L'Iran menace de frapper « douloureusement » Israël s'il attaque des cibles iraniennes

"Si vous faites une erreur et attaquez nos cibles, que ce soit dans la région ou en Iran, nous vous frapperons à nouveau douloureusement", a mis en garde le général Salami, chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran. (AFP)
"Si vous faites une erreur et attaquez nos cibles, que ce soit dans la région ou en Iran, nous vous frapperons à nouveau douloureusement", a mis en garde le général Salami, chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran. (AFP)
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Publié le Jeudi 17 octobre 2024

L'Iran menace de frapper « douloureusement » Israël s'il attaque des cibles iraniennes

  • L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques
  • Ces frappes ont été présentées par Téhéran comme des représailles à l'assassinat en juillet dans la capitale iranienne de l'ex-chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la révolution iranienne, Hossein Salami, a menacé jeudi de frapper "douloureusement" Israël s'il attaquait des cibles iraniennes en riposte aux tirs de missiles iraniens le 1er octobre sur le territoire israélien.

"Si vous faites une erreur et attaquez nos cibles, que ce soit dans la région ou en Iran, nous vous frapperons à nouveau douloureusement", a mis en garde le général Salami, chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran.

L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques.

Ces frappes ont été présentées par Téhéran comme des représailles à l'assassinat en juillet dans la capitale iranienne de l'ex-chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël.

L'Iran avait indiqué avoir également agi en riposte à la mort d'un général iranien dans une frappe au Liban fin septembre, qui avait aussi coûté la vie à l'ex-chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier a dirigé pendant plus de trente ans le mouvement islamiste libanais, soutenu financièrement et militairement par l'Iran.

Israël a juré de faire payer à l'Iran le prix de son attaque.

M. Salami a fait cette déclaration à Ispahan (centre), lors des funérailles du général Abbas Nilforoushan, l'un des principaux commandants d'une unité d'élite des Gardiens, tué par une frappe israélienne fin septembre au Liban.

Lors de son discours, il a par ailleurs fustigé la récente livraison par les Etats-Unis à Israël le système antimissiles THAAD, affirmant qu'il ne constituerait pas un bouclier "fiable" contre une attaque iranienne.

"Attention, nous connaissons vos faiblesses, vous le savez. Vous savez à quel point vous êtes vulnérable", a ajouté le chef des Gardiens de la révolution.

Jeudi à midi, le corps du général Abbas Nilforoushan a été inhumé au cimetière des martyrs dans sa ville natale d'Ispahan, a annoncé la télévision d'Etat.

Ces propos ont été tenus au moment où le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, multiplie les consultations diplomatiques pour tenter d'apaiser les tensions régionales.

Il s'est rendu successivement au Liban, en Syrie, en Arabie saoudite, au Qatar, en Irak et à Oman, pays qui sert généralement d'intermédiaire pour des pourparlers indirects avec les Etats-Unis.

Mercredi, M. Araghchi était en Jordanie avant d'arriver en Egypte lors d'un déplacement inédit dans ce pays en près de douze ans pour un ministre iranien des Affaires étrangères.

 

L'Egypte et l'Iran appellent à apaiser les tensions dans la région

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ont appelé jeudi à apaiser les tensions dans la région, à l'occasion d'une rare rencontre au Caire.

La visite en Egypte de M. Araghchi, la première d'un responsable iranien de ce rang depuis 2013, intervient au moment où Téhéran multiplie les consultations diplomatiques pour tenter d'apaiser les tensions régionales, après des frappes iraniennes contre Israël le 1er octobre qui font désormais craindre des représailles.

Selon un communiqué de la présidence égyptienne, les deux dirigeants ont discuté de "la nécessité de mettre un terme à l'escalade régionale" et de "renforcer les efforts en faveur de cessez-le-feu à Gaza et au Liban".

L'agence de presse officielle iranienne a rapporté que MM. Sissi et Araghchi étaient "convenu de l'urgence d'intensifier les efforts pour mettre fin aux crimes à Gaza et à l'agression contre le Liban, venir en aide aux déplacés et empêcher l'expansion de la politique belliciste du régime sioniste", en allusion à Israël.

Après des décennies de relations tendues, Téhéran et Le Caire ont entrepris un rapprochement progressif ces dernières années, avec des échanges diplomatiques accrus depuis le début de la guerre à Gaza.

L'Egypte a historiquement joué un rôle clé de médiateur entre les responsables israéliens et palestiniens, y compris le Hamas soutenu par l'Iran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères multiplie depuis les initiatives diplomatiques.

Il s'est rendu successivement au Liban, en Syrie, en Arabie saoudite, au Qatar, en Irak, à Oman, qui sert généralement d'intermédiaire pour des pourparlers indirects avec les Etats-Unis, et en Jordanie.

Mardi soir, Abbas Araghchi s'était entretenu avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, d'après Téhéran.

Après l'Egypte, le ministre iranien doit se rendre en Turquie, selon son ministère de tutelle.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.