Le Hezbollah affirme qu'il poursuivra la lutte contre Israël malgré la mort de son chef

Le chef libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah lors d’une conférence de presse le 25 janvier 2004 dans la banlieue sud de Beyrouth. (Photo AFP)
Le chef libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah lors d’une conférence de presse le 25 janvier 2004 dans la banlieue sud de Beyrouth. (Photo AFP)
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Publié le Lundi 30 septembre 2024

Le Hezbollah affirme qu'il poursuivra la lutte contre Israël malgré la mort de son chef

  • Malgré une intense campagne de frappes aériennes menée depuis une semaine par Israël et la mort de plusieurs chefs du mouvement, il a affirmé lundi que le Hezbollah était "prêt" à repousser une éventuelle offensive terrestre israélienne.
  • Le décès de Hassan Nasrallah, considéré comme l'homme le plus puissant du Liban, constitue une victoire majeure d'Israël face à l'Iran et ses alliés.

BEYROUTH : Le Hezbollah a affirmé lundi qu'il poursuivrait sa lutte contre Israël en "soutien" à Gaza et s'est dit "prêt" à faire face à une opération terrestre israélienne au Liban, en dépit de la mort de son chef, Hassan Nasrallah, et des coups intenses qu'il subit.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a estimé de son côté que l'élimination d'Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, était "une étape importante, mais pas la dernière".

"Pour assurer le retour des communautés du nord d'Israël, nous utiliserons toutes nos capacité, et vous en faites partie", a-t-il assuré devant des soldats déployés à la frontière israélo-libanaise.

Après un an d'échanges de tirs à la frontière, en marge de la guerre dans la bande de Gaza, Israël a déplacé depuis la mi-septembre le coeur de ses opérations militaires vers le nord, afin d'affaiblir le Hezbollah et permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants.

Dans un discours télévisé, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré lundi que le mouvement islamiste libanais, soutenu par l'Iran, choisirait un successeur à Hassan Nasrallah "à la première occasion".

Malgré une intense campagne de frappes aériennes menée depuis une semaine par Israël et la mort de plusieurs chefs du mouvement, il a affirmé lundi que le Hezbollah était "prêt" à repousser une éventuelle offensive terrestre israélienne.

Naïm Qassem a ajouté que son mouvement, allié du Hamas, poursuivrait sa lutte contre Israël "en soutien à Gaza", où l'armée israélienne mène depuis le 7 octobre 2023 une offensive en riposte à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien.

Israël, qui a déployé des renforts à sa frontière nord avec le Liban, avait une nouvelle fois promis, après la mort de Hassan Nasrallah, de combattre ses "ennemis" et de les "éliminer" partout où ils se trouvent.

Naïm Qassem a affirmé que Nasrallah avait été tué en compagnie de quatre autres personnes, démentant la mort d'une vingtaine de membres du Hezbollah annoncée par Israël. Il n'a pas précisé quand son successeur serait désigné, ni quand se dérouleraient ses obsèques.

Dans un contexte régional explosif, l'Iran, ennemi juré d'Israël, a assuré lundi qu'il ne "déploierait" pas de combattants au Liban.

- "Visés injustement" -

Lundi, le Hamas a annoncé que son chef au Liban, Fatah Charif Abou al-Amine, avait été tué dans une frappe dans le sud du pays. L'armée israélienne a confirmé l'avoir "éliminé".

Après plusieurs bombardements ces derniers jours sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, une frappe a visé lundi un immeuble du centre de la capitale, pour la première fois en un an d'escalade militaire.

Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), une organisation palestinienne laïque de gauche qualifiée de terroriste par Israël et l'Union européenne, a annoncé la mort de trois de ses membres.

L'armée israélienne n'a pas commenté ces informations.

Selon une source de sécurité libanaise, "au moins quatre personnes ont été tuées dans une frappe de drone israélienne visant un appartement appartenant à la Jamaa Islamiya", un groupe islamiste libanais sunnite qui appuie le Hezbollah dans ses opérations menées depuis le Liban sur le nord d'Israël "en soutien" au Hamas.

Cette frappe a visé un immeuble du quartier de Cola, dont un étage a été détruit, selon des images de l'AFP.

Réveillé par un "énorme bruit", Mohammed al-Hoss, un habitant du quartier, s'est précipité dans la rue en pyjama. "Les gens criaient et on voyait la poussière qui s'élevait de l'immeuble d'à côté", a raconté cet homme de 41 ans.

Son immeuble, où vivaient aussi des personnes ayant fui les bombardements dans d'autres régions du Liban, a été endommagé. "Nous sommes visés injustement pour quelque chose avec laquelle nous n'avons rien à voir. Notre pays n'a pas les moyens d'aller en guerre. Notre pays est dans un état misérable", a-t-il ajouté.

- Un million de déplacés -

Au total, plus de mille personnes ont été tuées au Liban depuis la mi-septembre, selon les autorités. Le bilan d'une frappe israélienne dimanche près de Saïda, dans le sud, s'est alourdi à 45 morts, selon le ministère de la Santé.

Le Premier ministre, Najib Mikati, a affirmé que près d'un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les bombardements israéliens.

Lundi avant l'aube, l'armée a annoncé avoir frappé des dizaines de cibles du Hezbollah dans la région de la Békaa, dans l'est du Liban, parmi lesquelles "des dizaines de lanceurs et de bâtiments où étaient stockées des armes".

Selon les autorités libanaises, six secouristes du Hezbollah ont été tués par une frappe dans cette région.

L'armée a aussi indiqué avoir "réussi à intercepter une cible aérienne suspecte entrée depuis le Liban en territoire israélien" lundi matin.

L'Arabie saoudite, très influente au Liban, a appelé lundi au respect de la "souveraineté et de l'intégrité territoriale" de ce pays, exprimant sa "grande préoccupation" face à l'intensification du conflit entre le Hezbollah et Israël, alors que se poursuit l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

Dans le territoire palestinien, bombardé sans répit depuis un an en riposte à l'attaque du 7 octobre, le nombre de frappes israéliennes a cependant baissé de manière significative ces derniers jours, selon des journalistes de l'AFP qui ont signalé trois ou quatre frappes pendant la nuit de dimanche à lundi.

Le décès de Hassan Nasrallah, considéré comme l'homme le plus puissant du Liban, constitue une victoire majeure d'Israël face à l'Iran et ses alliés.

Malgré ces coups durs, le mouvement poursuit ses tirs de roquettes vers le nord d'Israël.

"Nous avons peur qu'il y ait une escalade totale", a témoigné Matan Sofer, un habitant de la localité israélienne de Rosh Pina, à une trentaine de kilomètres de la frontière libanaise.


Le Premier ministre libanais appelle à un cessez-le-feu en recevant le chef de la diplomatie française

Le Premier ministre libanais a appelé à un cessez-le-feu avec Israël lundi, après un entretien avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, premier haut diplomate occidental à se rendre à Beyrouth depuis l'intensification des frappes israéliennes sur le Liban. (AFP)
Le Premier ministre libanais a appelé à un cessez-le-feu avec Israël lundi, après un entretien avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, premier haut diplomate occidental à se rendre à Beyrouth depuis l'intensification des frappes israéliennes sur le Liban. (AFP)
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  • "La clé de la solution est de mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban, et de revenir à l’appel lancé par les États-Unis et la France avec le soutien de l’Union européenne et de pays arabes et étrangers en faveur d’un cessez-le-feu"
  • "La priorité est l’application de la résolution 1701" de l'Onu, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais, a ajouté M. Mikati

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais a appelé à un cessez-le-feu avec Israël lundi, après un entretien avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, premier haut diplomate occidental à se rendre à Beyrouth depuis l'intensification des frappes israéliennes sur le Liban.

"La clé de la solution est de mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban, et de revenir à l’appel lancé par les États-Unis et la France avec le soutien de l’Union européenne et de pays arabes et étrangers en faveur d’un cessez-le-feu", selon un communiqué du bureau du Premier ministre.

"La priorité est l’application de la résolution 1701" de l'Onu, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais, a ajouté M. Mikati.

Le chef de la diplomatie française est arrivé dimanche soir à Beyrouth, où, pour la première fois depuis 2006, une frappe israélienne a touché une cible au coeur de la capitale, tuant trois membres d'un groupe armé palestinien.

Jusqu'à présent, les frappes se concentraient sur la banlieue sud de la capitale, fief du Hezbollah, et sur le sud et l'est du Liban.

M. Barrot a remis dimanche une aide sanitaire d'urgence au ministre libanais de la Santé, avant de tenir une réunion de travail sur la situation des 23.000 ressortissants français au Liban.

Il  a rencontré lundi matin le patriarche maronite Béchara Raï et doit s'entretenir  notamment avec le commandant en chef de l'armée, le Général Joseph Aoun, et avec Nabih Berri, le président du parlement libanais et allié du Hezbollah.

Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé la semaine dernière à un "cessez-le-feu immédiat de 21 jours" entre Israël et le Hezbollah pour "donner une chance à la diplomatie".

Une initiative ignorée  par Israël, qui a à l'inverse augmenté ses frappes et spectaculairement éliminé vendredi le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Le président Macron a déclaré s'opposer à ce que le Liban "devienne un nouveau Gaza", évoquant le nombre "absolument choquant" de victimes civiles.

Plus de mille personnes ont été tuées au Liban, selon les autorités libanaises, depuis le début de l'escalade militaire entre Israël et le Hezbollah à la mi-septembre.


Le Hezbollah affirme qu'il poursuivra la lutte contre Israël, malgré la mort de son chef

Malgré une intense campagne de frappes aériennes menée depuis une semaine par Israël et la mort de plusieurs chefs du mouvement, Naïm Qassem a affirmé lundi que le Hezbollah était "prêt" à repousser une offensive terrestre israélienne. (AFP)
Malgré une intense campagne de frappes aériennes menée depuis une semaine par Israël et la mort de plusieurs chefs du mouvement, Naïm Qassem a affirmé lundi que le Hezbollah était "prêt" à repousser une offensive terrestre israélienne. (AFP)
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  • Le Hezbollah a affirmé lundi qu'il poursuivrait sa lutte contre Israël en "soutien" à Gaza et s'est dit "prêt" à faire face à une opération terrestre israélienne au Liban
  • Le mouvement libanais, soutenu par l'Iran, choisira un successeur à Hassan Nasrallah "à la première occasion", a déclaré dans un discours télévisé son numéro deux, Naïm Qassem

BEYROUTH: Le Hezbollah a affirmé lundi qu'il poursuivrait sa lutte contre Israël en "soutien" à Gaza et s'est dit "prêt" à faire face à une opération terrestre israélienne au Liban, en dépit de la mort de son chef, Hassan Nasrallah, et des coups intenses qu'il subit.

Le mouvement  libanais, soutenu par l'Iran, choisira un successeur à Hassan Nasrallah "à la première occasion", a déclaré dans un discours télévisé son numéro deux, Naïm Qassem.

Après un an d'échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise, en marge de la guerre dans la bande de Gaza, Israël a déplacé depuis la mi-septembre le coeur de ses opérations vers le nord, afin d'affaiblir le Hezbollah et permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants.

Malgré une intense campagne de frappes aériennes menée depuis une semaine par Israël et la mort de plusieurs chefs du mouvement, Naïm Qassem a affirmé lundi que le Hezbollah était "prêt" à repousser une offensive terrestre israélienne.

Il a ajouté que le Hezbollah, allié du Hamas, allait poursuivre sa lutte contre Israël "en soutien à Gaza", où l'armée israélienne mène depuis le 7 octobre 2023 une offensive en riposte à l'attaque sans précédent du mouvement palestinien.

"Nous sommes prêts si les Israéliens décident d'entrer au sol, nos forces de résistance sont prêtes pour une confrontation terrestre", a averti Naïm Qassem.

Israël, qui a déployé des renforts à sa frontière nord, avait une nouvelle fois promis de combattre ses "ennemis" et de les "éliminer" partout où ils se trouvent, après la mort de Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.

Naïm Qassem a affirmé que Nasrallah avait été tué en compagnie de quatre autres personnes, démentant la mort d'une vingtaine de membres du Hezbollah annoncée par Israël. Il n'a pas précisé quand son successeur serait désigné, ni quand se dérouleraient ses obsèques.

Dans un contexte régional explosif, l'Iran, ennemi juré d'Israël, qui finance et arme le Hezbollah, a assuré lundi qu'il ne "déploierait" pas de combattants au Liban.

« Visés injustement »

Lundi, le Hamas a annoncé que son chef au Liban, Fatah Charif Abou al-Amine, avait été tué lundi dans une frappe dans le camp de réfugiés palestiniens d'al-Bass, dans le sud du pays. L'armée israélienne a confirmé l'avoir "éliminé".

Après plusieurs bombardements ces derniers jours sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, une frappe a visé lundi un immeuble du centre de la capitale, pour la première fois en un an d'escalade militaire.

Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), une organisation palestinienne laïque de gauche qualifiée de terroriste par Israël et l'Union européenne, a annoncé la mort de trois de ses membres.

L'armée israélienne n'a pas commenté ces informations.

Selon une source de sécurité libanaise, "au moins quatre personnes ont été tuées dans une frappe de drone israélienne visant un appartement appartenant à la Jamaa Islamiya", un groupe libanais sunnite qui appuie le Hezbollah dans ses opérations menées depuis le Liban sur le nord d'Israël "en soutien" au Hamas.

Cette frappe a visé un immeuble du quartier de Cola, dont un étage a été détruit, selon des images de l'AFP.

Réveillé par un "énorme bruit", Mohammed al-Hoss, un habitant du quartier, s'est précipité dans la rue en pyjama. "Les gens criaient et on voyait la poussière qui s'élevait de l'immeuble d'à côté", a raconté cet homme de 41 ans.

Son immeuble, où vivaient aussi des personnes ayant fui les bombardements dans d'autres régions du Liban, a été endommagé. "Nous sommes visés injustement pour quelque chose avec laquelle nous n'avons rien à voir. Notre pays n'a pas les moyens d'aller en guerre. Notre pays est dans un état misérable", a-t-il ajouté.

Un million de déplacés 

Au total, plus de mille personnes ont été tuées au Liban depuis la mi-septembre, selon les autorités. Le Premier ministre, Najib Mikati, a affirmé que près d'un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les bombardements israéliens, soit le plus grand déplacement de population de l'histoire du pays selon lui.

Lundi avant l'aube, l'armée a annoncé avoir frappé des dizaines de cibles du Hezbollah dans la région de la Békaa, dans l'est du Liban, parmi lesquelles "des dizaines de lanceurs et de bâtiments où étaient stockées des armes".

Elle a indiqué avoir "réussi à intercepter une cible aérienne suspecte qui est entrée depuis le Liban en territoire israélien" lundi matin.

L'Arabie saoudite, très influente au Liban, a appelé lundi au respect de la "souveraineté et de l'intégrité territoriale" de ce pays, exprimant sa "grande préoccupation" face à l'intensification du conflit entre le Hezbollah et Israël, alors que se poursuit l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

Dans le territoire palestinien, bombardé sans répit depuis un an en riposte à l'attaque du 7 octobre, le nombre de frappes aériennes israéliennes a cependant baissé de manière significative ces derniers jours, selon des journalistes de l'AFP qui ont signalé trois ou quatre frappes pendant la nuit de dimanche à lundi.

Le décès de Hassan Nasrallah, considéré comme l'homme le plus puissant du Liban, constitue une victoire majeure d'Israël face à l'Iran et ses alliés.

Israël a affirmé que la "plupart" des hauts dirigeants du Hezbollah avaient été tués ces derniers mois lors de ses opérations.

Malgré ces coups durs, le mouvement poursuit ses tirs de roquettes vers le nord d'Israël. "Nous avons peur qu'il y ait une escalade totale", a témoigné Matan Sofer, un habitant de la localité israélienne de Rosh Pina, à une trentaine de kilomètres de la frontière libanaise.


Liban: le numéro 2 du Hezbollah fera un discours à 09H00 GMT

Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem prononcera un discours lundi midi (09H00 GMT), a annoncé la chaîne Al-Manar. (AFP)
Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem prononcera un discours lundi midi (09H00 GMT), a annoncé la chaîne Al-Manar. (AFP)
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  • Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem prononcera un discours lundi midi (09H00 GMT), a annoncé la chaîne Al-Manar
  • Le Hezbollah libanais n'a toujours pas désigné de successeur ni annoncé la date des funérailles de Hassan Nasrallah

BEYROUTH: Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem prononcera un discours lundi midi (09H00 GMT), a annoncé la chaîne Al-Manar du mouvement pro-iranien, une première déclaration depuis la mort de son chef Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne.

Le Hezbollah libanais n'a toujours pas désigné de successeur ni annoncé la date des funérailles de Hassan Nasrallah, dont le corps a été retrouvé samedi au lendemain de la puissante frappe israélienne sur le quartier général du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth.