RIYAD: L'Arabie saoudite et ses partenaires ont formé une alliance mondiale pour favoriser la solution à deux États au conflit israélo-palestinien, a déclaré jeudi le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane.
Ce programme est fondé sur la conviction qu'un règlement permanent ne peut passer que par la création d'un État palestinien, a déclaré le haut diplomate saoudien.
«Nous essayons de construire une coalition visant à mettre en œuvre la solution à deux États, ce qui nécessite certains éléments, notamment le renforcement des capacités de l'autorité palestinienne», a déclaré le prince Faisal.
Il a indiqué que le Royaume et ses alliés organiseraient des réunions entre les hauts fonctionnaires à Riyad, à Bruxelles, au Caire, à Oslo, à Amman et à Ankara dans le cadre de ce plan.
«Je ne comprends pas comment la poursuite de la guerre peut être la seule option», a-t-il déclaré. «Il doit y avoir d'autres options. C'est pour cela que je réitère notre appel à un cessez-le-feu et à la diplomatie.»
Le conflit, qui dure depuis des décennies, a atteint son paroxysme depuis que les militants du Hamas ont franchi la frontière de Gaza et attaqué les colonies israéliennes le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes.
Les représailles israéliennes ont détruit une grande partie de la bande de Gaza et tué plus de 41 000 personnes dans l'enclave.
Le conflit s'est étendu au Liban. Israël a attaqué le sud du pays, où le Hezbollah, soutenu par l'Iran, est le plus puissant.
Les puissances mondiales craignent que le conflit ne s'aggrave encore, surtout si l'Iran s'en mêle.
L'appel à l'arrêt des hostilités entre Israël et le Hezbollah, lancé par les États-Unis, la France et leurs alliés a été rejeté jeudi par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Interrogé sur la réponse du Premier ministre israélien, le diplomate saoudien a déclaré: «J'aimerais pouvoir vous répondre. J'ai été surpris»
Le prince Faisal a déclaré que la proposition de cessez-le-feu avait été formulée avec soin pour tenir compte des intérêts du Liban et d'Israël.
Des efforts constants ont été déployés pour mettre fin aux hostilités dans la région, mais tous ont échoué, à l'exception d'une brève pause en novembre, lorsque plusieurs otages ont été échangés entre les Israéliens et les Palestiniens.
«Depuis le début de la guerre, nous avons constaté une tendance: chaque fois que l'on nous dit que nous sommes proches d'un cessez-le-feu à Gaza, il ne se produit pas», a déclaré le prince Faisal.
«De même, lorsque nous avons travaillé avec nos partenaires sur un appel très concret à un cessez-le-feu au Liban, nous avons eu l'impression que c'était acceptable, mais nous apprenons aujourd'hui que ce n'est pas le cas.»
Il a ajouté que le groupe s'efforçait de poser les fondements d'une solution. Quant à l'Arabie saoudite, elle se concentre sur la création de l'État palestinien.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com