Les investissements étrangers dans les actions saoudiennes atteignent 1,02 milliard de dollars en septembre.

Les particuliers saoudiens détenaient des actions d'une valeur de 946,32 milliards de riyals saoudiens sur le marché principal, soit une augmentation de 18,71 % par rapport à la même période l'année dernière (Photo Fournie)
Les particuliers saoudiens détenaient des actions d'une valeur de 946,32 milliards de riyals saoudiens sur le marché principal, soit une augmentation de 18,71 % par rapport à la même période l'année dernière (Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 09 octobre 2024

Les investissements étrangers dans les actions saoudiennes atteignent 1,02 milliard de dollars en septembre.

  • Les achats étrangers nets en septembre 2023 se sont élevés à 366 millions de SR.
  • La valeur totale des actions saoudiennes détenues par des étrangers a atteint 414,9 milliards de SR en septembre.

RIYADH : Les investisseurs étrangers ont effectué des achats nets d'environ 3,84 milliards de SR (1,02 milliard de dollars) d'actions sur la bourse saoudienne en septembre, ce qui représente une augmentation de 947 % par rapport à l'année précédente, selon les données officielles.

Le dernier rapport mensuel de Tadawul a révélé que les achats étrangers nets en septembre 2023 s'élevaient à 366 millions de SR.

Attirer les investissements étrangers est un objectif clé de Vision 2030, l'Arabie saoudite cherchant à se positionner comme un centre d'affaires mondial. Un récent rapport de Statista a mis en évidence la croissance du marché saoudien, soulignant que la bourse du Royaume, avec une capitalisation boursière de 2,93 billions de dollars, se classe au troisième rang dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Selon Tadawul, les achats étrangers nets pour les neuf premiers mois de cette année ont totalisé 16,4 milliards de SR, soit une augmentation de 36 % par rapport à l'année précédente. Les investisseurs étrangers qualifiés ont mené ces achats internationaux, contribuant à hauteur de 3,78 milliards de SR en septembre, tandis que les non-résidents ont ajouté 76,62 millions de SR à leurs avoirs.

La valeur totale des actions saoudiennes détenues par des étrangers a atteint 414,9 milliards de SR en septembre, soit une augmentation de 13,39 % en glissement annuel. En comparaison, les particuliers saoudiens détenaient des actions d'une valeur de 946,32 milliards de SR sur le marché principal, soit une augmentation de 18,71 % par rapport à la même période de l'année dernière. Les investisseurs institutionnels ont déclaré détenir des stocks de 8,66 billions de SR à la fin du mois de septembre, ce qui représente une baisse de 15,01 % en glissement annuel.

Les investisseurs du Conseil de coopération du Golfe détenaient des actions d'une valeur de 77,72 milliards de SR sur le marché principal du Royaume à la fin du mois de septembre, soit une augmentation de 36,85 % par rapport à l'année précédente.

Aperçu du marché parallèle

Le rapport souligne également que la propriété étrangère sur le marché parallèle saoudien, Nomu, a atteint 914,07 millions de SR à la fin du mois de septembre, soit une augmentation de 67,54 % par rapport à l'année précédente.

Sur ce marché, les investisseurs saoudiens individuels et institutionnels détenaient des actions d'une valeur de 54,33 milliards de SR en septembre, reflétant une augmentation de 16,73 % par rapport à l'année précédente.

Les actions détenues par les investisseurs du CCG sur le marché parallèle ont augmenté de 26,85 % en glissement annuel, totalisant 247,44 millions de SR à la fin du mois de septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le pétrole indécis avant le couperet des droits de douane de Trump

La demande intérieure de produits de raffinage a augmenté de 210 000 bpj en glissement annuel, atteignant 2,56 millions de bpj. Shutterstock
La demande intérieure de produits de raffinage a augmenté de 210 000 bpj en glissement annuel, atteignant 2,56 millions de bpj. Shutterstock
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  • Le marché du pétrole devrait se montrer « attentiste » jusqu'à ce que les plans tarifaires de Donald Trump soient plus clairs, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
  • Depuis le début de l'année, le cours du pétrole fait « des montagnes russes entre des sanctions » américaines qui font monter les prix et des droits de douane qui les tirent à la baisse », résume M. Schieldrop.

LONDRES : Les cours du pétrole ont pataugé mercredi, à quelques heures d'une possible annonce par les États-Unis d'une nouvelle salve de droits de douane tous azimuts.

Le marché du pétrole devrait se montrer « attentiste » jusqu'à ce que les plans tarifaires de Donald Trump soient plus clairs, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

« Demain, c'en sera fini de dépouiller l'Amérique », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, indiquant que les nouvelles taxes entreraient en vigueur « immédiatement ».

Elles doivent être exposées mercredi, « jour de la libération », selon Donald Trump, à 16 heures, heure des Etats-Unis (20 heures, GMT).

« Nous savons que ce sera négatif pour le commerce, pour la croissance économique et donc pour la demande de pétrole », souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, « mais nous ne savons pas à quel point ce sera grave, car les effets ne se feront sentir qu'un peu plus tard ».

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait à peine 0,11 % à 74,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, reculait tout juste de 0,08 % à 71,14 dollars.

Depuis le début de l'année, le cours du pétrole fait « des montagnes russes entre des sanctions » américaines qui font monter les prix et des droits de douane qui les tirent à la baisse », résume M. Schieldrop.

De 82,63 dollars après les sanctions de Joe Biden contre la Russie, le prix du baril de Brent était tombé à 68,33 dollars début mars en raison des annonces tarifaires de Donald Trump et de sa volonté de « forer à tout-va ». Il s'était ensuite redressé, notamment avec le renforcement des sanctions américaines contre le secteur pétrolier de l'Iran et du Venezuela.

En arrière-plan, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), menée par l'Arabie saoudite, s'affaire à maintenir une stabilité des prix dans un environnement géopolitique mouvementé.

Elle dispose d'une énorme capacité de production excédentaire qu'elle tente de réintroduire progressivement sur le marché, sans faire dégringoler le cours du brut.

Le cartel a ainsi ajouté 138 000 barils quotidiens en avril à sa production programmée. Selon les analystes de DNB Markets, « les rumeurs indiquent qu'une augmentation similaire de la production en mai sera confirmée demain ».

Parallèlement, l'organisation cherche à renforcer le respect des quotas par ses membres et, en mars, la production de l'OPEP était en baisse de 110 000 barils par jour par rapport au mois de février, selon Bloomberg. 


De nouvelles lois simplifient l'enregistrement des entreprises saoudiennes

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
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  • la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 
  • Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente.

RIYAD : L'Arabie saoudite s'apprête à introduire des changements importants dans son système d'enregistrement des entreprises lorsque la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 

Abdulrahman Al-Hussein, porte-parole officiel du ministère du Commerce, a souligné que l'un des changements majeurs comprend l'abolition des registres subsidiaires, rendant suffisant un registre commercial unique, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

Les lois, annoncées en septembre, suppriment également l'obligation de spécifier la ville d'enregistrement, ce qui signifie qu'un seul enregistrement commercial sera valable dans toutes les régions du Royaume, a ajouté M. Al-Hussein. 

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente, selon le ministère du Commerce.

Ces mesures s'inscrivent également dans le cadre des efforts de diversification économique du Royaume, qui visent à réduire la dépendance au pétrole et à augmenter la contribution du secteur privé au produit intérieur brut, celle-ci devant passer de 40 % à 65 % d'ici 2030. 

M. Al-Hussein a déclaré que la loi sur le registre du commerce « annule la date d'expiration du registre du commerce et n'exige qu'une confirmation annuelle des données ».

Il a souligné que le numéro d'enregistrement commercial servira désormais de numéro unifié de l'établissement, commençant par « 7 ». 

Les registres subsidiaires existants disposeront d'un délai de grâce de cinq ans pour se conformer à la nouvelle réglementation. 

En outre, la nouvelle loi sur les noms commerciaux autorise désormais la réservation et l'enregistrement de noms commerciaux en anglais, y compris les lettres et les chiffres, contrairement à la règle précédente qui n'autorisait que les noms arabes sans caractères ou chiffres étrangers. 

Cette modification permet également de gérer séparément les noms commerciaux de l'établissement, ce qui permet de transférer la propriété. Elle empêche l'enregistrement de noms identiques ou similaires pour différentes entreprises, quelles que soient leurs activités. 

M. Al-Hussein a ajouté que cette loi comprend des dispositions permettant de réserver les noms de famille comme noms commerciaux et fixe des normes pour les noms interdits ou trompeurs. 

Le cabinet saoudien a approuvé ces changements le 17 septembre, le gouvernement souhaitant rationaliser les opérations commerciales et améliorer l'environnement de travail dans son ensemble. 

Dans un message publié sur son compte X, le ministre du commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi, a souligné que ces changements permettraient de rationaliser les procédures de réservation et d'enregistrement des noms commerciaux, protégeant et renforçant ainsi leur valeur, conformément aux avancées économiques et technologiques décrites dans la Vision 2030. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des enjeux stratégiques derrière l'apaisement diplomatique entre Paris et Alger

Le président français Emmanuel Macron (G) et le président algérien Abdelmadjid Tebboune (D) se serrent la main lors d'une cérémonie de signature au pavillon d'honneur de l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (G) et le président algérien Abdelmadjid Tebboune (D) se serrent la main lors d'une cérémonie de signature au pavillon d'honneur de l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Les deux chefs d'État ont souligné lundi la nécessité de renouer le dialogue « d'égal à égal » en raison de « la force des liens » unissant la France et l'Algérie, de leurs intérêts stratégiques et de sécurité.
  • La France, ancien pays colonisateur de l'Algérie, compte aujourd'hui une importante communauté algérienne (649 991 personnes en 2024, +0,5 % par rapport à 2023 auxquels s'ajoutent 1,2 million de descendants d'immigrés algériens.

PARIS : De la nécessaire coopération sécuritaire et économique à l'épineux dossier des Algériens que la France ne parvient pas à expulser, les raisons qui ont poussé Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune à reprendre langue sont multiples.

Huit mois jour pour jour après le début d'une crise inédite entre les deux pays, les deux chefs d'État ont souligné lundi la nécessité de renouer le dialogue « d'égal à égal » en raison de « la force des liens » unissant la France et l'Algérie, de leurs intérêts stratégiques et de sécurité, ainsi que des « défis et crises auxquels l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique » sont confrontées.

- Relations humaines imbriquées

La France, ancien pays colonisateur de l'Algérie, compte aujourd'hui une importante communauté algérienne (649 991 personnes en 2024, +0,5 % par rapport à 2023, selon le ministère de l'Intérieur), auxquels s'ajoutent 1,2 million de descendants d'immigrés algériens, selon l'Institut national d'études démographiques.

Une restriction des visas de courte durée pour visite familiale affecterait ainsi directement les Algériens.

Le Premier ministre François Bayrou et le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot ont publiquement refusé de faire peser sur la diaspora algérienne le poids de cette crise diplomatique. 

- Coopération sécuritaire

« La France considère Alger comme un partenaire privilégié dans la lutte contre le terrorisme en raison de son expertise et de ses capacités dans ce domaine », note Hasni Abidi, spécialiste de l'Algérie.

Et elle a un intérêt objectif à la stabilité de l'Algérie, le plus grand pays d'Afrique, frontalier de pays (Mali, Niger, Libye) où la sécurité est chaotique.

Les deux pays vont ainsi reprendre leur coopération sur la lutte contre le jihadisme au Sahel, avec à la clé les échanges de renseignements.

L'objectif est d'y contenir la progression des groupes armés et celle des différents trafics (drogue, armes, migrants).

Les deux pays doivent aussi travailler sur la question du potentiel retour de Syrie de centaines de jihadistes algériens ou franco-algériens. 

- Intérêts économiques

L'Algérie est une puissance énergétique considérable. La France est l'un de ses clients pour le gaz (6 milliards d'euros). « C'est important pour nous, mais pas critique », tempère un diplomate, précisant que le gaz algérien représente 6 à 7 % des approvisionnements.

Néanmoins, la crise a eu des effets délétères sur les intérêts français en Algérie, où la France compte quelque 6 000 entreprises.

Les flux commerciaux ont baissé de 20 à 30 % dans certains secteurs l'an dernier, en raison notamment de l'arrêt des importations de blé français.

Si les petites entreprises sont les plus affectées, les grandes ne sont pas épargnées. Le redémarrage d'une usine Renault a ainsi été suspendu.

- Immigration -

La question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) a enflammé les relations bilatérales. Cette question a été brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

La crise a atteint son paroxysme après l'attentat de Mulhouse ayant fait un mort le 22 février, commis par un Algérien qui avait fait l'objet de plusieurs demandes de réadmission, refusées par l'Algérie. 

Le dernier rapport de la direction générale des étrangers en France note toutefois qu'en 2024, « la part de retours forcés est plus importante que la moyenne pour les éloignements d'Algériens ». Sur les quelque 34 000 Algériens interpellés en situation irrégulière, 3 000 ont été éloignés l'an dernier.

S'agissant des visas pour les dignitaires (anciens diplomates, ministres ou généraux), Alger peut aisément contourner cette restriction en raison d'un récent accord de réciprocité avec la Slovénie.

L'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, qui achètent des milliards d'euros de gaz algérien, sont également susceptibles de leur fournir un visa Schengen.

- Accord avec l'UE

Alger a besoin du soutien de la France, dont le poids est prépondérant à Bruxelles, pour renégocier son accord d'association avec l'Union européenne.

L'UE est le plus grand partenaire commercial de l'Algérie.

Cet accord, en vigueur depuis 2005, prévoit notamment l'élimination progressive et réciproque des droits à l'importation sur les biens.

En octobre dernier, le président algérien avait annoncé vouloir négocier avec l'UE sa révision à partir de 2025, alors que les experts algériens estiment à plus de 30 milliards de dollars le manque à gagner du fait de cet accord.

Les entreprises publiques et privées algériennes ont d'importantes difficultés à rivaliser avec leurs homologues, car l'économie algérienne est restée longtemps très fermée à la concurrence, reposant traditionnellement sur l'exportation de dérivés pétroliers.

Dès lundi, Emmanuel Macron « a fait part au président Tebboune de l'appui de la France à la révision » de cet accord.