Israël exécute des « plans préétablis » pour la Cisjordanie et le Liban, accuse l'émir du Qatar

L'émir Tamim ben Hamad Al-Thani devant le Conseil consultatif du Qatar. (AFP)
L'émir Tamim ben Hamad Al-Thani devant le Conseil consultatif du Qatar. (AFP)
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Publié le Mardi 15 octobre 2024

Israël exécute des « plans préétablis » pour la Cisjordanie et le Liban, accuse l'émir du Qatar

  • "La manière la plus simple et la plus sûre d'arrêter l'escalade à la frontière avec le Liban aurait été de mettre fin à la guerre d'extermination à Gaza", a déclaré l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani devant le Conseil consultatif du Qatar
  • Le Qatar a joué un rôle clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et a appelé à une trêve au Liban, où Israël a intensifié ses opérations le mois dernier contre le Hezbollah soutenu par l'Iran.

DOHA: L'émir du Qatar, dont le pays a joué un rôle clé dans les efforts pour une trêve à Gaza, a accusé mardi Israël d'élargir les hostilités au Proche-Orient afin de mettre en œuvre "des plans préétablis" pour la Cisjordanie occupée et le Liban.

"La manière la plus simple et la plus sûre d'arrêter l'escalade à la frontière avec le Liban aurait été de mettre fin à la guerre d'extermination à Gaza", a déclaré l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani devant le Conseil consultatif du Qatar.

"Mais Israël a délibérément choisi d'élargir l'agression pour mettre en œuvre des plans préétablis dans d'autres régions comme la Cisjordanie et le Liban, car elle considère que l'espace lui en donne l'opportunité", a-t-il ajouté dans son discours annuel d'ouverture de l'organe législatif du petit émirat du Golfe.

Le Qatar a joué un rôle clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et a appelé à une trêve au Liban, où Israël a intensifié ses opérations le mois dernier contre le Hezbollah soutenu par l'Iran.

La Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, connaît une flambée de violence depuis le début de la guerre en cours dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël à partir du petit territoire palestinien côtier.

Le dirigeant qatari a affirmé qu'Israël "exploitait l'inaction de la communauté internationale pour mettre en œuvre des plans de colonisation dangereux en Cisjordanie".

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

Au moins 42.344 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l'offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

"Après tous ces morts et cette destruction" dans la région, "Israël n'aura d'autre choix que de se conformer à ce qui a été convenu au sein de la communauté internationale concernant la solution à deux Etats", a encore dit l'émir du Qatar.

Le Qatar et ses voisins arabes ont réitéré à plusieurs reprises leur demande d'un règlement du conflit sur la base de la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël.

 


Le N°2 du Hezbollah dit aux Israéliens que « la solution est un cessez-le-feu »

Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem. (AFP)
Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem. (AFP)
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  • Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem s'est adressé mardi aux Israéliens, leur disant que "la solution" pour mettre fin à la guerre était "un cessez-le-feu"
  • M. Qassem, qui ne s'exprime plus que lors d'allocutions diffusées par la chaîne du Hezbollah, a annoncé une "nouvelle équation" avec l'attaque menée dimanche sur une base militaire au sud de Haïfa

BEYROUTH: Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem s'est adressé mardi aux Israéliens, leur disant que "la solution" pour mettre fin à la guerre était "un cessez-le-feu" menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël et assurant que son mouvement ne serait "pas défait".

M. Qassem, qui ne s'exprime plus que lors d'allocutions diffusées par la chaîne du Hezbollah, a annoncé une "nouvelle équation" avec l'attaque menée dimanche sur une base militaire au sud de Haïfa, la plus meurtrière du Hezbollah sur le sol israélien en près d'un mois. M. Qassem est de facto le chef de la formation depuis que son secrétaire général Hassan Nasrallah a été assassiné par Israël le 27 septembre.

 


Le prince héritier saoudien se rend en Égypte pour rencontrer le président Sisi

Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman (L) speaking with Egypt's president Abdel Fattah al-Sissi during an emergency meeting of the Arab League. (File/AFP)
Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman (L) speaking with Egypt's president Abdel Fattah al-Sissi during an emergency meeting of the Arab League. (File/AFP)
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  • Au cours de sa visite, le prince héritier s'entretiendra avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi.

RIYADH : La Cour royale saoudienne a annoncé mardi que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman était parti pour l'Égypte. 

Au cours de sa visite, le prince héritier s'entretiendra avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi.

Les discussions porteront sur le renforcement des relations bilatérales entre l'Arabie saoudite et l'Égypte, ainsi que sur l'examen de questions clés d'intérêt mutuel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Liban attend « position politique et solidarité  » de la conférence de Paris

 Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé mardi à l'AFP attendre de la conférence internationale du 24 octobre à Paris "une position politique, de solidarité avec le Liban" pris dans la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
 Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé mardi à l'AFP attendre de la conférence internationale du 24 octobre à Paris "une position politique, de solidarité avec le Liban" pris dans la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  • "Nous allons demander une aide humanitaire et une aide pour la sécurité, qui est tout ce qui concerne l'armée et les forces de sécurité intérieure", a encore dit M. Mikati, espérant ensuite "une conférence spéciale pour aider l'armée libanaise"
  • M. Mikati a assuré que le Liban était prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans le sud du pays et ajouté que "l'Etat libanais était prêt à imposer sa souveraineté sur tout le territoire" national

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé mardi à l'AFP attendre de la conférence internationale du 24 octobre à Paris "une position politique, de solidarité avec le Liban" pris dans la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah.

Paris entend réunir une "conférence ministérielle" avec "les Etats partenaires du Liban, les Nations Unies, l'Union européenne et les organisations internationales, régionales et de la société civile".

"Nous allons demander une aide humanitaire et une aide pour la sécurité, qui est tout ce qui concerne l'armée et les forces de sécurité intérieure", a encore dit M. Mikati, espérant ensuite "une conférence spéciale pour aider l'armée libanaise".

Le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé vouloir mobiliser la communauté internationale pour porter secours aux six millions d'habitants du Liban et pour soutenir les institutions du pays, sans président depuis deux ans et qui peine à imposer la présence de son armée dans le sud, bastion historique du mouvement pro-iranien Hezbollah.

M. Mikati a assuré que le Liban était prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans le sud du pays et ajouté que "l'Etat libanais était prêt à imposer sa souveraineté sur tout le territoire" national.

Depuis un an, Israël et le Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échangent des tirs transfrontaliers qui ont tourné il y a plus de trois semaines à la guerre ouverte. Depuis le 23 septembre, au moins 1.315 personnes ont été tuées, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles, et plus d'un million ont été forcées de quitter leur maison.

Le Hezbollah assure désormais être engagé dans des "combats rapprochés" avec les troupes israéliennes qui ont lancé le 30 septembre des incursions terrestres dans le sud du Liban frontalier du nord d'Israël.

Il rapporte chaque jour des tirs de roquettes, drones ou missiles sur le territoire israélien.

Israël, de son côté, a intensifié ses bombardements aériens sur le Liban et ses drones de surveillance bourdonnent en permanence au-dessus du pays.