L'Arabie saoudite s'engage à respecter les garanties de l'AIEA pour son programme nucléaire, déclare le ministre

Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, s'exprime lors de la 68e conférence générale de l'AIEA à Vienne. SPA
Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, s'exprime lors de la 68e conférence générale de l'AIEA à Vienne. SPA
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Publié le Mardi 17 septembre 2024

L'Arabie saoudite s'engage à respecter les garanties de l'AIEA pour son programme nucléaire, déclare le ministre

  • Le ministre de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, s'est exprimé lors de la 68e conférence générale de l'AIEA à Vienne
  • Le Royaume reste déterminé à respecter ses obligations internationales et utilisera l'énergie nucléaire exclusivement à des fins pacifiques, a-t-il déclaré

RIYADH : Le programme nucléaire de l'Arabie saoudite progresse à grands pas alors que le Royaume s'efforce de diversifier ses sources d'énergie et de soutenir une croissance durable, a déclaré un ministre de haut rang.

Selon le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, le pays fait progresser son développement nucléaire, en mettant l'accent sur l'adhésion aux accords de garanties de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

"Nous travaillons actuellement avec l'Agence pour finaliser tous les accords subsidiaires nécessaires à l'abrogation effective du protocole sur les petites quantités d'ici la fin décembre de cette année", a déclaré le ministre.

Lors de la 68e conférence générale de l'AIEA à Vienne, le prince Abdulaziz a souligné l'importance du projet nucléaire dans le contexte de la transition énergétique plus large de l'Arabie saoudite.

Le ministre a ajouté qu'en juillet, l'Arabie saoudite a présenté une demande de résiliation du protocole relatif aux petites quantités et de transition vers la mise en œuvre intégrale de l'accord de garanties.

En vertu de cet accord, l'AIEA peut vérifier qu'un État respecte ses engagements internationaux et n'utilise pas les programmes nucléaires pour développer des armes.

Le prince Abdulaziz a réaffirmé dans son discours que l'Arabie saoudite restait déterminée à respecter ses obligations internationales et qu'elle utiliserait l'énergie nucléaire exclusivement à des fins pacifiques.

La première centrale nucléaire, dont la construction est prévue à Khor Duwaiheen, sur le golfe Persique, entre le Qatar et les Émirats arabes unis, devrait produire 2,8 gigawatts d'électricité.

Ce développement s'inscrit dans les objectifs stratégiques de l'Arabie saoudite visant à réduire la dépendance à l'égard des combustibles fossiles et à renforcer la durabilité énergétique.

Lancé en 2017, le projet national d'énergie atomique de l'Arabie saoudite est une pierre angulaire de la stratégie du Royaume visant à diversifier ses sources d'énergie et à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.

Le projet vise à intégrer l'énergie nucléaire dans le mix énergétique national, en renforçant la durabilité et en respectant les engagements internationaux.

"L'Arabie saoudite continue de mettre en œuvre son programme national d'énergie nucléaire avec toute son importance, y compris la construction de la première centrale nucléaire, afin de contribuer au bouquet énergétique national, de parvenir à un développement national durable et de respecter les engagements internationaux", a déclaré le ministre de l'énergie.

Il a également indiqué que l'Arabie saoudite avait réalisé des progrès substantiels dans le cadre de ses ambitions nucléaires, ayant achevé toutes les préparations administratives essentielles pour le cadre réglementaire nucléaire et satisfait aux exigences d'un accord de garanties généralisées. Ces progrès reflètent l'engagement du Royaume à faire progresser son programme nucléaire tout en garantissant la conformité réglementaire et la coopération internationale.

Il a ajouté que l'Arabie saoudite privilégie toujours la transparence dans le développement de ses projets nucléaires, soulignant l'objectif du Royaume de servir de modèle à d'autres nations.

"Au Royaume, nous n'avons rien à cacher. C'est la force motrice du Royaume. Nous voulons être un modèle pour les autres pays", a déclaré le prince Abdulaziz.  

Le ministre saoudien a également exprimé sa satisfaction quant aux efforts déployés par l'AIEA pour maintenir la sécurité dans le secteur nucléaire.

"Nous sommes heureux de voir les fruits de l'initiative visant à établir le Centre international de formation à la sécurité nucléaire de l'AIEA à Seibersdorf et son impact tangible sur le renforcement des capacités nationales des États membres et du système mondial de sécurité nucléaire", a ajouté le ministre.

Dans son discours, le prince Abdulaziz a également félicité le représentant permanent de la Corée du Sud, Sang Wook Ham, pour son élection à la présidence de la 68e conférence générale de l'AIEA.  

Signature d'un protocole d'accord

L'AIEA et l'Association des femmes et de l'énergie d'Arabie saoudite ont signé lundi un protocole d'accord à Riyad.

Cet accord vise à renforcer la collaboration en matière de renforcement des capacités, en mettant particulièrement l'accent sur l'amélioration du rôle des femmes dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques.

Le protocole d'accord vise également à encourager l'innovation dans les sciences nucléaires afin de soutenir un avenir durable.

L'accord a été officialisé par le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, et la présidente de l'Association des femmes et de l'énergie, la princesse Mishaal bint Saud Al-Shalan, en présence du ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman.


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.