans notre vallée", a-t-il ajouté, avant de remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pendant les 13 mois de recherches, formant un "faisceau lumineux" pour ses proches.

Le cercueil de Lina avait fait son entrée peu auparavant dans la petite église au son des cloches, tandis que sa mère, très éprouvée, gagnait l'édifice aux bras de proches.

C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale.

En ce 23 septembre 2023, elle se rendait à 3 km de là afin de prendre un train pour Strasbourg, où l'attendait son petit ami.

"Je te laisse à jamais un morceau de mon coeur, toi qui a su m'offrir un morceau du tien", a déclaré ce dernier lors de la cérémonie.

Le corps de Lina a été enfin retrouvé la semaine dernière, puis restitué, après une autopsie, à la famille.

"Nous avions tant de choses à partager, tant de projets, mais le destin en a voulu autrement", a déploré la famille dans l'avis de décès paru mardi dans les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA). La jeune fille aurait eu 16 ans le 10 août dernier.

Si la cérémonie religieuse est ouverte à tous, les avocats des parents ont requis dans un communiqué que soient respectées "la solennité de ce moment et la douleur de la famille".

Des hauts-parleurs permettent de suivre la cérémonie à l'extérieur de l'édifice, où plus d'une centaine de personnes sont présentes, en plus des 300 places de l'église.

Le corps de Lina sera ensuite inhumé "dans la plus stricte intimité familiale".

"A Plaine, on se connaît tous, donc on s'est dit assez naturellement qu'on ferait notre part quand la mairie a demandé l'aide de volontaires pour l'organisation", déclare Jean, 68 ans.

Vêtu d'une chasuble, ce volontaire souligne le silence ambiant dans la commune, comme une "marque de respect" envers la famille endeuillée.

 

- Suicide du suspect -

 

La disparition de la jeune fille avait donné lieu à d'intenses recherches.

Dans les jours suivants, plusieurs battues sont organisées dans le secteur, auxquelles des centaines de volontaires participent.

Une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours" est ouverte.

Quelques mois plus tard, les enquêteurs de la section de recherche de Strasbourg repèrent dans les enregistrements des caméras de surveillance un véhicule suspect qui se trouvait à proximité du lieu de disparition.

En juillet dernier, le parquet de Strasbourg annonce une "avancée majeure": le "profil génétique" de Lina a été détecté dans le véhicule retrouvé près de Narbonne.

Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans antécédent judiciaire et identifié comme le conducteur de la voiture volée, devient le principal suspect de l'enquête.

Mais les multiples questions sur son rapport avec la disparition de Lina resteront sans réponse: Samuel Gonin se suicide le 10 juillet chez lui à Besançon.

Après de nouvelles recherches menées dans les Vosges et en Haute-Saône dans l'espoir de localiser la jeune fille, le corps de l'adolescente est finalement retrouvé dans un cours d'eau à Sermoise-sur-Loire, dans la Nièvre, à près de 500 kilomètres du lieu de sa disparition.

De premières analyses avaient permis de déterminer qu'il s'agissait du corps de Lina.

Mais "les expertises médico-légales se poursuivent de manière active et toute conclusion sur les causes de la mort est prématurée à ce stade", écrit le procureur de la République de Strasbourg par intérim, Alexandre Chevrier, dans un communiqué vendredi.

Cette communication fait suite à une information "infondée" qui ne repose "sur aucun élément du dossier" et publiée dans "certains médias", selon laquelle "Lina serait décédées des suites d'une asphyxie à l'aide d'un sac plastique", a indiqué M. Chevrier.

Le parquet communiquera à nouveau "dès lors que les conclusions des experts seront rendues et que les parties civiles en auront été préalablement avisées".

 


Un jeune homme grièvement blessé par balles à Vénissieux

La victime est connue des services de police, notamment pour détention de stupéfiants, mais "il est difficile de dire si tout cela est lié au trafic de stupéfiants", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier. Photo d'illustration (AFP).
La victime est connue des services de police, notamment pour détention de stupéfiants, mais "il est difficile de dire si tout cela est lié au trafic de stupéfiants", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier. Photo d'illustration (AFP).
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  • Les pompiers sont intervenus aux alentours de 01h00 du matin dans un parking du quartier des Minguettes, et la victime a été transportée à l'hôpital en urgence absolue
  • "Son pronostic vital est à cette heure toujours engagé", a indiqué dans l'après-midi le parquet de Lyon à l'AFP. Une enquête du chef de tentative de meurtre en bande organisée a été ouverte

LYON: Un homme de 20 ans a été grièvement blessé par balles dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, en banlieue de Lyon, et son pronostic vital est toujours engagé, a-t-on appris de sources concordantes.

Les pompiers sont intervenus aux alentours de 01h00 du matin dans un parking du quartier des Minguettes, et la victime a été transportée à l'hôpital en urgence absolue.

"Son pronostic vital est à cette heure toujours engagé", a indiqué dans l'après-midi le parquet de Lyon à l'AFP. Une enquête du chef de tentative de meurtre en bande organisée a été ouverte.

Aucun suspect n'a été interpellé à ce stade, et les investigations visent désormais à "déterminer les raisons et mobiles de ce passage à l'acte et en identifier les auteurs", ajoute le ministère public.

La victime est connue des services de police, notamment pour détention de stupéfiants, mais "il est difficile de dire si tout cela est lié au trafic de stupéfiants", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier.

Dimanche, un homme de 24 ans a été retrouvé mort dans un appartement du centre-ville situé au niveau d'un point de deal. Il présentait deux blessures à la tête et une arme de poing a été découverte près de son corps.