Liban: la frappe israélienne a visé une réunion de la force d'élite du Hezbollah tuant 16 membres

Le Hezbollah a affirmé qu'il avait "planifié et supervisé la direction des opérations militaires de la force al-Radwan", depuis le début de l'escalade il y a environ un an. (AFP)
Le Hezbollah a affirmé qu'il avait "planifié et supervisé la direction des opérations militaires de la force al-Radwan", depuis le début de l'escalade il y a environ un an. (AFP)
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Publié le Samedi 21 septembre 2024

Liban: la frappe israélienne a visé une réunion de la force d'élite du Hezbollah tuant 16 membres

  • "Le commandement de la force al-Radwan était réuni au sous-sol" d'un immeuble visé par la frappe israélienne vendredi, a précisé cette source
  • Seize membres de la force, dont son chef Ibrahim Aqil et un haut commandant, ont été tués, selon elle. Le parti a annoncé dans un communiqué avoir perdu 16 de ses membres

BEYROUTH: La frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a visé une réunion en sous-sol du commandement de la force d'élite du Hezbollah, l'unité al-Radwan, tuant 16 de ses membres, a indiqué à l'AFP une source proche de la formation pro-iranienne samedi.

"Le commandement de la force al-Radwan était réuni au sous-sol" d'un immeuble visé par la frappe israélienne vendredi, a précisé cette source.

Seize membres de la force, dont son chef Ibrahim Aqil et un haut commandant, ont été tués, selon elle. Le parti a annoncé dans un communiqué avoir perdu 16 de ses membres.

L'armée israélienne avait annoncé vendredi avoir mené une frappe "ciblée" et "éliminé" Ibrahim Aqil ainsi qu'une "dizaine de commandants" du Hezbollah, "responsables des tirs de roquettes quotidiens" sur Israël.

Outre Ibrahim Aqil, chef de l'unité d'élite al-Radwan et numéro deux militaire de la puissante formation, un deuxième haut commandant a été tué dans la frappe, Ahmed Mahmoud Wahbi.

Selon un communiqué du Hezbollah, il avait "dirigé jusqu'au début de cette année les opérations militaires de l'unité al-Radwan en soutien" au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Il a ensuite "pris la tête de l'unité centrale de formation", selon la formation islamiste.

Le Hezbollah a affirmé qu'il avait "planifié et supervisé la direction des opérations militaires de la force al-Radwan", depuis le début de l'escalade il y a environ un an.

Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission. "Très inquiète", l'ONU a appelé vendredi à la "désescalade" et à la "retenue maximale".


Gaza: la Défense civile fait état de 19 morts dans une frappe sur une école accueillant des déplacés

Un Palestinien marche dans une rue après qu'une école, qui abritait des personnes déplacées, a été touchée par une frappe israélienne, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas, dans la ville de Gaza, le 21 septembre 2024. (Reuters)
Un Palestinien marche dans une rue après qu'une école, qui abritait des personnes déplacées, a été touchée par une frappe israélienne, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas, dans la ville de Gaza, le 21 septembre 2024. (Reuters)
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  • La Défense civile de Gaza a indiqué samedi qu'une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 19 morts
  • Parmi les morts figurent "13 enfants et six femmes" dont l'une était enceinte, a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Territoires palestiniens: La Défense civile de Gaza a indiqué samedi qu'une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 19 morts, l'armée israélienne indiquant avoir visé des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas qui s'y cachaient.

Parmi les morts figurent "13 enfants et six femmes" dont l'une était enceinte, a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

"Plus de 30" personnes incluant "neuf enfants" ont été blessées par le bombardement de l'école Al-Zaytoun C à Gaza-ville (nord), a-t-il ajouté, soulignant que celle-ci accueillait des milliers de personnes déplacées la guerre entre le Hamas et l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

L'armée a indiqué dans un communiqué avoir "mené une frappe ciblée sur des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans la ville de Gaza", précisant que la cible se trouvait "à l'intérieur" de l'école Al-Falah, adjacente aux bâtiments de l'école Al-Zaytoun.

L'école Al-Zaytoun C a été touchée, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

L'armée a ajouté avoir prise des "mesures pour atténuer le risque de blesser des civils", notamment l'utilisation d'armes de précision.

D'autres écoles de la bande de Gaza ont été visées ces derniers mois par l'armée israélienne qui accuse le Hamas de cacher des combattants dans des bâtiments scolaires où des milliers d'habitants de Gaza ont trouvé refuge, ce que le mouvement palestinien nie.

La grande majorité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés à l'intérieur du territoire palestinien depuis le début de la guerre.

Le 11 septembre, une frappe sur l'école Al-Jawni, gérée par les Nations unies, dans le centre de la bande de Gaza, a provoqué des réactions d'indignation au sein de la communauté internationale après l'annonce par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) de la mort de six de ses employés parmi les 18 victimes recensées.


Un important chef du Hezbollah tué par Israël dans une frappe près de Beyrouth

Des personnes et des secouristes se rassemblent devant un bâtiment visé par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024. (AFP)
Des personnes et des secouristes se rassemblent devant un bâtiment visé par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024. (AFP)
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  • Un important chef du mouvement libanais Hezbollah a été tué vendredi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait au moins 14 morts
  • Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission

BEYROUTH: Un important chef du mouvement libanais Hezbollah a été tué vendredi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait au moins 14 morts, au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.

Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission. "Très inquiète", l'ONU a appelé vendredi à la "désescalade" et à la "retenue maximale".

"Des avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont effectué une frappe ciblée (...) éliminant Ibrahim Aqil, chef de l'unité des opérations du Hezbollah, commandant de l'unité Radwan", a déclaré un porte-parole de l'armée.

Il a ajouté qu'une "dizaine de commandants" du Hezbollah, "responsables des tirs de roquettes quotidiens" sur Israël, avaient été tués dans le raid.

Le Hezbollah a confirmé dans la soirée la mort d'Ibrahim Aqil. Aqil, "un de nos grands dirigeants", a été tué "sur la route de Jérusalem", selon la formule utilisée par le Hezbollah pour désigner les victimes d'Israël.

Une source proche du Hezbollah a indiqué plus tôt qu'Aqil avait été tué "lors d'une réunion avec des commandants".

Quatorze personnes ont péri dans le raid et 66 autres ont été blessées, dont neuf grièvement, selon le ministère libanais de la Santé, qui a souligné que les secouristes s'attendaient à découvrir davantage de victimes sous les décombres.

Il s'agit du deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert le front du sud du Liban il y a près d'un an, en soutien au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

- "Agression terroriste" -

Les Etats-Unis avaient offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information sur Ibrahim Aqil, qui était recherché par Washington pour son implication dans les sanglants attentats anti-américains de Beyrouth en 1983.

Un photographe de l'AFP présent sur le lieu de la frappe a vu un immeuble effondré et des secouristes évacuant des victimes au milieu de scènes de chaos.

"Le ciblage d'une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l'ennemi israélien ne tient compte d'aucune considération humanitaire", a dénoncé le Premier ministre libanais, Najib Mikati.

Le Hamas a condamné une "agression violente et terroriste" et l'Iran une "violation flagrante (...) de l'intégrité territoriale" du Liban, alors que l'armée israélienne a assuré ne pas rechercher "une large escalade" dans la région.

"Nos ennemis n'ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue (sud de) Beyrouth", a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

Après les explosions mardi et mercredi des appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2.931 blessés, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste.

L'armée a annoncé vendredi qu'environ 140 roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël à la mi-journée. Le Hezbollah a revendiqué des tirs de roquettes sur plusieurs sites militaires israéliens, dont une base des renseignements.

- "Terrible châtiment" -

Jeudi soir, Israël avait multiplié les raids aériens dans le sud du Liban. Selon l'agence de presse libanaise ANI, l'aviation israélienne a frappé la région une cinquantaine de fois.

Elie Rmeih, un commerçant de la localité de Marjayoun dont la maison est située dans une zone exposée, décrit "une scène terrifiante qui n'avait rien à voir avec ce que nous avons vu" depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et l'armée israélienne en octobre 2023.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait assuré jeudi qu'Israël allait recevoir "un terrible châtiment" après les deux vagues d'explosions.

Israël n'a pas commenté ces attaques, survenues dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans le sud et l'est du Liban, bastions du Hezbollah.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé le dépôt d'une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU suite à "l'agression cyberterroriste israélienne qui constitue un crime de guerre".

Le droit international "interdit" l'utilisation d'appareils "piégés" ayant l'apparence d'objets "inoffensifs", a lancé vendredi devant le Conseil de sécurité le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont promis "une réponse écrasante du front de la résistance", le nom donné par l'Iran aux groupes armés de la région hostiles à Israël.

La première vague d'explosions de bipeurs est survenue mardi peu après l'annonce par Israël qu'il étendait ses objectifs de guerre jusqu'au front nord, c'est-à-dire la frontière avec le Liban, pour permettre le retour chez eux de dizaines de milliers d'habitants déplacés par les violences.

- Bombardements à Gaza -

Les principaux objectifs affichés jusqu'à présent étaient la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et le retour des otages retenus dans le territoire palestinien.

"Vous ne pourrez pas ramener les habitants du nord" chez eux, a rétorqué Hassan Nasrallah. "Le front du Liban avec Israël restera ouvert jusqu'à la fin de l'agression à Gaza", a-t-il affirmé.

Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent sur la bande de Gaza assiégée, où deux frappes israéliennes ont fait au moins 14 morts vendredi matin, selon la Défense civile.

L'une d'elles a visé une maison du camp de Nousseirat (centre), faisant huit morts, tandis que six personnes, dont des enfants, ont été tuées dans le bombardement d'un immeuble dans la ville de Gaza (nord), selon cette source.

La guerre a éclaté le 7 octobre 2023, quand des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens qui inclut les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées pendant l'attaque, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Plus de 41.272 Palestiniens ont été tués dans l'offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l'ONU.


L'armée israélienne annonce avoir mené une « frappe ciblée» sur Beyrouth

L'immeuble est situé dans une région fortement peuplée, traditionnellement connue pour être le fief du Hezbollah. (AFP)
L'immeuble est situé dans une région fortement peuplée, traditionnellement connue pour être le fief du Hezbollah. (AFP)
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  • L'armée israélienne a annoncé avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth
  • Quatre roquettes israéliennes ont été tirées sur un immeuble d'habitation dans la banlieue sud de la capitale libanaise

BEYROUTH:  L'armée israélienne a annoncé avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth.

Quatre roquettes israéliennes ont été tirées sur un immeuble d'habitation dans la banlieue sud de la capitale libanaise. Tel-Aviv a immédiatement revendiqué l'attaque sans toutefois préciser quelle est la personnalité visée par le raid. 

L'immeuble est situé dans une région fortement peuplée, traditionnellement connue pour être le fief du Hezbollah. 

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth, où une source de sécurité a fait état d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du Hezbollah.

"L'armée israélienne a mené un frappe ciblée à Beyrouth", indique un communiqué militaire, sans préciser la nature de cette frappe ni les moyens employés. "Il n'y a pour l'heure aucun changement dans les directives (...) du Commandement du front intérieur" (la défense passive israélienne), ajoute l'armée.