En septembre, l'Arabie saoudite a attiré plus de la moitié des financements de start-ups de la région MENA

En septembre, l'Arabie saoudite a attiré plus de la moitié des financements de start-ups de la région MENA
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Publié le Dimanche 06 octobre 2024

En septembre, l'Arabie saoudite a attiré plus de la moitié des financements de start-ups de la région MENA

  • Les investisseurs expriment leur confiance dans le talent entrepreneurial saoudien en injectant 165 millions de dollars dans 13 entreprises.
  • La fintech est devenue le secteur le plus important en septembre, attirant 134,84 millions de dollars.

RIYADH : L'écosystème des startups au Moyen-Orient et en Afrique du Nord connaît une croissance significative, l'Arabie saoudite apparaissant comme un moteur essentiel de l'activité de financement.

Selon un récent rapport de Rasmal, les startups de la région MENA ont levé un total de 328,3 millions de dollars auprès de 60 entreprises en septembre, ce qui témoigne de la confiance croissante des investisseurs dans les talents entrepreneuriaux de la région.

Cette augmentation du financement souligne le rôle croissant de la région MENA dans le paysage mondial des startups, alimenté par des initiatives gouvernementales et un appétit croissant pour le risque et l'innovation dans le secteur privé.

L'Arabie saoudite a mené les efforts de financement régionaux, obtenant 165,34 millions de dollars pour 13 startups, ce qui représente plus de la moitié du capital total levé dans la région MENA. Cet investissement important souligne les objectifs stratégiques de diversification économique du Royaume décrits dans Vision 2030, qui vise à réduire la dépendance au pétrole et à favoriser la croissance dans les secteurs de la technologie et de l'innovation.

Des villes comme Riyad et Jeddah émergent en tant que pôles de startups clés, soutenues par des initiatives gouvernementales et des investissements privés croissants qui contribuent à un écosystème solide pour la croissance entrepreneuriale.

Les programmes gouvernementaux, notamment le Fonds d'investissement public et diverses initiatives axées sur le capital-risque, ont joué un rôle déterminant dans cette transformation. L'attitude proactive du gouvernement saoudien a attiré des investissements privés, avec des sociétés de capital-risque, des accélérateurs et des incubateurs désireux de cultiver les talents locaux.

En bref 
*Les startups de la région MENA ont levé 328,3 millions de dollars auprès de 60 entreprises en septembre.
*Les villes saoudiennes comme Riyad et Jeddah émergent comme des centres de startups clés soutenus par des initiatives gouvernementales.
*Les Émirats arabes unis sont devenus un autre acteur important de l'écosystème des startups de la région MENA, avec 114,32 millions de dollars levés par 28 entreprises.
*L'Égypte a attiré 25,09 millions de dollars, principalement dans les secteurs de la technologie et de l'innovation.
*Des pays comme Bahreïn, Oman et le Maroc suscitent également l'intérêt des investisseurs, bien qu'à moindre échelle par rapport aux leaders régionaux.

Ces efforts favorisent la mise en place d'un environnement propice aux startups dans divers secteurs tels que la technologie, la logistique, les soins de santé et l'énergie, jetant ainsi les bases d'une croissance durable à long terme.

Les Émirats arabes unis sont devenus un autre acteur important de l'écosystème des startups de la région MENA, en levant 114,32 millions de dollars auprès de 28 entreprises. Dubaï, en particulier, continue d'attirer les investisseurs grâce à ses politiques favorables aux entreprises et à son statut de porte d'entrée mondiale.

En septembre, des secteurs comme la fintech, le commerce électronique et la technologie immobilière ont fait l'objet d'investissements substantiels, renforçant l'engagement des Émirats arabes unis à devenir un leader de la technologie financière. Des initiatives telles que le Dubai International Financial Centre Innovation Hub ont joué un rôle essentiel en attirant des fonds et des talents dans la région.

Cette croissance souligne les efforts déployés par les Émirats arabes unis pour diversifier leur économie, réduire leur dépendance à l'égard du pétrole et se positionner comme une économie résiliente et axée sur l'innovation. La variété des secteurs bénéficiant d'investissements met également en évidence la stratégie de croissance globale du pays visant à construire un avenir durable et diversifié.

Si l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont dominé le paysage du financement, d'autres pays de la région se sont également montrés prometteurs. L'Égypte a attiré 25,09 millions de dollars, principalement dans les secteurs de la technologie et de l'innovation.

L'écosystème des startups du Caire a bénéficié d'initiatives gouvernementales conçues pour soutenir les petites et moyennes entreprises, en fournissant des infrastructures essentielles aux entreprises en phase de démarrage. Cette croissance s'inscrit dans un contexte économique difficile, l'Égypte étant confrontée à des turbulences dues à l'affaiblissement des politiques monétaires.

Des pays comme le Bahreïn, Oman et le Maroc suscitent également l'intérêt des investisseurs, même si c'est à une moindre échelle par rapport aux leaders régionaux. L'accent mis par Bahreïn sur la fintech et les investissements d'Oman dans la logistique et le commerce électronique indiquent que ces pays ont l'intention d'établir leur présence dans l'écosystème régional. Toutefois, des défis subsistent dans des pays comme l'Irak et le Koweït, où l'instabilité politique et les barrières réglementaires empêchent d'attirer le capital-risque, ce qui se traduit par une répartition inégale des financements dans la région.

Selon le rapport Rasmal, la fintech est devenue le secteur le plus important en septembre, attirant 134,84 millions de dollars. Cette forte concentration souligne l'adoption rapide de solutions financières numériques dans la région et la demande croissante de services bancaires basés sur la technologie. Les gouvernements et les entreprises accordent la priorité à l'inclusion financière, ce qui stimule la croissance du secteur.

La technologie logistique a également attiré l'attention, sous l'effet de l'essor du commerce électronique. Les préférences des consommateurs s'orientant vers les achats en ligne, le besoin de solutions efficaces pour la chaîne d'approvisionnement s'est accru. SHIFT, une entreprise de technologie logistique, a obtenu l'investissement le plus important du mois avec 83 millions de dollars, soulignant l'importance croissante de l'infrastructure pour soutenir le commerce électronique et l'évolution des exigences de la chaîne d'approvisionnement dans la région MENA.

En septembre, ce sont les entreprises en phase finale de développement qui ont obtenu la majorité des financements, soit 129,08 millions de dollars sur le total des fonds levés. Cette tendance indique une préférence croissante des investisseurs pour les entreprises qui ont fait la preuve de leur succès commercial et de leur évolutivité.

Compte tenu des incertitudes économiques mondiales, les entreprises en phase finale de développement dont le modèle d'entreprise a fait ses preuves sont souvent considérées comme des investissements plus sûrs. Néanmoins, les entreprises en phase de démarrage continuent de jouer un rôle essentiel dans l'écosystème, les startups en phase d'amorçage ayant levé 57,30 millions de dollars dans le cadre de 33 opérations, ce qui témoigne d'un intérêt constant pour le développement de nouvelles idées et d'entreprises émergentes.

La présence d'incubateurs et d'accélérateurs soutenus par le gouvernement reste cruciale pour soutenir les entreprises en phase de démarrage, en leur fournissant un mentorat et une infrastructure pour faciliter leur croissance. Toutefois, le rapport Rasmal a mis en évidence une importante disparité entre les sexes en matière de financement : les fondateurs masculins ont obtenu 96,79 % des fonds levés en septembre, tandis que les fondatrices n'en ont reçu que 3,21 %. Ce déséquilibre souligne les difficultés persistantes auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneurs pour accéder au capital-risque.

Pour combler cette lacune, il faudra adopter une approche d'investissement plus inclusive, avec un soutien accru aux startups dirigées par des femmes. Des initiatives telles que le programme TiE Women MENA s'efforcent de promouvoir l'inclusion des genres, mais des mesures supplémentaires sont nécessaires pour favoriser un paysage entrepreneurial équilibré et diversifié dans l'ensemble de la région.

Parmi les startups notables financées en septembre, on peut citer Syarah, un marché de vente de voitures en ligne qui a levé 40 millions de dollars, et TON, une entreprise de fintech qui a obtenu 30 millions de dollars. Ces entreprises illustrent la diversité des secteurs qui gagnent en traction, de l'e-commerce automobile aux services financiers, mettant en évidence l'étendue des opportunités pour les investisseurs dans la région MENA.

Dans l'ensemble, l'écosystème des startups de la région MENA est bien positionné pour poursuivre sa croissance, grâce à l'intérêt des investisseurs pour les marchés clés et aux politiques gouvernementales favorables. Toutefois, la montée des tensions géopolitiques pourrait avoir un impact sur cette trajectoire de croissance. L'accent mis sur la fintech et la logistique est susceptible de persister, s'alignant sur la transformation numérique plus large de la région. Simultanément, d'autres industries, telles que les technologies de la santé et les énergies renouvelables, devraient se développer, reflétant les priorités changeantes et les opportunités émergentes.

Les défis, notamment le déficit de financement entre hommes et femmes et les difficultés à attirer du capital-risque dans certains pays, restent importants. Néanmoins, les efforts continus des gouvernements, des investisseurs et des entrepreneurs pour encourager l'innovation sont susceptibles de résoudre progressivement ces problèmes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".